Les fillettes Bachaïr et Biçane les enfants du captif Ammar Az-Ziyan reçoivent leur tout petit frère Mohanned avec des larmes de joie. Le petit Mohanned a vu la lumière du jour après une opération complexe pour transférer le sperme du père Ammar enfermé derrière les hauts murs de la prison et derrière ses barreaux en fer vers sa femme à l’extérieur. C’est la première opération du genre réalisée par un captif palestinien. Le père est enfermé depuis quinze ans pour purger une peine de vingt-sept perpétuités.
La ville de Naplouse ne cache pas sa joie. Un grand nombre de gens viennent célébrer ce moment historique des parents des amis des personnalités dont des députés islamiques. Les médias viennent aussi pour immortaliser cette expérience unique dans toute l’histoire des captifs palestiniens.
Le petit frère
Les fillettes Bachaïr et Biçane exprime leur joie à notre Centre Palestinien d’Information (CPI). Bachaïr remarque : « Finalement mon frère Mohanned arrive. Il grandira… Enfin j’ai un frère comme toutes mes copines. La maison connaîtra désormais la joie. Nous implorons Allah (le Tout Puissant) afin que mon père retourne à la maison afin que nous vivions tous ensemble une seule famille sous un seul toit ».
L’autre sœur Biçane 14 ans dit que son petit frère est né en l’absence de leur père : « C’était mon cas aussi. Mon père a été arrêté pendant que mère était enceinte de moi. C’est très difficile de vivre sans père. Il nous manque dans tous les détails de notre vie même si nous sentons qu’il est toujours avec nous ses souvenirs ses mots ses photos ses images… ».
Dès sa sortie de la salle d’opération la mère embrasse son nouveau-né. Elle laisse couler des larmes de joie. Elle voit finalement le fruit de sa patience et de celle de son mari. Elle dit au correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI) que l’expérience est très difficile elle a besoin d’un grand courage. Elle appelle toutes les femmes des captifs palestiniens condamnés à de lourdes peines à l’essayer avant qu’il ne soit trop tard : le temps passe vite.
Le nouveau-né Mohanned fait naître un grand espoir pour beaucoup de captifs qui aimeraient avoir des enfants. Elle espère que toutes les tentatives réussissent si Dieu le veut.
Tentatives et espoir
A souligner qu’il y a eu plusieurs tentatives de faire sortir le sperme de captifs palestiniens durant les années passées. Elles échouaient : le sperme mourait pendant le transfert ou l’implantation ne réussissait pas.
La femme du captif Ammar Az-Zaiyan dit que son mari a pris la décision de procéder ainsi après avoir été condamné à la perpétuité après la mort de sa mère de son père et de sa sœur.
Ammar disait à sa femme que leurs filles allaient se marier et il ne voulait qu’elle reste toute seule. Deux tentatives ont connu l’échec avant la troisième qui a fini par réussir. Et Mohanned a vu le jour.
Le temps de la grossesse était très difficile. Il y a eu toujours cette peur de le perdre de perdre cet espoir ce bébé que la mère le père et les fillettes attendaient.
En résumé l’expérience de la famille d’Ammar Az-Ziyan ouvre la porte à des dizaines de captifs palestiniens condamnés à de lourdes peines afin d’avoir des enfants contre la volonté des occupants sionistes qui font tout pour que les Palestiniens aient le moins d’enfants possible.
