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Madame Om Ahmed une image vivante de la catastrophe de 48

mardi 20-mai-2014

Cela fait soixante-six ans depuis que le peuple palestinien a subi la Nakba (la catastrophe de 1948). La carte du monde a changé depuis mais pas l’espoir de Mme Hadja Om Ahmed Khadich l’espoir de retourner vivre dans son village natal de Adjzam vers la ville palestinienne de Haïfa. Elle était toute petite lorsqu’elle a été obligée de le quitter à contrecœur.

Zahdiya Khadich a un âge aussi avancé que l’olivier de la Palestine. Les rides de son visage racontent les souffrances des soixante-six ans d’errance et d’immigration forcées. Sa robe porte toujours les marques traditionnelles de son village natal d’Adjzam.

L’espoir du retour

Zahdiya n’avait que dix ans le jour où les bandits sionistes ont envahi son village tard dans la nuit. Ils ont forcé les villageois à quitter leur domicile. « Ils nous ont attaqués la nuit. Ils ont pointé leurs armes vers nos visages et nous ont forcés à monter dans leurs voitures qui nous ont amenés à Mardj Ben Amer » raconte la vieille dame au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information (CPI).

« Nous n’avons pris avec nous que nos vêtements qui étaient sur nous. Nous avons pris aussi les clés de nos maisons en espérant y retourner quelques jours plus tard. Nous avons toujours sur nous les clés car nous croyons que nous y retournerons par la force d’Allah (le Tout Puissant) » ajoute-t-elle les larmes aux yeux.

Hadja Om Ahmed a eu l’occasion de visiter son village natal il y a quelques années. Elle a vu sa maison occupée par des sionistes. « J’ai beaucoup pleuré lorsque j’ai vu la maison de ma famille. Je n’ai pas pu supporter de voir la maison où j’ai vécu mon enfance habitée par des étrangers. J’ai pleuré pour mon pays pour l’arbre pour la terre la terre qui était tout pour nous la terre qui nous donnait de quoi nous nourrir » raconte-t-elle.

Et pour ce qui est des négociations avec les occupants sionistes Om Ahmed n’y compte pas pour pouvoir retourner à la terre de ses ancêtres. Ce qui a été pris par la force ne reviendra que par la force croit-elle. « Nous restons attachés au droit au retour. Nous n’arrêterons pas de revendiquer notre droit au retour jusqu’au jour où nous retournerons » confirme-t-elle.

Les années d’errance

Om Ahmed a vécu des années très difficiles surtout au départ. « Plusieurs mois je suis restée habillée avec les mêmes vêtements qui étaient sur moi le jour où j’ai quitté mon village natal d’Adjzem » se rappelle la vieille dame le cœur serré.

Les douleurs de la Nakba (la catastrophe de 1948) ont fait leur effet sur la personnalité d’Om Ahmed. Elle est devenue une femme forte une femme d’acier. De longues années se sont écoulées depuis que les sionistes l’ont chassée de sa maison et l’ont poussée vers la vie de réfugiée des dizaines d’années. Durant cette longue vie de réfugiée elle a eu une dizaine d’enfants. A une dizaine de reprises elle a participé à des affrontements avec les occupants sionistes et leurs soldats à des manifestations à des sit-in. Ainsi elle est devenue reconnue comme une grande personnalité de la résistance. Elle a réussi à sauver des centaines de jeunes palestiniens. Elle a soulagé beaucoup de blessés. Elle a beaucoup ululé dans les cortèges de martyrs.

La famille d’Om Ahmed fait partie de toutes ces familles palestiniennes qui subissent l’occupation sioniste et ses agressions dont la plus dure est l’arrestation de son fils Khaled en 2003. Depuis cette date il purge une condamnation à vie.

A la fin de la rencontre avec notre Centre Palestinien d’Information (CPI) Om Khaled exprime ses souhaits : « Les rêves les plus chers de ma vie sont de voir mon fils Khaled libre ainsi que tous ces frères captifs et de retourner à ma patrie et à la maison de ma famille ».

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