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Plusieurs pays appellent M. Abbas à revenir sur sa décision de ne pas briguer un nouveau mandat

mardi 10-novembre-2009

 
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Plusieurs pays ont apporté leur soutien au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et l’ont invité à revenir sur sa décision de ne pas se présenter à l’élection présidentielle de janvier estimant qu’il avait encore un rôle « majeur » à jouer pour mener à bien le processus de paix au Proche-Orient. M. Abbas a annoncé jeudi qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat lors des élections générales manifestant ainsi sa frustration devant le blocage du processus de paix en raison de l’échec des Etats-Unis à convaincre Israël de geler totalement la colonisation dans les territoires occupés. Le président palestinien a affirmé que sa décision avait un lien avec le soutien qu’a apporté Washington à la proposition d’Israël d’un gel « partiel » de la colonisation. « Nous nous sommes félicités et nous avons été optimistes lorsque le président (Barack) Obama a annoncé la nécessité d’un arrêt complet des colonies (israéliennes) » a souligné M. Abbas 74 ans. Mais nous avons été « surpris » par la suite « par son soutien pour la position israélienne » a déploré le président palestinien. Les dirigeants de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) instance qui regroupe les principaux partis nationalistes palestiniens dirigée par M. Abbas ont été les premiers à rejeter à « l’unanimité » la décision de leur dirigeant et ont assuré qu’ils le soutenaient toujours comme leur candidat à la présidentielle du 24 janvier 2010. « Nous interprétons cette initiative (de M. Abbas) comme un message de désaveu envers ses amis israéliens et américains après qu’ils l’ont ignoré et instrumentalisé » a réagi de son côté un porte-parole du mouvement Hamas. Jeudi la Maison Blanche a salué M. Abbas comme un « vrai partenaire » de Washington mais sans souffler mot sur les conséquences de la décision du président palestinien. La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton s’est contentée elle d’espérer travailler avec M. Abbas « quelles que soient ses fonctions ». Le président israélien Shimon Peres qui a signé avec M. Abbas en 1993 les accords d’Oslo en tant que chef de la diplomatie (M. Abbas était présent au nom de l’OLP) a exprimé le souhait de voir le président palestinien se présenter au prochain scrutin présidentiel. Pour sa part le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a appelé jeudi soir au téléphone le président palestinien et lui a réitéré son soutien en l’exhortant à revenir sur sa décision de ne pas se représenter à l’élection présidentielle. Depuis Sarajevo où il effectuait vendredi une visite officielle le ministre britannique des Affaires étrangères David Miliband a affirmé que le président Abbas a joué un rôle « crucial » et aura à jouer « un rôle majeur » pour l’avenir du processus de paix au Proche-Orient. « Le président Abbas a joué un rôle absolument crucial un rôle principal un rôle consistant en soutenant un processus pacifique pour le peuple palestinien. Je pense qu’il est très important que nous disions très clairement que de notre point de vue il n’a pas seulement fait des exploits mais qu’il a aussi un rôle majeur à l’avenir » a dit M. Miliband soulignant que le dirigeant palestinien jouissait d' »un énorme respect à travers le monde ». Son homologue de la diplomatie française Bernard Kouchner a abondé dans le même sens en affirmant que M. Abbas doit « continuer sa démarche vers la paix ». « J’insisterai (lors d’une prochaine visite dans les territoires occupés) auprès de Mahmoud Abbas pour qu’il continue sa démarche vers la paix » a soutenu M. Kouchner. « C’est cette génération d’Abou Mazen (Mahmoud Abbas) qui peut faire la paix » a-t-il précisé ajoutant que Paris considérait l’annonce du retrait du président palestinien comme « une menace pour la paix ». L’Espagne par la voix de son ministre des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos a également apporté son soutien au chef du mouvement Fatah lui demandant de donner une chance à l’Europe pour « sauver » le processus de paix. « Vous êtes l’homme qui incarne l’espoir du peuple palestinien. Je vous demande d’accorder une chance à l’Europe pour sauver le processus de paix » a déclaré le chef de la diplomatie espagnole qui a aussi invité le président palestinien à revenir sur sa décision de ne pas se présenter aux élections. La chancelière allemande Angela Merkel a abondé dans le même sens dans un entretien téléphonique avec M. Abbas au cours duquel elle l’a appelé à déposer sa candidature pour la présidentielle de janvier 2010.

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