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Les Palestiniens mis en garde par Israël contre la saisie de l’ONU pour un Etat palestinien

lundi 16-novembre-2009

 
Binyamin Netanyahu Premier ministre d’Israël a prévenu la direction palestinienne contre toute tentative de déclaration unilatérale de la création d’un Etat dans la bande de Gaza la Cisjordanie et Jérusalem-Est occupées.

(JPG) Les dirigeants palestiniens de Cisjordanie ont déclaré dimanche qu’ils se préparaient à saisir le Conseil de sécurité des Nations unies pour qu’il apporte son soutien à leur requête pour un Etat indépendant.

Dans une intervention à la radio dimanche soir Netanyahu a déclaré : « Il n’y a pas d’alternative aux négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne. [sic – ndt] Toute action unilatérale ne ferait que détisser la trame des accords entre nous et ne pourrait que conduire à des mesures unilatérales du côté d’Israël ».

Netanyahu n’a pas précisé quelles seraient les « mesures » qu’Israël pourrait prendre mais selon des experts juridiques israéliens si les Palestiniens faisaient ce qu’ils annoncent alors Israël pourrait annuler les accords de paix intérimaires. «  Israël pourrait prétendre à une violation si flagrante et si lourde que l’accord lui-même ne serait plus en vigueur » a déclaré Robbie Sabel ancien conseiller juridique du ministère des Affaires étrangères israélien à Associated Press.

«  Un moment déterminant »

Les accords intérimaires conclus par les deux parties ont créé un système d’administrations entrecroisées qui n’a pas réussi à créer des relations pacifiques mais qui a apporté un certain ordre à des questions comme les importations et exportations palestiniennes la collecte d’impôts les services publics et la coopération en matière de sécurité.

L’Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas président palestinien est elle-même un produit de ces accords intérimaires.

Pour Saeb Erekat chef négociateur palestinien les Palestiniens ont décidé de se tourner vers les Nations unies en raison de la frustration causée par l’absence de progrès dans les pourparlers de paix dans l’impasse depuis l’offensive de 22 jours contre Gaza en décembre dernier.

« Actuellement le moment est déterminant pour nous. Nous sommes entrés dans le processus de paix afin de parvenir à une solution à deux Etats » a-t-il évoqué (AP). «  La phase finale est de dire aux Israéliens que maintenant la communauté internationale a reconnu la solution à deux Etats sur les frontières de 67. »

Israël s’est emparé et a occupé de larges secteurs de la Cisjordanie de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est après la guerre de 1967 et les Palestiniens veulent créer leur Etat sur les frontières reconnues lors du cessez-le-feu d’avant cette guerre.

Barack Obama Président US a tenté de relancer les pourparlers entre Abbas et Netanyahu depuis son entrée en fonction en janvier. Mais ses efforts ont été entravés par la question des constructions dans les colonies illégales israéliennes en Cisjordanie occupée. Abbas a exigé un gel de ces constructions avant toute reprise des négociations.

« Test des intentions »

Mohammed Dahlan haut responsable du Fatah le parti d’Abbas a déclaré dimanche que l’initiative des Nations unies serait « un véritable test des intentions de la communauté internationale ». « Nous menons actuellement une bataille diplomatique » a-t-il dit. « Si l’Administration américaine n’est pas d’accord ce sera un nouvel échec ».

Si le Conseil de sécurité ne donne pas son approbation à l’initiative Dahlan dit qu’entre autres options il y a une déclaration unilatérale de la création de l’Etat et « la résistance populaire totale contre les colonies et l’occupation ».

Pour Salam Fayyad Premier ministre palestinien qui en juin a fixé comme objectif la création des institutions d’un Etat dans les deux ans il est temps pour la communauté internationale de prendre ses responsabilités pour «  une mission de fin de l’occupation ». « Cela relève de la responsabilité de la communauté internationale et quand nous disons droit international nous entendons bien sûr les Nations unies » a-t-il déclaré à Ramallah.

Marwan Bishara analyste politique chevronné d’Al Jazeera a indiqué : « Tout le monde sait que cela n’ira pas jusqu’au Conseil de sécurité sans le feu vert US. Et si les USA donnent leur feu vert cela veut dire que les relations entre eux et Israël sont en difficulté.

«  Les USA et Israël ont évité le Conseil de sécurité pendant plus de 16 ans. Y revenir aujourd’hui serait un changement majeur un changement dans les règles du jeu du processus diplomatique.

« Tous les Palestiniens seraient sur des charbons ardents. Tous à tous les niveaux se sentent trahis par un processus qui a duré un peu plus de 16 ans et sept accords avec les Israéliens pendant que les colonies illégales israéliennes ont quadruplé. »

Selon Nimr Hamad conseiller d’Abbas le président palestinien partirait pour Le Caire mercredi afin de s’entretenir du projet avec Hosni Mubarak son homologue égyptien.

16 novembre 2009 – Al-Jazeera – traduction : Info-Palestine.net

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