Cisjordanie- Centre Palestinien de l’Information.
En début de journée hier, lundi, l’armée d’occupation a subi un revers avec l’explosion d’un véhicule blindé “Nimr”, entraînant la mort d’un soldat et blessant d’autres dans une embuscade préparée par la résistance dans le camp de réfugiés de Nur Shams à Tulkarem. Les forces sionistes avaient envahi le camp en grand nombre, accompagnées de deux bulldozers militaires, pour encercler et perquisitionner plusieurs maisons avant de se heurter aux combattants à l’entrée.
Cette embuscade s’inscrit dans le contexte du développement opérationnel de la résistance en Cisjordanie, en particulier depuis le déclenchement de la guerre du déluge d’Al-Aqsa, suite à une coordination notable entre les exploits qualitatifs de la résistance à Gaza et ceux en Cisjordanie. Cependant, ces opérations en Cisjordanie peuvent être encore plus problématiques pour l’occupation, car ce sont des zones déjà sous son contrôle, ce qui met en évidence un autre échec de l’armée sioniste à neutraliser la résistance ou à la confronter de manière conventionnelle.
La performance exceptionnelle de la résistance en Cisjordanie, observée en parallèle avec le déluge d’Al-Aqsa, a augmenté au cours des deux dernières années, dépassant les capacités de renseignement sionistes et la coordination sécuritaire entre les agences de l’Autorité palestinienne et les forces d’occupation. Elle a écrit de nouvelles pages dans l’histoire des exploits qui ont perturbé les calculs de l’occupation et accru la pression politique sur le gouvernement de Netanyahu.
La bonne récolte d’héroïsme et de sacrifice
Depuis le 7 octobre 2023, les combattants ont mené des milliers d’opérations de martyre, avec une intensification supplémentaire ces dernières semaines. Le mois de mai a enregistré 438 opérations qualitatives et populaires, entraînant la mort de 3 soldats et la blessure de 7 autres sionistes, selon le Centre d’Information Palestinien.
Les actions de la résistance comprenaient 32 fusillades et 43 affrontements armés, dont 37 et 16 respectivement à Jenin et Naplouse.
Au cours de cette période, la Cisjordanie, y compris Jérusalem, a compté 556 martyrs, dont 137 enfants.
Les engins explosifs
Les engins explosifs sont devenus l’une des armes les plus importantes pour la préparation des embuscades par la résistance contre les forces d’occupation. Ils endommagent les véhicules militaires et les bulldozers de l’occupation, en plus de tuer et de blesser les soldats. Cela accroît les craintes sionistes avant toute incursion ou assaut dans les villes de Cisjordanie.
Depuis plus d’un an, précisément le 19 juin 2023, les combattants ont utilisé ces engins pour perturber les plans de l’occupation et infliger des pertes à ses forces.
« Depuis plus d’un an, précisément le 19 juin 2023, la résistance à Jenine a détruit le véhicule blindé Nimr, tuant et blessant des soldats à bord. Le Nimr est l’un des meilleurs véhicules blindés moyens au monde, doté de capacités avancées. Il est équipé de caméras dans toutes les directions, pèse 10 tonnes et atteint une vitesse de 70 km/h. Il peut accueillir au moins 14 personnes et transporter des charges lourdes. Le Nimr est également capable de franchir des routes difficiles et étroites.
Le véhicule est équipé de systèmes de sécurité, d’armes avancées, de mitrailleuses, d’un système de gonflage automatique des pneus, de pare-chocs et de grilles pour protéger contre les jets de pierres et les rayons du soleil. Il dispose également de systèmes anti-incendie pour se protéger contre les cocktails Molotov et est climatisé à l’intérieur.
Il y a deux semaines, les Brigades Al-Qassam ont documenté par vidéo le moment où elles ont fait exploser une bombe de type “Ghoul 1” dans un véhicule sioniste lors de l’invasion des forces d’occupation du village de « Faqou’a », dans le district de Jenine.
La semaine dernière, l’armée d’occupation a annoncé la mort d’un commandant d’unité de tireurs d’élite et les blessures de 16 soldats dans l’explosion de deux engins explosifs lors de l’invasion de la ville et du camp de réfugiés de Jenine en Cisjordanie. La première bombe a explosé dans un véhicule blindé “Fahd” transportant une équipe médicale militaire. Lorsqu’une autre équipe est arrivée pour secourir l’équipage, la deuxième bombe a explosé, tuant l’officier et blessant les autres.
La radio de l’armée néonazie a déclaré que la première bombe avait explosé dans un véhicule de type Fahd transportant une équipe médicale militaire. L’officier tué à Jenine faisait partie de l’équipe qui était venue secourir la première équipe touchée par une bombe.
Les enquêtes préliminaires de l’armée indiquent que les deux bombes étaient de grande taille et avaient été placées à une profondeur d’un mètre et demi, sans savoir comment elles ont été déclenchées.
C’est un tournant qualitatif dans l’action de la résistance », a déclaré l’expert militaire le général Fayez al-Dweiri, soulignant que l’opération visait le véhicule Fahd équipé de caméras et d’armes automatiques, une technologie américaine, et qu’il avait été détruit par des explosifs.
Al-Dweiri a qualifié l’opération de “résultat de la coordination des efforts des factions de la résistance pour mener des opérations conjointes sous la supervision de la salle des opérations conjointe”, soulignant que l’opération présentait de nombreux aspects positifs et reflétait l’expérience acquise par la résistance lors d’opérations antérieures « Car elle a exécuté l’opération sur deux étapes ce qui reflète sa capacité à anticiper les réactions de l’occupant ».
Un troisième front
Le site israélien ‘Ynet’ a averti que la situation est sur le point de bouillir et de s’effondrer sous le poids des réserves publiques, du coût de la vie et des missions dans trois secteurs qui chauffent : Gaza, le nord de l’entité le long de la frontière libanaise, et la Cisjordanie.
L’armée sioniste a déclaré être en « alerte maximale » et se prépare à contrecarrer des attaques, y compris celles que pourraient mener les combattants du Hamas en Cisjordanie.
Le porte-parole militaire sioniste, Jonathan Conricus, a déclaré à Reuters que le Hamas essayait de « faire entrer Israël dans une guerre à deux ou trois fronts », y compris le long de la frontière libanaise et en Cisjordanie, qualifiant le niveau de menace d’ « élevé ».
Pour sa part, Yuval Akerman, ancien responsable du Shin Bet (sécurité intérieure sioniste), estime que les craintes d’une large perturbation en Cisjordanie existent depuis la guerre à Gaza, ajoutant que le Hamas essayait depuis des années de « motiver les terroristes » en Cisjordanie, selon ses termes.
Cependant, Akerman a reconnu que les mesures de sécurité avaient été renforcées depuis le début des bombardements sur Gaza, notant que la récente vague d’arrestations n’aurait peut-être pas eu lieu dans des circonstances normales.
Des analystes affirment qu’une des préoccupations majeures de l’entité sioniste en Cisjordanie sont les attaques menées par des « loups solitaires » palestiniens, qui ont des allégeances variées aux factions internes, mais partagent un mépris généralisé pour l’occupation néonazie.
