Urgent

Wed 25-September-2024

Les ouvriers palestiniens face à la mort israélienne

mercredi 22-février-2012

Ces derniers mois le milieu des ouvriers du département de Jénine vit un état de choc. Ils se trouvent choqués et indignés de voir se répéter les incidents dans lesquels meurent des Palestiniens allant travailler dans les territoires occupés en 1948 allant chercher de quoi se mettre sous la dent y allant en dépit de toutes leurs souffrances et des violations sionistes commises à leur égard.

Brûlé !

Pas plus loin que le mois dernier le 4 décembre 2011 plus précisément un ouvrier du village de Sila Al-Harthiyya est mort brûlé alors qu’il allait travailler dans la ville d’Om Al-Faham dans les territoires occupés en 1948. Cet incident a eu un grand écho ; les questions recommencent à se poser sur les souffrances de ces ouvriers palestiniens de la Cisjordanie des souffrances dont personne ne veut en parler.

L’ouvrier défunt est Hossein Ibrahim Saad Othman 60 ans. Il est sorti de son village de Sila Al-Harthiyya à l’ouest de la ville de Jénine très tôt le matin pour pouvoir rejoindre son lieu de travail un chantier de construction  dans la ville d’Om Al-Faham dans les territoires occupés en 1948. Mais n’ayant pas d’autorisation de travail délivrée par les autorités de l’occupation sioniste il se trouvait obligé de prendre une déviation un chemin très long pour arriver sur le lieu de travail alors qu’il n’habite qu’à dix minutes de là.

Les autorités de l’occupation sioniste refusent de délivrer des autorisations de travail à des milliers de Palestiniens ; Hossein en faisait partie. Pour aller à son travail il était obligé de passer par le département de Bethléem empruntant des chemins sinueux.

Ce jour-là Hossein a fini son travail dans cette ville montagneuse d’Om Al-Faham mais il a décidé d’y rester pour éviter tout ce périple dangereux. Le lieu n’avait ni portes ni fenêtres. La nuit était rudement froide. Il a fait un peu de feu pour dormir à côté. Dans son sommeil le feu s’est approché de lui et l’a brûlé à mort. Ce n’est que le lendemain que son cadavre a été découvert.

« Ce pauvre ouvrier dit quelqu’un qui travaille dans la zone a dormi dans ce lieu découvert tandis que sa maison n’était qu’à dix minutes de lui. Que peut-on faire face à cet occupant qui nous refuse les autorisations ? Nous ne pouvons alors pas passer par le mur de séparation discriminatoire. Nous n’avons d’autre choix que d’aller au sud de la Cisjordanie. »

Notons que l’histoire de Hossein n’est pas une exception. Quelque temps auparavant un ouvrier du village Kafr Dan à l’est de Jénine est tombé du minaret dans le village Al-Baïna dans la ville d’Al-Khalil.

Le problème est encore plus grave dit l’ouvrier Hassan Yassine : « Lorsque l’un d’entre nous meurt à l’intérieur (des territoires occupés en 1948) personne n’ose nous reconnaître (étant des travailleurs au noir). Plusieurs fois des ouvriers blessés les employeurs les jettent en un lieu lointain ou vers un barrage sans les amener à l’hôpital ».

Fuir et mourir

Les raisons de la mort sont multiples. Le 18 décembre 2011 l’ouvrier palestinien Nadir Bani Awda 30 ans du village de Tamoun a eu une crise cardiaque quand la police sioniste le poursuivait sous prétexte qu’il ne portait d’autorisation de travail.

Et le 3 février 2012 l’ouvrier Osssam Mohammed Ali Salah 50 ans est mort dans un bâtiment vide dans la même ville d’Om Al-Faham.

Puis il y a ces ouvriers qui perdent la vie faute de respect des mesures de sécurité de la part de l’employeur sioniste. C’était le cas de Rabi Kamil 36 ans marié et père d’un enfant. Il est tombé d’un bâtiment de sept étages où il travaillait le 11 août 2011.

Où est l’autorité ?

Ces histoires ne sont que des exemples de ces ouvriers qui perdent la vie parce qu’ils veulent travailler dans les territoires occupés en 1948 et à qui les occupants sionistes refusent d’accorder des autorisations de travail.

Le deuxième volet de ce problème c’est que l’autorité ne s’intéresse à leurs souffrances ni à leurs familles après leur disparition !

Lien court:

Copied