Le septuagénaire Hadj Ibrahim Mohammed Hassan Abou Saryya se souvient de la Naksa (la retraite la rechute de 1967) cette Naksa qui a eu lieu moins de deux décennies après la Nakba de 1948. Les mêmes erreurs la même catastrophe et la même victime : le peuple palestinien.
Abou Saryya parle au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information de l’occupation de la ville de Jénine en 1967 :
« Avant le déclenchement de la guerre nous étions dans la camp de Jénine. On remarquait les préparations à la guerre connue plus tard sous le nom de guerre de six jours. Nous remarquions l’armée jordanienne déplacer ses blindés et ses tanks de ses casernes de la ville d’az-Zarqaa vers la Cisjordanie. »
Le matin du lundi 5 juin 1967 les bombardements sionistes ont attaqué les aéroports militaires d’al-Mifriq et d’Amman la capitale jordanienne et la station radar d’Ajloun. Puis les communiqués militaires se sont succédé via les radios. Chaque partie parlait de ses victoires.
L’après-midi du jour même les forces terrestres sionistes ont commencé leur attaque contre les villes de la Cisjordanie. Le lendemain matin les forces sionistes ont déclaré Jénine Tulkarem Naplouse et Ariha et la ville d’al-Quds (Jérusalem) villes occupées.
L’occupation de Jénine
Il donne quelques détails de l’occupation de sa ville de Jénine. L’après-midi vers le soir les engins israéliens entassés dans la colonie de Tanakhim au nord de Maradj Ben Amer ont avancé sur deux axes. Le premier vers le Triangle des Martyrs. Le deuxième vers la ville vers l’actuel siège d’al-Moqattaa où se trouvaient les forces jordaniennes.
Le lendemain après des combats acharnés les bombardiers de l’armée israélienne ont pu détruire l’armée jordanienne ce qui a donné aux le dessus Israéliens. Cela a poussé la population à fuir leur ville vers les villages avoisinants.
« Ma famille est sortie vers la Jordanie. Ses membres sont arrivés à la maison de ma sœur dans la ville d’ar-Rassifa après minuit sans mon père qui est resté avec sa vieille sœur » ajoute-t-il.
C’est une semaine plus tard que son père est venu pour chercher sa mère et ses sœurs pour rejoindre leur camp de Jénine à pied.
Retour caché
Les gens se rappellent comment ils se sont mis à retourner chez eux en traversant les points bas du fleuve du Jourdain.
Les résistants attaquaient les patrouilles de l’occupation sioniste avant que les forces de l’occupation mettent la main sur toute la Cisjordanie.
Dans sa petite boutique au milieu du camp de Jénine le septuagénaire attire l’attention sur la situation qui va de mal en pis et sur le fait qu’« Israël » attend le moment adéquat pour pousser vers l’exode tous les habitants palestiniens de la Cisjordanie sans que les Arabes tirent les leçons de la Naksa (la retraite de 1967).