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Sat 14-September-2024

Des cimetières pour sauver la vie…Refuge unique des déplacés de Gaza.

mercredi 11-septembre-2024

Gaza – Centre Palestinien d’Information  

Parmi les tombes des morts, la famille Abu Samak s’est installée sur le sol du cimetière Al-Sawariha, dans la ville de Al-Zawaida, au centre de la bande de Gaza, après avoir été contrainte de quitter de force leur maison à l’est de Deir al-Balah, il y a quelques jours.  

« Où devons-nous aller ? »  

Adham, le chef de famille, raconte au correspondant du Centre Palestinien d’Information que l’ordre d’évacuation forcée les a frappés comme la foudre, et que la première question qui leur est venue à l’esprit était : « Où devons-nous aller ? ».  

Abu Samak a ajouté que toutes les zones à l’ouest de Deir al-Balah, où l’armée sioniste leur avait ordonné de se rendre, étaient complètement surpeuplées, ce qui les a laissés avec très peu d’options. Ils ont finalement trouvé refuge entre les tombes des morts.  

Avec les yeux remplis de larmes, il poursuit : « Nous sommes morts alors que nous sommes encore vivants, cela fait presque un an que nous sommes tués sous les regards du monde, et personne ne s’en soucie. »  

Il se demande : « Dans quelle loi ou coutume est-il acceptable que nos enfants dorment sans toit, effrayés, dans les cimetières ? »  

Les forces d’occupation ont émis, les 24 et 25 août dernier, des ordres d’évacuation pour les habitants de plusieurs quartiers de Deir al-Balah, leur demandant de se rendre dans ce qu’elles appellent la « zone humanitaire ». Cependant, elles ont ensuite ordonné à une partie d’entre eux de retourner dans leurs régions d’origine jeudi dernier.  

La guerre la plus difficile  

La situation d’Ibtisam Abu Amra n’est guère meilleure que celle d’Abu Samak ; elle a été contrainte de fuir la zone d’Abu Aref à l’est de Deir al-Balah pour se réfugier dans un cimetière au centre-ville.  

Abu Amra a déclaré que cette guerre était la plus difficile : « L’armée nous dit d’aller dans les zones sûres, puis bombarde et cible les civils qui s’y trouvent. Où est la sécurité dont l’armée sioniste se vante ? »  

Elle a ajouté : « Nous avons fui vers les cimetières, qui ne sont même pas sûrs. L’armée les a envahis par voie terrestre, les a dévastés et saccagés. Ni les vivants ni les morts ne sont épargnés. »  

Elle a expliqué que l’exode est un véritable calvaire : on vous demande de rassembler ce que vous pouvez de vos affaires, de vos enfants et même des personnes âgées dans votre maison pour les emmener vers l’inconnu. Elle poursuit : « Où pouvons-nous aller ? Nous n’avons trouvé que le cimetière. »  

Selon des rapports internationaux, plus de deux millions de Palestiniens s’entassent dans ce qu’on appelle la « zone humanitaire », qui représente moins de 11 % de la superficie totale de la bande de Gaza, dans des conditions extrêmement misérables.  

Sur 10 Palestiniens, 9 ont dû quitter leur maison et se déplacer une ou plusieurs fois, selon les rapports des organisations internationales.  

Des centaines de milliers de déplacés attendent avec patience et espoir le moment où la guerre sanglante prendra fin, afin qu’ils puissent cesser de fuir continuellement et retourner, même dans les ruines de leurs maisons détruites.

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