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L’art défie le handicap et le chômage

jeudi 14-avril-2016

La jeune Samah Chahine souffre d’un handicap à la main gauche. Ce handicap n’a pas pu la dissuader mais a malheureusement pu dissuader les recruteurs ! Les NON des patrons qui refusaient de lui donner un travail a été le point de départ pour cette fille de trente ans. Elle a défié le handicap et les recruteurs et a mis elle-même sa première pierre de son entreprise. Son entreprise de sculpture sur bois visant à embellir les maisons de la bande de Gaza connaît déjà un bon succès.

La main valide de la jeune fille aide la main invalide pour faire avec du bois des formes magnifiques. C’est un message envoyé aux patrons : « Le handicap n’handicape pas la créativité ».

La fille de l’arabesque

Samah Chahine est la première fille à avoir osé s’intéresser à l’art de l’arabesque. Chaque fois qu’elle trouve une belle image elle la transforme en forme en bois encore plus belle que l’originale.

Elle confie au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) qu’elle avait appris la sculpture sur bois assistée par ordinateur via un projet de l’Université islamique projet appelé Irada (Volonté).

Et pour ce qui est de ses études Chahine avait été obligée d’interrompre l’école à cause de la situation financière très difficile de sa famille avant de la reprendre plus tard défiant toutes les difficultés et aller jusqu’à terminer le lycée et faire un niveau BTS de secrétariat.

Elle croyait qu’elle trouverait un emploi dès qu’elle aurait obtenu un diplôme. Son diplôme a été un atout mais son handicap un obstacle. On ne se retenait pas de lui dire qu’elle n’est pas apte à tout travail !

Défier le handicap

Si elle est un peu invalide beaucoup plus invalide est le regard des recruteurs à l’égard des gens souffrant d’un quelconque handicap pense Chahine. Elle se révolte lorsqu’elle voit sa candidature refusée pour « une affaire superficielle et non pour le manque de compétences ou d’expérience ».

Contre vents et marées elle n’a pas baissé les bras et a continué ses recherches d’emploi et de stage d’entraînement qui ont enfin donné leurs fruits en s’engageant dans une formation artistique et en commençant son propre travail.

Le projet Tamkine

Chahine parle du projet Tamkine (Pouvoir) destiné à entraîner et faire travailler des gens souffrant d’un handicap projet mis en place par le programme Irada (Volonté) de l’Université islamique en collaboration avec la Banque islamique pour le développement et l’UNDP. A Khan Younes un atelier riche en machines outils et matières premières a été mis au service de ce projet.

Samah Chahine et son équipe ont produit des formes décoratives très belles. A travers sa production Samah a pu envoyer un message clair aux patrons qui avaient refusé sa candidature leur faisant comprendre que « le handicap n’handicape pas la créativité ».

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