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Le libéré Drabiyya : dix-huit ans de poursuite et de détention

mardi 6-décembre-2011

Après une dizaine d’années d’enfermement dans les prisons de l’occupation israélienne le combattant Raïd Drabiyya a trouvé la liberté grâce à la transaction d’échange de prisonniers réalisée par la résistance palestinienne le mouvement de la résistance islamique Hamas en tête.

La première arrestation

L’arrestation de Drabiyya en 2002 n’était pas la première. Il a été emprisonné entre 1990 et 1993 accusé d’être membre du mouvement du Fatah et d’avoir participé aux activités de la Première Intifada déclencée dans le camp de Jabalia qui s’est poursuivi de 1987 à 1994.

Venger Imad Aqel

A sa sortie de prison en 1993 Imad Aqel est devenu un symbole pour Drabiyya. En fait Imad Aqel membre des brigades d’Al-Qassam bras armé du mouvement de la résistance islamique Hamas avait mené plusieurs opérations de résistance contre l’Entité sioniste. Le 24 novembre 1993 Aqel est tombé en martyre. Drabiyya a décidé alors de le venger et de venger tous les Palestiniens dont les enfants tués quotidiennement par les forces israéliennes d’occupation. Un mois seulement après le départ d’Aqel Drabiyya a pu s’infiltrer dans les territoires occupés en 1948 atteindre la colonie d’Ejdrout au nord-est de la bande de Gaza et tuer un officier sioniste en le poignardant. C’était une action personnelle. Le problème c’est qu’il a laisser des empreintes et que les forces israéliennes d’occupation ont commencé à le rechercher.

Il a pu secrètement revenir dans la bande de Gaza. En 1994 il a rejoint les services de sécurité du mouvement du Fatah.

La stratégie de la résistance

Rejoindre les services de sécurité de l’autorité pour Drabiyya faisait partie de la stratégie de la résistance. Il ne visait nullement un poste supérieur. Pour cette raison il a participé en 1996 à l’Intifada des tunnels en affrontant les forces israéliennes d’occupation qui tuaient femmes et enfants. Un affrontement violent s’est produit vers le passage de Beit Hanoun (Erez). Ils ont pu tué un bon nombre de soldats de l’occupation et les occupants israéliens ont reconnu le fait. Plusieurs résistants sont tombés en martyre. Drabiyya lui a été blessé.

Puis il a été informé qu’il est recherché par les occupants israéliens pour la mort de l’officier sioniste. Plus tard il a été licencié de son poste étant souvent absent. En 1997 il a quitté la bande de Gaza pour la Cisjordanie cherchant un travail et une nouvelle vie ce qu’il a réussi. Et Cisjordanie il a changé d’adresse à plusieurs reprises. Il s’est marié et a eu un petit garçon Al-Bassel.

Mais le 18 avril 2002 il est tombé dans un piège tendu par les forces israéliennes d’occupation qui l’ont arrêté.

La torture et la maladie

Durant la période d’enquête et d’interrogation 91 jours il a eu le droit à toutes sortes de torture physique comme psychologique dans la prison d’Asqalan. Puis il a été condamné à la perpétuité.

La torture de la prison lui a causé un cancer à la moelle épinière. Il a subi neuf opérations chirurgicales la dernière en date est toujours ouverte.

Drabiyya se rappelle de la mort de son copain de cellule Chadi As-Saaida du camp d’Al-Maghazi condamné à la perpétuité en 2007. Il a la preuve qu’il a été volontairement tué par un cachet soi-disant donné par un médecin sous prétexte d’un examen médical.

Tentative d’assassinat

Drabiyya lui aussi a été le sujet d’une tentative d’assassinat de la même façon : « Mais moi j’ai refusé de prendre ce cachet mis dans une toute petite boîte dorée ». Chadi le pauvre est mort un an et demi après le cachet.

Appel de détresse

Le captif libéré Raïd Drabiyya appelle les organisations juridiques et humanitaires à jeter un œil sur ce qui se passe dans les prisons israéliennes contre les captifs palestiniens quotidiennement.

Il appelle aussi le président de l’autorité de Ramallah à travailler pour libérer tous les détenus palestiniens en s’engageant dans la résistance et en concluant la réconciliation et à aider les détenus libérés à s’intégrer dans la vie politique palestinienne.

Enfin le captif libéré Drabiyya a salué la résistance palestinienne qui est restée sur sa position depuis la capture du soldat Shalit. Il a aussi salué les familles de deux résistants Mohammed Farwana et Hamed Ar-Rantissi qui étaient tombés en martyre durant l’enlèvement du soldat sioniste.

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