Fri 2-May-2025

Retrouver l’équilibre arabe

mercredi 26-mai-2010

Le régime officiel arabe connaît un état d’épuisement sans précédent. Cet état gagne les institutions et les organisations privées. On est arrivé à un tel état après une succession perpétuelle de catastrophes de preuves d’échecs et d’évènements monstrueux au niveau officiel arabe. Mais pas seulement ; il y a aussi des raisons objectives ayant laissé la paresse gagner du terrain le sacrifice reculer face à l’égoïsme la réalité face au besoin quotidien. La situation est tellement grave que des négociations israélo-palestiniennes deviennent plus faciles que des négociations palestino-palestiniennes. Les réconciliations folkloriques remplacent désormais la vraie solidarité.

Aujourd’hui l’homme arabe semble déprimé et énervé tout au fond de lui. Il a peur pour son présent pour sa nation pour son arabisme pour sa langue arabe pour son avenir. Cet homme voit la plupart des pays arabes incapables d’assurer les droits et la liberté de leurs citoyens. Dans ces pays règnent le chômage la pauvreté les conflits sectaires. Dans ces pays les jeunes chômeurs se sentent étrangers dans leurs propres pays. Les moyens de représentativité sont absents. L’homme y trouve sa sécurité menacée ses choix de vie quasiment nuls surtout pour les jeunes.

Et pour ce qui est des intellectuels n’en parlons plus. Apparemment ils ont une tendance chronique à fuir les questions concrètes pour aller bavarder de sujets stéréotypes loin de tout dialogue libre et de systèmes préparant le terrain à une vraie démocratie et fournissant de bons vaccins contre la peur la moisissure et la fragmentation qui pourrissent notre vie.

La plupart des intellectuels ont choisi le bavardage à la place de la réforme et de la démocratie. La société civile ne pratique pas la démocratie ni dans la constitution de ses éléments ni dans sa façon de travailler. Et le régime officiel arabe n’est pas prêt de loin ou de près à faire de vraies réformes. On dirait un mort. Il n’a ni appliqué une démocratie ni réalisé un développement ni trouvé sa place dans le monde moderne.

La situation est partout noire excepté quelques lucarnes qui laissent passer une fine lumière une lueur qui laisse prier pour l’avenir un avenir qui pourrait nous apporter quelques surprises.

Enfin avons-nous atteint un état avancé d’ostéoporose et d’Alzheimer politique ? Est-ce que règne une épidémie de la culture de la peur et du défaitisme ? Avons-nous perdu notre équilibre en tant que régimes sociétés organisations publiques et privées ? Avons-nous perdu notre chemin et notre boussole est-elle cassée ?

Editorial du journal arabe Al-Khaleej traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)

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