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Au camp d’Aïn Al-Hilwa le pinceau et l’art défient le handicap et les conditions difficiles

vendredi 21-novembre-2014

Sont plusieurs les gens qui souffrent d’un handicap dans le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn Al-Hilwa au Liban. Et chacun d’entre eux a sa propre histoire. Sont plusieurs aussi ceux qui ont pu défier les conditions très difficiles de la vie d’un camp de réfugiées d’un handicap et du regard des autres.

Salim Abou Layla a sa propre histoire. Malgré toutes ses souffrances il a pu réaliser la plupart de ses rêves. Il est marié. Il travaille. Il est un artiste bien connu dans son camp et au-delà. Il dessine sur verre sur miroir. Il a réussi sa vie défiant tous les handicaps personnels et sociétaux.

Abu Layla 34 ans souffre d’une sorte d’atrophie musculaire depuis sa naissance sa petite sœur également. Ils se sont adressés à plusieurs médecins. Tous sont d’accord que leur maladie est héréditaire causée par la parenté très proche de leurs parents. Mais cette réponse n’a pas dissuadé leur famille. Elle continuait à leur chercher un soin possible.

Une enfance difficile

« Après une longue période de soin ma famille m’a inscrit à l’école. J’y suis resté jusqu’à la cinquième année de primaire. Je n’aimais pas l’école. Je refusais d’y aller à cause des mots difficiles lancés à mon égard » raconte Abou Layla.

« Dans ma vie d’enfant ajoute Abou Layla j’ai rencontré beaucoup de problèmes. Les enfants se moquaient de moi. Souvent ils m’imitaient imitaient ma voix. Petit à petit j’ai commencé à avoir peur de sortir de la maison. Puis je me suis inscrit dans une école spéciale pour handicapés. Mais je l’ai quittée ayant des classes très limitées pour m’inscrire dans un institut pour apprendre à lire et à écrire ».

Un métier des rêves

En l’an 2000 après un long isolement il a rejoint l’association d’Al-Karama où il a commencé à faire sa vie et se faire des amis.

Il avait bien envie d’apprendre un métier en particulier le dessin sur verre. Au début l’affaire n’a pas été facile : ses faibles muscles ne lui permettaient pas de tenir le pinceau. Il a cependant défié l’impossible. « J’ai insisté et j’ai réussi. Aujourd’hui je suis capable de dessiner sur verre en dépit de toutes les difficultés. J’arrive même à mélanger les couleurs à ma façon. Je préfère le dessin sur miroir qui se vend bien dans des expositions spécialisées » dit-il tout en ajoutant : « Nos œuvres ont dépassé les frontières libanaises ».

En parlant au journal Al-Arabi Al-Jadid (L’arabe nouveau) Abou Layla parle aussi de son mariage : « En plus du dessin je rêvais de me marier ce qui a heureusement du lieu ». Abou Layla vend des cartes qu’il dessine et conserve de bonnes relations avec les gens.

Abou Layla a réalisé plusieurs de ses rêves. Il en reste un bien cher à son cœur : devenir papa. En fait il est marié depuis cinq ans et l’enfant tarde à venir.

Le camp d’Aïn Al-Hilwa

Au sud du Liban à l’intérieur des frontières de la ville côtière de Saïda se trouve le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn Al-Hilwa. Il a une superficie d’un kilomètre carré. Environ quatre-vingt mille personnes y habitent. Il est un des plus grands camps du Liban par son nombre d’habitants.

La plupart des habitants du camp d’Aïn Al-Hilwa sont exilés venus des territoires occupés en 1948 des villages d’Al-Jalil (Galilée) au nord de la Palestine. Le camp d’Aïn Al-Hilwa possède huit écoles deux cliniques de l’UNRWA et deux modestes hôpitaux.

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