Fri 2-May-2025

La demande de démission du président du Mossad devient persistante

mardi 30-mars-2010

Mahmoud Al-Mabhouh l’officier de liaison entre le mouvement du Hamas et l’Iran est le responsable de l’enlèvement et de la mise à mort de deux soldats de l’armée israélienne Iylan Saadoun et Afi Sfortis à la fin des années quatre-vingts. Quelqu’un l’a assassiné.

Selon des sources étrangères c’est une réalisation de l’Etat d’ »Israël » et de ses établissements. Mais c’est une réalisation passagère et cher payée.

Deux mois se sont écoulés depuis sa mort dans son hôtel à Dubaï. Mais on dirait qu’il retourne à la vie. Et aucun dommage n’a connu l’importation d’armes et de renseignements venus dans la bande de Gaza par l’Iran.

Le prix de la réussite n’est pas définitif : les méthodes du Mossad est découverte. Une méthode utilisée ne pourra être réutilisée avant que la colère ne passe. La police de Dubaï a demandé à Interpol de publier un ordre d’arrestation contre les Israéliens que les caméras affichent clairement.

Cette semaine les réactions contre « Israël » de la part du gouvernement britannique a connu une forte escalade. Un diplomate de l’ambassade israélienne de Londres a été chassé et « Israël » a été exposée comme une voleuse de cartes d’identité ; tout citoyen britannique doit y prendre garde.

Si la Grande-Bretagne a agi ainsi il est alors logique que d’autres pays dont les passeports avaient été utilisés à Dubaï – l’Irlande l’Australie l’Allemagne et la France – la suivent. Ils ne resteront pas sans réagir.

Le Mossad n’est pas libre ; il applique les ordres du gouvernement israélien. Alors il perdra tout sens en disant que le gouvernement ne savait rien ce qui se passait en son nom et sous son ordre.

Les opérations militaires sont discutées par le premier ministre et le ministre de la défense et souvent avec plusieurs autres ministres.

Mais les opérations du Mossad sont discutées entre le premier ministre et le président du Mossad tout seuls. Et si on demande le soutien de l’armée israélienne le secret sera partagé avec une élite sans parler d’aspects stratégiques.

Le président du Mossad Maïr Doghan devait démissionner l’année dernière à la fin de son septennat. Benyamin Netanyahu le premier ministre a commis une erreur lorsqu’il lui a accordé une année supplémentaire.

Donc la responsabilité de l’échec du Mossad opérationnel et politique à Dubaï sera celle de ces deux-là. Si Netanyahu ne sait ce qui se passe à Ramat Chlomo et à Cheikh Jarah avant ses rencontres avec le président américain et son assistant il ne pourra superviser ce qui ce passe à Dubaï.

Le gouvernement devra désigner un nouveau président pour le Mossad ; il devra aussi mettre en place une commission ministérielle ayant pour mission de superviser le président du Mossad.

Article paru dans le journal hébreu Haaretz le 27 mars 2010

Traduit et résumé par le CPI

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