Elle fait partie de ces trente-sept Palestiniennes enlevées par les occupants israéliens. Elle est l’image de toutes ces souffrances que subissent les captives palestiniennes les souffrances d’enfermement les souffrances de la « Détention administrative » les souffrances de la maladie et de la négligence médicale. Les souffrances de la femme palestinienne tout simplement. La femme palestinienne que les pratiques abusives de l’occupation israélienne n’épargne pas.
L’institut de Solidarité internationale pour les droits de l’homme vient de publier un rapport parlant de la captive palestinienne Aouni Qattach 38 ans de la ville d’Al-Birah. Elle souffre de ce fameux régime de « Détention administrative » depuis huit mois dans la prison israélienne de Hacharon.
La veille de l’arrestation
Hazem Qattach son mari dit que dans les premières heures du mois d’août de l’année dernière les forces israéliennes d’occupation ont donné l’assaut à leur maison. Elles ont ordonné à toute la famille de s’enfermer dans une chambre de la maison et ont entamé une inspection méticuleuse partout dans la maison.
« Mon garçon Moaath 17 ans et ma fille Doha 16 ans ont eu une peur bleue se voyant interrogés par les soldats de l’occupation israélienne. Puis devant leurs yeux ils ont enlevé ma femme les yeux bandés et les mains enchaînées. Ils l’ont mise dans un véhicule militaire » raconte le mari.
De forts coups sur la porte de la maison ont tiré sa fille Doha de son profond sommeil. La scène de ces soldats israéliens portants leurs armes et leurs munitions était très effrayante. Elle se rappelle : « Une heure plus tard j’ai vu les soldats de l’occupation israélienne conduire ma mère vers leur jeep. C’était une scène terrifiante et attristante en même temps ».
Toutefois le moral de la mère est resté intact bien que l’arrestation ait été soudaine et terrifiante se rappelle le fils Moaath. « Elle a même demandé aux soldats de l’occupation israélienne de lui permettre de nous saluer avant de partir ». Elle lui a demandé de prendre soin de sa sœur et de ses études.
Les interrogations
Pour sa part Ahmed Al-Bitawi chercheur dans l’Institut de Solidarité parle de l’interrogation qu’a subie la captive. Elle est passée cinq jours dans le centre d’Al-Maskoubiya dans une cellule qui ne fait qu’un mètre par un mètre et demi.
Les occupants israéliens continuent à imposer à la captive Qattach différentes sortes d’interrogations psychologiques et physiques. Bien qu’elle soit malade les occupants l’exposent à l’air froid. Elle est aussi le sujet de cette terrible torture d’Al-Shabah pour des heures mains et pieds liés lui causant des tumeurs. Son état de santé ne cesse d’aller de pire en pire.
En dépit de tout cela les occupants israéliens n’ont rien réussi à tirer d’Al-Qattach. Ils l’ont alors transférée vers cette injuste « Détention administrative » renouvelée à trois reprises.
Son état de santé
La captive palestinienne Kifah a eu une maladie immunitaire lui causant plusieurs problèmes de santé dont la gangrène. Plusieurs doigts ont été coupés. Ses cheveux et ses dents commencent à tomber.
Elle souffre de beaucoup d’autres maladies dit son mari dont le rhumatisme une hypertension et de l’asthme. Elle a donc besoin d’un soin particulier. Mais comme toutes les captives palestiniennes elle souffre de la négligence médicale que pratique l’administration pénitentiaire israélienne.
Négligence médicale volontaire
Qattach souligne que les nouvelles venant de la prison disent que non seulement l’administration pénitentiaire ne lui offre les soins nécessaires mais elle ne lui permet pas non plus de recevoir des médicaments. Et elle ne permet pas à un médecin spécialisé de lui rendre visite à ses frais.
Et malgré son état de santé aussi grave les soldats de l’occupation israélienne l’enchaînent vers le cabinet médical ou vers les tribunaux ce qui lui cause des douleurs supplémentaires.
Appels à sa libération
A cette occasion Ahmed Al-Bitawi appelle à libérer la captive palestinienne Qattach étant dans ce système de « Détention administrative » une détention abusive et illégale. De plus elle souffre de différentes maladies et a besoin d’un soin médical particulier et perpétuel.
Al-Bitawi souligne que Qattach et les autres captives palestiniennes se trouvent obligées de se soigner avec des plantes et des recettes de grand-mère ne trouvant le soin adéquat. Par exemple Qattach n’a d’autre choix que de mettre un chiffon mouillé de thé sur les yeux afin d’en alléger la douleur et la rougeur.