
Gaza – Centre Palestinien d’Information
Dans une démarche aux dimensions politiques et militaires marquantes, les brigades Al-Qassam, l’aile militaire du mouvement Hamas, ont remis trois prisonniers sionistes dans le cadre du cinquième échange avec l’occupation , dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Les brigades Al-Qassam ont annoncé que les prisonniers remis étaient : Eliyahu Datson Sharabi, Or Abraham Levy et Ohad Ben Ami. En contrepartie, les autorités d’occupation ont libéré 183 prisonniers palestiniens de leurs prisons, dont 18 condamnés à perpétuité.
Messages politiques et militaires de l’opération de remise
L’opération de remise a eu lieu dans la ville de Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza, la première fois qu’un tel événement se déroule dans cette région. Cette opération intervient après que la ville a subi des bombardements intensifs et des dizaines de massacres durant la guerre d’extermination depuis le 7 octobre 2023.

La scène de la remise a été marquée par une présence massive de combattants des brigades Al-Qassam issus de différentes formations militaires, reflétant la force de l’organisation et de la discipline sur le terrain. Une grande banderole ornait l’estrade avec l’inscription : « Nous sommes le déluge… Nous sommes le jour d’après », en trois langues (arabe, hébreu et anglais), accompagnée d’une image du drapeau palestinien et d’un poing levé, symbolisant l’échec des scénarios de l’occupation pour « le troisième jour.
Symbolisme de l’événement et sécurité renforcée
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont montré la participation de combattants blessés des brigades Al-Qassam à la cérémonie de remise, illustrant la résilience de la résistance malgré la férocité de l’agression. De petits véhicules blancs transportant des combattants des brigades Al-Qassam ont été déployés pour sécuriser l’opération, démontrant un niveau élevé d’organisation sécuritaire.
Sur l’estrade, des portraits de plusieurs dirigeants du mouvement Hamas assassinés par les forces d’occupation pendant la guerre ont été exposés, notamment ceux d’Ismaïl Haniyeh, chef du mouvement, Yahya Sinwar, chef du Hamas à Gaza, Mohammed Deif, commandant général des brigades Al-Qassam, et Saleh al-Arouri, vice-chef du bureau politique du mouvement, ainsi que des dirigeants comme Marwan Issa, Ayman Nawfal, Ghazi Abu Tammaa et Raed Thabet.

Dans un geste symbolique fort, une banderole montrait le Premier ministre sioniste Netanyahu avec sa main sur sa joue en signe de perplexité, à l’intérieur d’un triangle rouge inversé, un symbole utilisé par la résistance dans ses vidéos de ciblage des véhicules militaires sionistes. À côté de lui, des photos dechars et des blindés détruits, avec l’inscription « La victoire absolue » en hébreu, soulignant l’échec de Netanyahu à tenir ses promesses d’éliminer la résistance.
Hamas : Le jour d’après sera palestinien

De son côté, le mouvement Hamas a affirmé que « les scènes grandioses de l’opération de remise et les messages de la résistance sur le jour d’après confirment que notre peuple et de sa résistance resteront dominants, et que le jour d’après sera un jour palestinien par excellence, nous rapprochant davantage du retour, de la liberté et de l’autodétermination ».
Le mouvement a souligné que la résistance avait respecté les valeurs humanitaires dans son traitement des prisonniers sionistes, préservant leur vie malgré les bombardements continus. Il a également indiqué que la « victoire absolue » promise par Netanyahu et son gouvernement extrémiste n’était qu’une illusion brisée sur le sol de Gaza.
Dans son commentaire sur la scène de la remise, Hazem Qassim, porte-parole du Hamas, a déclaré : « Nous sommes aujourd’hui face à une nouvelle étape des réalisations du peuple palestinien, qui force l’occupation à poursuivre la libération de nos héros prisonniers et à briser les lignes rouges qu’il s’était fixées ».

Il a insisté sur le fait que la remise envoyait un message clair des brigades Al-Qassam : c’est le peuple et la résistance qui décident la nature du jour d’après l’agression, et non aucune force extérieure.
Il a ajouté : « Les brigades Al-Qassam prouvent que le martyre de leurs dirigeants renforce leur détermination à atteindre leurs objectifs, tout en maintenant leur cohésion et en ralliant les masses autour d’elles, comme c’est le cas aujourd’hui dans la région centrale de la bande de Gaza ».
Selon Qassim, les messages de la remise révèlent l’illusion propagée par Netanyahu d’une « victoire absolue » sur le peuple et la résistance palestiniens, soulignant que les masses continuent de soutenir la résistance et ses membres, démontrant l’échec de toutes les tentatives de l’occupation sioniste criminelle de les en séparer.
Messages multiples de la scène de remise

Commentant l’événement, l’analyste politique Saïd Ziad a déclaré : « L’entité sioniste a été secouée et n’a pas pu se relever face aux images de ses prisonniers dans un état de santé critique. Que se passera-t-il lorsqu’elle les verra demain lui revenir dans des cercueils ?! ».

De son côté, l’écrivain et analyste politique Iyad Al-Qara a estimé que la scène de la remise portait plusieurs messages clairs, notamment que les développements sur le terrain s’imposent à l’occupation et que la bataille est loin d’être terminée. Il a ajouté : « L’apparition d’un combattant des brigades Al-Qassam amputé d’un pied lors de l’opération de remise incarne la souffrance des Palestiniens sous l’occupation et reflète la résilience de la résistance malgré les grands sacrifices ».
L’opération de remise des prisonniers s’inscrit dans le cadre d’une bataille continue entre la résistance palestinienne et l’occupation, où le Hamas cherche à obtenir des gains politiques et sur le terrain pour renforcer sa position dans toute future négociation. Parallèlement, Netanyahu et son gouvernement font face à des pressions internes croissantes, notamment en raison de leur échec à réaliser la « victoire absolue » promise depuis le début de la guerre. Alors que les regards se tournent vers l’avenir de la situation à Gaza, la résistance reste un acteur incontournable dans l’équation politique et militaire, et ses messages s’imposent avec force sur la scène régionale et internationale.