« Résiste mon fils bien aimé ! N’accepte aucune solution à part la liberté ! Sors et viens vers nous la tête haute ! » Ainsi a parlé Mme Om Hocham s’adressant à son fils Bilal Nabil Thiab 27 ans du village de Kafr Raï au sud de la ville de Jenine en Cisjordanie détenu dans les prisons de l’occupation sioniste. Il est en prison sous ce régime bizarre de « détention administrative » à cause de laquelle le Palestinien est privé de sa liberté sans charge et ni jugement.
Et pour protester contre cette détention inhumaine et surtout contre le prolongement de sa détention d’une deuxième période de six mois Bilal Thiab est en grève de la faim depuis une cinquantaine de jours sans arrêt. Il est au bout de ses efforts et transféré vers l’hôpital de la prison d’Ar-Ramla.
Première arrestation
Le captif Bilal Nabil Thiab est né le 2 avril 1985 d’une famille croyante dans le village de Kafr Raï. Il a neuf frères et deux sœurs.
Il a connu la prison sioniste étant jeune. Il avait à peine dix-huit ans lorsque les occupants l’ont arrêté ainsi que son frère Bassam le 2 octobre 2003. Il a subi une interrogation musclée pendant 65 jours. Ils l’accusaient de vouloir exploser un obus dans une jeep militaire sioniste. Ils l’accusaient également de faire partie du mouvement du Djihad Islamique. Un tribunal sioniste l’a condamné à 80 mois d’emprisonnement environ sept ans.
Bilal n’est pas le seul parmi ses frères à avoir été en prison. Cinq de ses frères ont goûté les prisons sionistes pour différentes périodes ; leur maison familiale a été investie à quinze reprises. Puis son frère aîné Azzam est en prison depuis 2001 condamné à la perpétuité par les sionistes.
L’emprisonnement actuel de notre captif gréviste Bilal a commencé le 12 août 2011. Une grande force sioniste a investi son village de Kafr Raï et l’a arrêté. Puis les sionistes l’ont transféré vers ce système de « détention administrative » pour une période de six mois sans aucune charge. A peine les six mois terminés sa peine a été renouvelée pour une nouvelle période de six mois. Il a alors décidé d’entamer une grève ouverte de la faim le 28 février 2012 jusqu’à sa libération.
Etat de santé fragile
Hammam le frère de Bilal confie à notre Centre Palestinien d’Information que sa famille est très inquiète : « La famille ne sait rien de son fils en grève depuis plus de 46 jours. Son avocat confirme que son état de santé est en détérioration. Il souffre d’un pied droit en douleur celle-ci causée par les frappes et la torture faites durant son arrestation ».
Il souligne : « Ils ne font aucune attention à sa santé ni en prison ni à l’hôpital. En fait il est actuellement à l’hôpital d’Ar-Ramla car son état de santé s’est récemment détérioré ». Les sionistes ont même refusé de permettre à un médecin palestinien de l’examiner.
Depuis le premier jour de son arrestation les occupants sionistes ne permettent à aucun membre de sa famille de lui rendre visite.
Hammam est certain que son frère continuera sa grève jusqu’à la fin jusqu’à sa libération connaissant bien son endurance et son caractère fort.
Dans l’hôpital militaire d’Ar-Ramla les autorités de l’occupation refusent même à des représentants de la Croix-Rouge de passer le voir et d’examiner son état.
Notons enfin que son frère Azzam Thiab enfermé dans la prison d’Asqalan vient de déclarer sa grève de la faim en solidarité avec son frère et avec tous les captifs en grève de la faim.
