Mon 8-July-2024

Le village de Beit Dajan se perd entre le marteau de l’occupation et l’enclume de l’autorité

dimanche 14-janvier-2018

Cette dernière décennie le village de Furuch Beit Dajan au nord-est de la ville de Naplouse perd petit à petit la vie à cause des mesures des occupants sionistes et de la négligence de l’autorité de Ramallah.

La dernière perturbation atmosphérique que les territoires palestiniens avaient connue a levé le voile sur la faiblesse des infrastructures du village : rues réseau d’électricité réseau d’eau. L’eau y est rare. La seule clinique est fermée !

Peur de disparition

Tofiq Hadj Mohammed président du conseil municipal du village de Furuch Beit Dajan est très inquiet :
« Dans les années à venir ce rassemblement de gens pourrait s’effacer de la carte. En 1966 il y a eu sept mille personnes actuellement seulement 1200 tandis qu’il faut être plus de vingt mille (croissance naturelle oblige). »

Hadj Mohammed parle des souffrances de son village. Ce sont les occupants sionistes et les différents services de l’autorité palestinienne qui sont derrière ces souffrances. Les occupants ont par exemple confisqué environ 83% de ses terrains environ mille hectares. Tous les habitants du village vivent sur environ trois cents hectares seulement. Le village est de plus encerclé par trois colonies dont al-Hamra et Mikhora. Et la démolition des établissements agricoles et économiques et des maisons continue tout au long de l’année. Le détournement de l’eau souterraine palestinienne continue au profit des colonies sionistes.

Une grave négligence

Pour sa part Azem Hadj Mohammed coordinateur des comités des soutiens agricoles du village de Furuch Beit Dajan remarque qu’il y a une négligence volontaire pratiquée contre son village. Toutes les promesses faites aux agriculteurs dont les réparations causées par dernières intempéries n’ont pas vu le jour.

Il critique vivement la décision du ministère de la santé de fermer l’unique clinique du cabinet médicale faute de patients. C’est la population qui l’avait construite avant de le délivrer au ministère.

L’autre problème du village est administratif. Dans le domaine sanitaire il suit le département de Naplouse ; dans le domaine agricole le département de Tobas ; dans le domaine de la sécurité le département d’Ariha ; dans d’autres le département de Bethléem ajoute le président du conseil municipal.

Rester attaché à la terre

Les occupants sionistes ont emprisonné le garçon de la famille d’Abou Hanich. De plus ils veulent démolir sa maison. Mais nous resterons attachés à notre terre même sous la pluie et dans le vent.

« Les conditions sont très difficiles et contraignantes. Tout le monde est déficient envers le village et ses agriculteurs. Puis l’exil reste un cauchemar qui poursuit tous les villageois. C’est la conséquence de la politique de l’occupation menée depuis 1967 » déclare finalement Mohammed Abou Thabet originaire du village de Beit Dajan pour résumer la situation.

Lien court:

Copied