Les chasseurs-bombardiers sionistes n’ont pas connu de répit dans leur agressivité et dans leur sauvagerie en visant tout dans la bande de Gaza ; des dizaines de familles sont décimées sans aucune considération humaine sans ménager les droits de l’homme. Des zones entières sont vidées de leurs habitants. Et ceux qui essayaient de fuir leurs domiciles ont été pris en cible par les forces israéliennes d’occupation.
A la recherche de la sécurité
La famille Al-Battran fait partie de ces familles qui voulaient fuir leurs maisons fuir les bombardements sionistes et qui ont été visées par l’armée de l’occupation israélienne. Un cousin de la famille était présent. Mahmoud a été témoin du massacre. Deux ans plus tard il se rappelle des détails de cet acte qui ne peut être qualifié que de nettoyage ethnique.
« La femme de mon oncle Manal et ses enfants Islam Ihsan Iman Bilal et Ezziddin prenaient à la hâte quelques vêtements pour aller se réfugier dans la maison de leur grand-père Hassan Al-Chaarawi dans le même camp » raconte-t-il.
« Mon coussin un nourrisson ajoute-t-il le tout petit Abdou Al-Hadi jouait dans un coin au sud-est de l’appartement. Dès qu’il a vu son père s’apprêter à aller prier dans la mosquée voisine il l’a suivi en se traînant sur les genoux. »
C’est en s’attachant aux jambes de son père que ce petit de moins de deux ans est resté en vie.
« En effet son père l’a porté pour le ramener à sa mère occupée à ramasser les vêtements et à préparer le dîner. Mais avant d’atteindre la chambre où se trouvait la mère et ses enfants un missile a surpris ces derniers et les a tués sur-le-champ. Choqué mon oncle n’a eu d’autre choix que de descendre d’embrasser le petit vivant et de demander de l’aide. »
Un crime un témoin
Le destin a voulu que Mahmoud soit le témoin de cet affreux crime. Il souffre de cette charge lourde bien que le temps passe.
« C’est Allah (le Tout Puissant) qui a voulu que je sois témoin de ce massacre dit-il. Je revenais du marché lorsque j’ai entendu une forte explosion suivie d’une fumée qui émanait de l’appartement de mon oncle au deuxième étage. J’ai été bouleversé par scène de tous mes cousins jonchés par terre avec leur mère des éclats de missile éparpillés partout dans le sang. »
« J’ai porté mon cousin Ezzeddin dans mes bras continue Mahmoud et j’ai couru vers la rue. J’y ai crié de toute ma voix demandant le secours mais il n’y avait personne. Tous les voisins adultes comme enfants hommes comme femmes ont quitté leur maison pour s’éloigner croyant que l’explosion n’était qu’un avertissement. Ils ne savaient rien du massacre. Puis j’ai eu une dépression nerveuse en voyant le cerveau de l’enfant sur mon épaule saignant ».
Finalement Mahmoud ne peut en aucun cas oublier cette scène qui s’est passée vendredi 16 janvier 2009 le jour où les chasseurs-bombardiers de l’occupation israélienne ont lancé un missile sur la maison d’Issa Al-Battran 39 ans dans le camp Al-Baridj au milieu de la bande de Gaza. Cinq membres de la famille sont tombés en martyre : la mère Manel 35 ans la fille Islam 14 ans les jumelles Ihsan et Iman 11 ans et les garçons Bilal 6 ans et Ezziddin 2 ans.