Les révolutions arabes sont le premier sujet de discussion lorsque les Palestiniens de la ville de Jénine se rencontrent à l’occasion de l’Aïd Al-Fitr la fête de la fin du mois béni de Ramadan. Le printemps arabe les rend optimistes. Le printemps arabe pourra permettre un changement positif quant à la cause palestinienne. Le printemps arabes les laisse espérer la libération de leur grande sainte mosquée d’Al-Aqsa.
La chute des dictateurs
Le Palestinien Hassan Abed s’est montré optimiste : « C’est notre première fête où les Palestiniens et les Arabes en général voient la chute de trois dictateurs. Lors de la fête de l’année dernière y penser était une folie. Il est donc normal que tout le monde parle de ces événements historiques ».
Il remarque que les Palestiniens sont optimistes : « C’est la première fois que l’espoir l’espérance l’assurance ont remplacé la désespérance l’abattement le découragement. Pour eux c’est une réalité qui pourrait influencer leurs conditions. C’est pour cela que la fête de cette année a un autre goût ».
Le jeune homme Adnan Swalha est sur la même longueur d’onde que Hassan : « Pendant les visites données à nos parents le jour de l’Aïd on ne parle que de la chute de ces dictateurs et on se demande qui sera le prochain ».
Il croit que cette chute sera bénéfique pour les Palestiniens : « Les Palestiniens savent que de tels dirigeants arabes qui règnent sous l’auspice de l’Occident ont une grande part de responsabilité dans leur malheur. En fin de compte ils sentent que la chute de chaque dictateur les rapproche de leur rêve de libération ».
Il croit même qu’il y a déjà un changement : « Il y a une nouvelle ardeur dans les propos des Palestiniens dans la fête de cette année. Ils ne parlent que du changement prochain. On parle maintenant d’une Palestine libérée comme une affaire possible et non d’un rêve lointain. Il suffit de comparer la position de l’Egypte face à l’Entité sioniste avant et après la révolution ».
Plus de peur
Pour sa part le jeune Waïl Abou Naïsa a remarqué que la peur est absente dans la fête de cette année dans les propos des Palestiniens. Ils critiquent la situation intérieure sans peur de l’oppression sécuritaire que subit la Cisjordanie ; c’est grâce aux révolutions arabes.
« Pendant les fêtes précédentes je remarquais dit-il que les gens dont mes parents se privaient de parler de l’autorité palestinienne et de critiquer ses agissements. Ils avaient peur de l’arrestation de l’interrogation de la poursuite de ceux qui écrivent des rapports. Je confirme que cet Aïd est différent ».
Il est clair pour lui que les gens parlent maintenant sans peur. Le Palestinien de la Cisjordanie s’est libéré de toute sorte de peur.
Et pour le Palestinien Bajes Abou Ar-Rab les affaires vont dans la bonne direction : « Je crois qu’on verra à l’arrivée de la prochaine fête que la cause palestinienne aura trouvé sa profondeur arabo-islamique. Il n’y a plus de place pour quiconque se moque de cette profondeur pour aller se jeter dans les bras de l’Occident ».
Il croit que ce changement est très bénéfique pour la Palestine et les Palestiniens : « Tout ce changement que connaît le monde arabe est à notre profit ; il nous rapproche de la libération de la Palestine. Cet Aïd a un autre goût un goût de liberté une liberté qui s’approche ».
Enfin il espère que la prière du prochain Aïd s’accomplira dans les cours de la sainte mosquée d’Al-Aqsa libre. Il a appelé les peuples arabes à continuer leurs chemins.