Gaza – Centre Palestinien d’Information
L’opération au poste frontière de Karameh, où un chauffeur de camion a tué trois soldats sionistes, n’était pas dissociée du sentiment de solidarité du public jordanien et arabe avec Gaza et la Cisjordanie, qui rejette l’agression sioniste continue depuis onze mois. Au contraire, selon des analystes politiques et militaires, cette opération est une gifle retentissante à l’armée d’occupation et à l’administration américaine, confirmant ainsi l’échec des projets de normalisation, de soumission et de fausse paix.
L’opération héroïque au poste frontière de Karameh, entre la Palestine occupée et la Jordanie, a permis au citoyen jordanien Maher Al-Jazi de redéfinir la notion de dignité. Il a franchi habilement le poste ennemi pour exprimer sa colère, ainsi que celle du public jordanien, en tuant trois membres des forces d’occupation avec des tirs mortels, en réaction à la colère accumulée depuis le début des massacres sionistes à Gaza.
Cette opération de grande envergure est une expression de l’ébullition dans la rue jordanienne en particulier, et arabe en général. Elle reflète clairement le soutien du peuple jordanien et des peuples arabes à la résistance héroïque palestinienne, qui fait face à la machine de guerre néonazie, soutenue par des armes américaines de pointe.
Confirmation de l’unité des fronts
L’expert stratégique Dr. Mohamed Al-Muqabla a affirmé que « l’opération du poste de Karameh » s’inscrit dans l’unité des fronts derrière laquelle les peuples arabes se rangent avec leur conscience vivante. Elle reflète le sentiment populaire jordanien, que l’occupation n’a pas réussi à manipuler avec des concepts de fausse paix, comme c’est le cas pour les autres peuples arabes éveillés.
Dans des déclarations au Centre Palestinien d’Information, Al-Muqabla a déclaré que l’opération symbolisait un soutien manifeste et une grande solidarité avec la résistance palestinienne. Elle représente également une source de terreur et un coup dur aux rêves de l’État d’occupation, appuyé par le soutien des États-Unis, partisans du crime sioniste.
Il a souligné que l’un des principaux signes de cette opération est que les accords de paix et les illusions de normalisation n’ont servi à rien face aux peuples arabes, excédés par les événements en Cisjordanie et à Gaza. Cela a également envoyé un message fort aux régimes arabes, indiquant que leur silence et leurs actions timides pour soutenir les Palestiniens ne sont plus acceptables.
En analysant l’aspect le plus important de l’opération, Al-Muqabla a affirmé que la joie et le soutien massifs qu’elle a suscités en feront une sorte de « contagion émotionnelle », la rendant susceptible de se reproduire encore et encore. Ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie ne peut être séparé du sentiment populaire en Jordanie, ainsi que des peuples arabes et islamiques.
Une grande gifle à l’occupation
De son côté, l’écrivain et analyste politique Yasser Al-Zaatra a considéré que l’opération du poste de Karameh était une grande gifle à l’occupation.
Dans des déclarations suivies par le Centre Palestinien d’Information, Al-Zaatra a déclaré : « L’opération a surpris les envahisseurs, elle a été une grande gifle à leur arrogance, en particulier celle de Benjamin Netanyahou. »
Il a souligné que l’importance de cette opération s’accroît dans le contexte de la grande escalade que nous observons en Cisjordanie, ainsi que des discussions croissantes sur l’annexion, les déplacements forcés et le « pays de remplacement », ce qui a amplifié la colère de la rue jordanienne, toujours réactive aux événements, notamment après l’agression continue contre la bande de Gaza, selon l’agence de presse Shihab.
Un nouvel échec sécuritaire pour l’occupation
Pour sa part, l’expert militaire, le général de division Mohammed Al-Samadi, a souligné que l’opération de Karameh, qui a conduit à la mort de trois agents de sécurité sionistes au poste frontière d’Al-Karameh, reflète un nouvel échec sécuritaire des forces d’occupation.
Al-Samadi a déclaré que cette opération représente une gifle au gouvernement d’extrême droite et à sa politique dans la région. Elle est le résultat du terrorisme de l’occupation et de la politique de son gouvernement, qui attise la situation et encourage l’escalade permanente.
Il a ajouté que les actions de l’occupation en Cisjordanie, à Gaza et au sud du Liban, en plus des crimes commis par les colons et des attaques répétées contre la mosquée Al-Aqsa et les violations des droits des prisonniers palestiniens dans les prisons sionistes, sont des moteurs évidents de ces opérations.
Al-Samadi a prédit que ces opérations se reproduiraient dans un avenir proche, avec l’escalade des agressions de l’occupation et de ses colons.
« Je peux dire avec audace que c’est le début de la fin de l’entité, et les jours à venir verront le compte à rebours de la fin de cet État. »
Il a également souligné que l’entité sioniste comprend qu’elle ne connaîtra ni sécurité ni stabilité tant que ses actions criminelles continueront, et que les opérations de martyre se multiplieront et s’étendront à d’autres endroits.
Expression de la conscience de la nation
Le porte-parole militaire des Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, Abu Obeida, a salué « l’opération héroïque et de grande envergure au poste de Karameh, menée par le martyr jordanien Maher Al-Jazi, l’un des héros du ‘Déluge d’Al-Aqsa' ».
Dans une déclaration sur sa chaîne officielle Telegram, Abu Obeida a ajouté : « Le pistolet du héros jordanien, en soutien à notre peuple et à Al-Aqsa, a été plus efficace que de vastes armées et des arsenaux militaires imposants. »
Il a précisé que « cette opération reflète la conscience de notre nation et les conséquences du ‘Déluge d’Al-Aqsa’, un cauchemar pour l’entité sioniste que nos héros infligeront. »
Il a conclu en disant que « nos combattants, dans leurs embuscades et sur leurs fronts à Gaza, ont fait la priére pour le martyr absent en l’honneur du martyr, héros de l’opération. »
Trois membres des forces de sécurité de l’occupation ont été tués lors d’une fusillade, dimanche matin, au poste frontière Karameh à la frontière entre la Jordanie et la Palestine occupée.
Des médias sionistes ont rapporté, selon un responsable de la police de l’occupation, que « l’auteur de l’attaque est un chauffeur de camion jordanien, qui avait caché l’arme dans son camion et a commencé à tirer sur des personnes présentes au poste frontière. »
Le meurtre de 3 soldats sionistes
L’opération « Dignité », menée le dimanche matin par l’ancien militaire jordanien Maher Al-Jazi, au cours de laquelle il a tué 3 membres de la police d’occupation, s’inscrit dans la continuité des opérations précédentes, que la Jordanie officielle qualifie toujours d' »actes isolés ».
Parallèlement, depuis le 7 octobre dernier, l’armée d’occupation sioniste poursuit son agression contre la bande de Gaza, avec le soutien des États-Unis et de l’Europe. Ses avions bombardent les environs des hôpitaux, des bâtiments, des tours et des maisons des civils palestiniens, les détruisant sur leurs habitants, tout en empêchant l’entrée d’eau, de nourriture, de médicaments et de carburant.
Cette agression continue de l’occupation contre Gaza a entraîné la mort de plus de 40 972 martyrs, blessé 94 761 autres personnes et déplacé 90 % des habitants du territoire, selon les données des Nations Unies.
