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Échec de la substitution historique… Acharnement sioniste sur l’identité palestinienne.

samedi 31-août-2024

Gaza – Centre Palestinien d’Information

La destruction de la grande mosquée de Khan Younès, l’une des plus anciennes mosquées de la bande de Gaza, par l’armée sioniste avec préméditation, n’est qu’un nouvel exemple de la nature fasciste et raciste de l’entité sioniste, basé sur une politique de substitution historique et géographique depuis le période qui a précédé la création de l’entité, lorsqu’il a faussement prétendu que la Palestine était une terre sans peuple.

Depuis que les groupes sionistes ont attaqué les villages et les villes palestiniennes il y a 76 ans, des dizaines de mosquées historiques ont été détruites dans le cadre de la tentative de prouver le caractère juif de la Palestine, dont certaines remontaient à des décennies avant la création de l’État de l’entité.

Dans la guerre d’extermination qui se poursuit contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste a détruit 565 mosquées, dont 243 complètement rasées. Parmi celles-ci, trois étaient des mosquées historiques, témoins des civilisations et des centres importants de la culture et du commerce pendant les périodes byzantine, romaine et égyptienne.

Mosquée Barquq…Patrimoine historique

La mosquée, construite il y a 98 ans, est l’un des monuments les plus importants de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, dont les pierres et le minaret témoignent de l’histoire palestinienne et de ses bouleversements politiques depuis 1928.

La mosquée est située au centre de la ville et s’étend sur environ 3 300 mètres carrés, comprenant une salle de prière couverte de 900 mètres carrés, et une cour extérieure dont une partie est couverte. Ces espaces commencent chacun par une entrée de la mosquée, l’un menant aux ablutions et l’autre à la bibliothèque de la mosquée, chacun d’environ 500 mètres carrés.

Les références historiques indiquent que la mosquée a été construite lors de l’édification du fort de Barquq sous le règne de l’émir Younès ben Abdallah al-Nourzi al-Dawadar, à la demande du sultan Barquq, fondateur de l’État mamelouk circassien.

Les sionistes detruisent la mosquée Barquq…Pour la substitution historique.

Le fort a été conçu comme un complexe gouvernemental complet, robuste et hautement fortifié, comprenant une mosquée, un puits, une auberge pour accueillir les voyageurs, une écurie pour les chevaux, et quatre tours de guet sur ses murs.

Sous le règne islamique ottoman, l’espace de la mosquée a été utilisé comme entrepôt pour l’armée jusqu’à la chute du califat en 1920. Huit ans plus tard, la mosquée a été agrandie.

Haj Mohammed al-Agha (68 ans) explique que la grande mosquée a une forte symbolique de résistance, car la plupart des funérailles des martyrs de la ville de Khan Younès partaient de là durant les longues années de lutte nationale.

La grande mosquée était également un centre scientifique pour organiser divers séminaires et conférences, selon al-Agha, qui a exprimé sa douleur face à sa destruction.

La Grande Mosquée al-Omari

La grande mosquée al-Omari, située au cœur de la vieille ville, dans le quartier de Daraj à l’est de Gaza, est l’une des plus importantes et anciennes mosquées historiques de Palesne, et a été totalement détruite.

D’une superficie de 4 100 mètres carrés, elle présente une architecture de style basilical datant du XIIe siècle. Certaines colonnes utilisées dans sa construction proviennent de vestiges d’églises détruites. Elle est connue pour sa structure solide, ses belles colonnes en marbre, ainsi que ses gravures et ornements datant des périodes mamelouke et ottomane.

Mosquée Al-Omari…Avant

Les récits historiques indiquent que la construction de la mosquée a traversé six phases historiques, avec des usages divers au cours de son histoire, comme le décrit un guide archéologique publié par le ministère du Tourisme et des Antiquités de Gaza.

Mosquée Al-Omari…Après

Initialement, c’était un temple païen, qui est ensuite devenu une église byzantine, puis une mosquée sous le calife Omar Ibn al-Khattab après la conquête islamique, d’où son nom. Des parties de la mosquée ont été détruites lors des croisades et reconverties en église. Sous le règne mamelouk, le sultan al-Dhahir Baybars a restauré la mosquée, qui a été agrandie sous le règne du sultan Nasser al-Din Muhammad ibn Qalawun. Sous le règne ottoman, des ajouts architecturaux ont été apportés, notamment l’ajout de la cour nord (Iwan), qui forme le patio de la mosquée de 1 900 mètres carrés.

Mosquée Sayid Hachem

La mosquée Sayid Hachem, est la troisième mosquée historique partiellement détruite par l’occupation lors de la guerre en cours contre Gaza.

Située dans le quartier de Daraj, d’une superficie d’environ 2 400 mètres carrés, elle est considérée comme l’une des plus belles et anciennes mosquées de Gaza. Sous son dôme se trouve un tombeau que l’on pense être celui de Hachem ben Abd Manaf, l’arrière-grand-père du prophète Mohammed – paix et bénédictions sur lui.

Mosquée Sayid Hachem, temoin des racines de GazaDétruit

La mosquée actuelle a été construite à l’époque ottomane dans un style architectural mamelouk. Le plan horizontal de la mosquée révèle une cour ouverte carrée au centre, entourée de trois portiques extérieurs pour la prière.

La salle de prière principale de la mosquée est presque carrée et couverte de voûtes croisées. La mosquée contient un mihrab orienté vers la Qibla et un minbar qui a été rénové en 1850 sous le patronage du sultan ottoman Abd al-Majid.

Mosquée Ibn Othman

La mosquée Ibn Othman, située au cœur du quartier de Shuja’iyya à l’est de Gaza, l’un des plus grands et anciens quartiers de la ville, est la deuxième plus grande mosquée historique de la bande de Gaza après la grande mosquée al-Omari.

Les habitants du quartier de Shuja’iyya appellent cette mosquée « la grande mosquée » en raison de sa grande taille et de sa position centrale dans le marché principal du quartier, ce qui en fait un point central de la vie quotidienne à travers les époques depuis sa fondation il y a plus de 600 ans.

Mosquée Ibn OthmanAvant le passage sioniste

La mosquée a été attaquée et endommagée à plusieurs reprises au cours des guerres précédentes. Elle a également été un centre de confrontation avec les forces d’occupation pendant la première Intifada, qui a éclaté le 8 décembre 1987.

La mosquée, de style mamelouk, s’étend sur une superficie de 2 000 mètres carrés, dont 400 mètres carrés sont consacrés à la cour principale, et elle possède deux portes distinctes, selon Nariman Khalla, une chercheuse en histoire et archéologie.

Elle explique que la mosquée tire son nom de Shihab al-Din Ibn Othman, un érudit religieux de Gaza, originaire de Naplouse en Cisjordanie.

Ibn Othman a construit la mosquée à Gaza, en s’inspirant d’une mosquée similaire construite à Hébron en Cisjordanie – pour illustrer la connexion entre les villes palestiniennes – qui est la plus ancienne mosquée d’Hébron après la mosquée Ibrahim.

Mosquée al-Dhafir Damri

La mosquée al-Dhafir Damri a également été rasée par les forces sionistes. Sa construction remonte à l’époque mamelouke, fondée par l’émir mamelouk Shihab al-Din Ahmad Ibn al-Dhafir al-Damri au VIIIe siècle de l’Hégire, précisément en 762 H.

La mosquée, d’une superficie de 600 mètres carrés, est connue sous le nom de Qazdamri parmi la population locale, et abrite la tombe de Shihab al-Dhafir Damri.

Mosquée Adhafir Damri

Les mosquées historiques ne sont pas les seules à avoir été détruites par les forces sionistes. L’armée a également délibérément ciblé les vieux quartiers, comprenant des bâtiments historiques témoignant de la vie ancienne, tels que des marchés, des khans, des bains publics, des zawiyas, des cimetières historiques, des églises, tous représentant une partie de la civilisation islamique, y compris les périodes ayyoubide, mamelouke et ottomane, qui ont traversé la bande de Gaza.

Parmi ces sites méthodiquement détruits, on compte l’église Saint-Porphyre, le hammam al-Samara, le monastère Saint-Hilarion, l’église byzantine, le musée archéologique de Qasr al-Basha, la maison al-Saqqa, l’école al-Kamaliyya, et le sanctuaire al-Khidr.

La destruction et l’écrasement de l’identité historique palestinienne représentent une violation flagrante des textes juridiques internationaux par Israël. L’article 27 du paragraphe 4 (annexe IV) des règlements de La Haye de 1907 stipule que, en cas de siège, les forces armées ont l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour ne pas porter atteinte aux bâtiments destinés au culte, aux arts, aux sciences, aux œuvres de bienfaisance et aux monuments historiques.

De plus, l’article 56 des règlements de La Haye de 1954 interdit la démolition de toute pierre ou la dégradation des installations destinées au culte, à la charité et aux bâtiments historiques.

Les protocoles additionnels de la quatrième Convention de Genève de 1977, dans l’article 53 du premier protocole et l’article 16 du second protocole, interdisent également toute action hostile dirigée contre les monuments historiques, les œuvres d’art et les lieux de culte qui constituent le patrimoine spirituel d’un peuple.

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