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La rue Al-Chohadaa le cœur martyr de la ville d’Al-Khalil

dimanche 7-décembre-2014

Dans la ville d’Al-Khalil dans la rue Al-Chohadaa le Palestinien Ishaq Ramadan 46 ans s’est mis sur le petit balcon de sa maison et a commencé à regarder autour de lui. Autour de lui il n’a qu’un silence de mort le silence d’une rue sans vie. Ce n’est pas pour rien que cette rue a pris le nom d’Al-Chohadaa (Les Martyrs).

Jadis le lieu n’était pas aussi calme que maintenant. Il était plein de vie. Chaque matin le petit Ramadan jouait avec ses camarades et avec sa chatte. L’épicerie du coin était vivante ; il y passait pour acheter quelques sucreries avant de retourner chez lui.

Maintenant quand Ramadan va à son travail ses yeux tombent sur les magasins fermés sur les barbelés qui ont pris la place des arbres verts qui embellissaient la rue sur les maisons emprisonnées par des barres en ferraille. Auparavant c’étaient de belles maisons remplies de vie et de rires d’enfants. Aujourd’hui même le sourire est assassiné dans la rue d’Al-Chohadaa.

La judaïsation et le passé

Avec une voix bien triste Ramadan exprime au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) son désarroi : « Cette rue nous y habitons depuis 1950. Nous y avons grandi. Nous étions enfants ; nous sommes devenus adolescents puis jeunes. Je m’y suis marié et j’ai eu mes enfants. Comme j’espérais les voir grandir dans une enfance comme la mienne pleine de souvenirs heureux ! »

Le temps heureux les souvenirs heureux le passé heureux sont partis lorsque la colonisation est arrivée lorsque la rue a été transformée en une sorte de colonie lorsque les agressions des colons contre les habitants de la rue et contre leurs maisons et leurs biens ont commencé.

Depuis l’occupation de la ville beaucoup de Palestiniens dont Ramadan et sa famille refusent de céder aux colons et de laisser leurs maisons. Evidemment ils en payent le prix. Ils subissent les agressions de l’occupation sioniste et ses colons.

Les occupants sionistes commencent surtout depuis 1980 à étouffer la rue d’Al-Chohadaa et ses habitants. Ils la ferment quand bon leur semble depuis le massacre perpétré par le criminel sioniste Goldstein dans le sanctuaire d’Al-Ibrahimi en 1994.

L’aspect de la rue a tout à fait changé. On dirait une rue de fantômes. Ses habitants bougent moins parlent moins afin de ne pas donner aux colons des prétextes qu’ils cherchent pour perpétrer plus d’agressions.

Autant la rue est convoitée par les occupants sionistes autant ses habitants palestiniens s’y attachent et résistent aux agressions sionistes quotidiennes.

La mort d’une vie

De l’autre côté de la rue vit le jeune Mohammed Al-Atrach. Il a le cœur serré chaque fois qu’il va à son travail le cœur serré face à une rue sans vie.

Al-Chohadaa est une rue large et longue qui relie le centre de la ville au saint sanctuaire d’Al-Ibrahimi. Avant il mettait trois minutes seulement pour atteindre son lieu de travail maintenant trente. Les occupants sionistes l’ont fermée et l’ont condamnée à une mort à petit feu dit-il au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI).

Au service de la colonisation

Les occupants sionistes ont fermé la rue d’Al-Chohadaa face aux voitures palestiniennes depuis l’Intifada d’Al-Aqsa dans l’intention de relier les points coloniaux et de faciliter aux colons leur route vers le saint sanctuaire d’Al-Ibrahimi.

Voyant que les Palestiniens empruntent la rue à pied pour atteindre leurs écoles et leurs lieux de travail les occupants sionistes y ont même interdit les piétons sous prétexte qu’un de leurs barrages militaires a été le sujet d’un jet de bouteilles incendiaires.

Les barrages militaires sionistes sont installés dans la rue Al-Chohadaa remarque le jeune Mohammed Al-Atrech non seulement pour assurer la sécurité mais surtout pour rendre la vie impossible aux habitants palestiniens.

Il attend ainsi que tous les habitants de la ville le jour où la rue sera ouverte aux piétons et aux véhicules afin que la vie revienne non seulement à la rue mais à la ville entière.

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