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Les jeunes d’Hébron aux mains de l’occupation sioniste et de l’autorité

mardi 9-octobre-2012

 

Les jeunes palestiniens étaient sortis en masse protester contre la politique économique de l’autorité de Ramallah. Les jeunes réclamaient le départ du premier ministre de la Cisjordanie Salam Fayyad et de son président Mahmoud Abbas. Quelques jours plus tard le président est sorti pour déclarer que le droit d’expression est assuré au moment où ses services de sécurité donnaient un coup de fouet à la jeunesse : dans la ville d’Al-Khalil ils ont arrêté la plupart des jeunes actifs qui protestaient contre la vie chère. Ces arrestations sont menées en parallèle avec d’autres arrestations contre les sympathisants du mouvement de la résistance islamique Hamas en Cisjordanie et d’autres activistes.

Museler la rue

Ahmed Attoun député palestinien exclu par les occupants sionistes de la ville d’Al-Quds dit à notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que par ces arrestations l’autorité essaie de stopper net toute objection à sa politique d’échec et essaie d’interdire toute manifestation contre elle. La liberté d’expression déclarée par le chef de l’autorité a été démentie par les raids menés par les services préventifs contre les maisons d’activistes même indépendants. Ils font tout contre le déclenchement d’une troisième Intifada qui débuterait contre l’autorité elle-même.

Ces arrestations et ces harcèlements confirment l’idée que l’autorité de Ramallah ne respecte aucunement la liberté d’expression. Son but principal n’est que de protéger ses intérêts et les intérêts de la coordination sécuritaire avec les occupants sionistes ajoute Attoun.

La plupart des activistes interpellés avaient été photographiés pendant qu’ils parlaient aux médias pendant qu’ils parlaient aux gens avec leurs haut-parleurs avant qu’ils ne soient arrêtés par les services de sécurité de Ramallah confirment certains activistes. Parmi les activistes arrêtés se trouvent Mohammed Mochariqa Faraj Abou Chakhim Samir Bahiss et plusieurs autres personnes. Et ceux qui avaient échappé aux services de l’autorité ils ont été interpellés par les occupants sionistes à l’instar de l’activiste Mohammed Zaghaïr arrêté sur un barrage militaire israélien.

Un succès ou un échec ?

Toutefois ces arrestations ne feraient qu’augmenter la tension. La réaction populaire serait encore plus forte croient certains. D’autres croient cependant que l’autorité de Ramallah est liée à l’occupation sioniste que cette dernière ne lâche pas l’autorité pour le moment du moins tant qu’elle exécute ses volontés à l’encontre du peuple palestinien.

Un coup monté

L’analyste politique Nachaat Al-Aqttach dit au correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI) que le mouvement de la rue en Cisjordanie était dirigé par le mouvement du Fatah contre le premier ministre Fayyad personnellement. Et dès que l’autorité avait senti que la situation serait hors de contrôle elle a commencé à créer une atmosphère faisant tort au mouvement de la rue. Mais la tension est si grande chez la population qu’elle pourrait exploser à tout moment au visage de l’autorité à cause de la vie aussi chère qu’en « Israël » avec des revenus aussi faibles qu’en Somalie.

Le Fatah avait voulu faire du premier ministre Fayyad le bouc émissaire de la crise laisser entendre qu’il y avait une vraie démocratie en Cisjordanie et dire que les jeunes peuvent changer le gouvernement souligne Al-Aqttach. La situation n’a pourtant pas changé : la crise est toujours là l’accord d’Oslo est toujours appliqué beaucoup de têtes sont toujours là.

Pour  le Palestinien Abou Zakariya de la ville d’Al-Khalil les arrestations pratiquées à l’encontre du mouvement populaire de protestation ne sont qu’une preuve de l’échec de l’autorité à contenir les masses populaires. Cette autorité a été prise de panique lorsque la rue palestinienne a commencé à demander le départ de la tête du problème le président Abbas. L’autorité a alors laissé la main libre à ses hommes pour mener une campagne d’intimidation en détruisant les mairies et les biens publics. Elle s’est montrée la gardienne de la sécurité et du calme public et elle a commencé à mener sa campagne d’arrestations non contre les casseurs mais contre les activistes du mouvement populaire.

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