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La Nakba : retour aux villages d’origine et non aux camps

mercredi 15-mai-2013

Bien qu’il soit encore enfant et qu’il n’ait pas vécu la Nakba (la catastrophe de 1948) qu’il n’ait jamais vu le village de sa famille Zarïne l’enfant Mohammed Hawachine âgé seulement de onze ans participe avec fougue aux préparations de la triste commémoration de la Nakba.

Et quand on lui pose la question sur son village il y répond sans hésitation : « Zarïne » duquel sa famille avait été chassée en 1948. Il croit fermement qu’il y retournera un jour.

Avec ses dessins il veut exprimer son droit au retour qu’il considère comme un droit sacré comme un droit qui prendra très certainement forme un jour comme un droit indiscutable.

C’est son grand-père avant de nous quitter qui lui parlait de son village de Zarïne de la terre de la belle vie avant la Nakba.

Le retour un droit inoubliable

« Notre génération n’oublie jamais ce qui s’est passé. Nous travaillons pour réaliser le rêve du retour un rêve que nos pères ne sont pas arrivés à réaliser. Notre cause est juste » ajoute-t-il.

La fillette Nasrine Al-Chalabi est sur la même longueur d’onde. Le village d’Ajzem à Haïfa elle n’est pas prête de l’oublier : « Ils croient que nous oublierons. Jamais. Nous sommes de plus en plus attachés à notre terre. Nous sommes la génération du retour ».

Parler de son village d’origine met le plus les occupants sionistes en colère dit Mohammed Abou Zina du camp de Jénine : « Une fois un officier israélien m’avait demandé mon origine. Lorsque je lui ai répondu que je suis de Haïfa il m’a interrompu : Non tu es du camp de Jénine ».

Ils ne sont pas contents du fait qu’après soixante-quatre ans nos lieux d’origine ne sont pas effacés de nos mémoires dit-il. Ils parlent de cela eux qui évoquent un « droit historique » daté de trois mille ans ! »

Ce qui est bien c’est que la nouvelle génération veut coûte que coûte protéger son identité défendre le droit au retour donner de l’espoir à la cause palestinienne. Ainsi tout accord n’assurant le droit au retour ne passera pas dit-il.

Le camp n’est jamais neutre. Le camp respire. Le camp est vivant ajoute-t-il.

De génération en génération

La première génération s’est donnée pour mission de transmettre l’histoire de la Nakba (la catastrophe de 1948) aux générations suivantes afin qu’elles travaillent pour servir le droit au retour.

La septuagénaire Hadja Amina Sabh du camp d’Al-Fariaa raconte aux enfants du camp les détails de son départ de son village d’origine Ar-Rayhaniyya du sous-département de Haïfa.

Elle raconte comment les bandits sionistes les ont attaqués les jours où le blé avait la hauteur d’un homme. Ils se sont déplacés d’un lieu à un autre. Même dans le nouveau lieu les avions sionistes les ont bombardés et les ont chassés.

Les fillettes entourent Hadja. Elles se montrent fières de venir de localités volées par les occupants sionistes. « Jaffa est le paradis » dit la petite Chaïma Al-Chafii. « Elle est superbe » dit une autre enfant Chahad Saleh. « C’est une mariée » dit Chahad Fahmawi.

Hadja Sabh est sûre que cette nouvelle génération n’oubliera jamais ses lieux d’origine : elle y reste attachée bien qu’elle ne les ait jamais vus.

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