Nous les Palestiniens nous avons une voix qui est la voix de la vie que nous vivons 24 heures par jour 7 jours par semaine 4 semaines par mois et 12 mois par an. Nous n’avons jamais cessé de raconter notre histoire pour ceux qui ont pris la peine de l’écouter et pour ceux qui ignorent notre existence. Nous avons commencé à la raconter dès que le premier colonisateur sioniste a mis le pied sur la terre palestinienne nous n’avons jamais cessé de nous servir de notre voix pour dire au monde ce que ces sionistes nous font. Nous continuons de le dire sous la forme d’une parole d’une chanson d’une peinture. Nous parlons de la Palestine qui fut qui est et qui sera à jamais. Nous écrivons sur la terre ô combien sacrée sur les plaines si vertes sur les amandiers qui fleurissent dans le Jalil et sur les oliviers qui décorent les collines de Jérusalem. Nous chantons pour les camarades qui ont ouvert la voie de la liberté à venir pour les camarades dont les corps font un avec la Palestine pour les camarades dont les âmes sont enfermées derrière des barreaux pour les camarades qui se tiennent solidement dans leurs champs dans leurs maisons sur leur terre. Nous peignons Palestine la Fiancée Palestine la Résistance Palestine la Liberté Palestine la Mère qui attend que tous ses enfants reviennent à la maison. Nous les Palestiniens nous avons une voix c’est la voix de nos pères de nos mères de nos frères de nos sœurs de nos amis et de nos voisins. C’est la voix de la Palestine.
Les Palestiniens ont toujours raconté leur histoire. Mais les paroles d’un Palestinien n’ont jamais eu beaucoup d’importance. Elles sont généralement ignorées et écartées et pas seulement par les sionistes et leurs partisans. Les Palestiniens ne sont pas autorisés à raconter leur propre histoire ils sont considérés comme « non pertinents » et leurs histoires sont qualifiées de « partiales ». Les sionistes par contre sont les bienvenus pour parler en leur propre nom au nom des Palestiniens et du monde entier et leurs dires sont considérés comme « équilibrés » parce que les sionistes sont pour toujours « pertinents ».
Quand un accident de voiture se produit à Oman faites venir un sioniste qui analysera pour les spectateurs les auditeurs et les lecteurs que le motif derrière les accidents de voiture dans le monde arabe c’est l’absence de relations diplomatiques pleines et entières avec Israël. Quand des inondations détruisent le Pakistan et que des tremblements de terre secouent l’Iran faites venir un sioniste pour expliquer aux spectateurs aux auditeurs et aux lecteurs que les inondations et les tremblements de terre sont « la punition de Dieu » sur tous ceux qui s’opposent au « peuple élu de Dieu ». Quand une mosquée doit être construite à New-York faites venir un sioniste qui expliquera aux spectateurs aux auditeurs et aux lecteurs que le « 11 Septembre » est la nouvelle religion du monde « civilisé » que c’est le problème de « nous contre eux » pour que les drapeaux verts ne remplacent les bandes blanches rouges et bleus et les étoiles et pour que les minarets ne remplacent les câbles d’antennes et pour que l’Arabe ne devienne la langue officielle des Etats-Unis et de l’Union Européenne. Et lorsque Mars est envahi par « le monde civilisé » sans aucune raison hormis la sempiternelle « propagation de la démocratie et de la liberté » faites venir un sioniste qui fera entrer dans les têtes des spectateurs des auditeurs et des lecteurs une bonne fois pour toutes que « pour la sécurité d’Israël nous devons envahir les planètes et les galaxies abattre leurs populations détruire leurs maisons et leurs champs parce que le prochain holocauste arrive on ne sait ni quand ni où ni comment mais il arrive. Et c’est pourquoi nous devons les tuer tous pour empêcher un autre holocauste. » Et quand un enfant palestinien est kidnappé dans son lit en pleine nuit et torturé par un officier du renseignement israélien pour le forcer à avouer quelque chose qu’il n’a pas fait demandez à un « sioniste expert des questions palestiniennes du Moyen-Orient et de la terre » et il vous dira que l’enfant palestinien est en réalité reconnaissant d’être torturé qu’il y prend du plaisir et qu’il en redemanderait n’était l’intervention de « fanatiques » dont la seule tâche est de ternir l’image de « la seule démocratie du Moyen-Orient » du « défendeur des droits de l’homme » et de l’endroit le plus parfait de toute la galaxie qu’est Israël. Et pendant que les sionistes sont autorisés à raconter leurs fables 24h sur 24 à expliquer analyser et exposer le « problème avec les Palestiniens » et pourquoi « les Palestiniens ne sont pas des gens de paix » tandis que les criminels de guerre Rabin Shamir Sharon Barak Livni et Netanyahu représentent « l’incarnation de la paix de l’amour et de l’humanité » les Palestiniens demeurent « non pertinents » quand il s’agit de leur propre liberté de leur droit de leur terre et même de leur propre vie.
Quand les Palestiniens racontent leur histoire on y prête rarement attention à moins bien sûr que l’histoire ne soit écrite par un non-Palestinien. Et lorsque nous Palestiniens nous racontons notre histoire assez fréquemment pour que certains y prêtent attention et l’écoutent on dira : c’est de la propagande. On nous demande de fournir des « preuves » que le jeune homme assassiné de sang-froid par les forces israéliennes d’occupation (FIO) devant des dizaines de témoins n’était pas « un terroriste » tandis que les affirmations des assassins c’est-à-dire les FIO selon lesquelles le jeune homme qu’elles viennent d’assassiner de sang froid est « un terroriste » seront acceptées sans discussion. On ne demande jamais aux FIO de fournir la preuve de leurs affirmations ou de leurs fables et bien sûr les dizaines de témoignages palestiniens sont écartés comme « non pertinents ».
On nous demande de fournir des « preuves » que la balle qui a tué la petite fille assise dans sa classe est à 1000% une balle « israélienne » et non une quelconque balle partie d’Amérique du Sud en direction du pôle nord et qui aurait en chemin touché la petite fille palestinienne qui lisait son livre de classe. La probabilité que la balle sud-américaine soit responsable de la mort de la petite fille est est supérieure à celle d’une balle israélienne étant donné que la balle sud-américaine arrivée par les airs dans une salle de classe palestinienne soit dit en passant au moment où des soldats israéliens tiraient en direction de l’école n’est qu’une « magouille antisémite pour délégitimer davantage Israël et l’accuser de choses que les autres ont fait. » Ah ces Sud-Américains qui tirent sur des enfants palestiniens depuis l’autre côté de la planète et accusent ce pauvre petit Israël-haï-par-tout-le-monde-sans-raison. Et le fait que le point d’observation de l’armée israélienne positionné exactement en face de la classe ait à voir avec le ciblage des Palestiniens sur le chemin de l’école du travail ou de la maison sera aussi considéré comme « non pertinent ».
On nous demande de fournir des « preuves » que la famille palestinienne évacuée par la force de sa maison ancestrale bâtie sur sa terre ancestrale est bien « propriétaire » de la maison en dépit du fait que la maison est plus ancienne que l’entité sioniste elle-même. Des colonialistes sionistes portant les traits de paysages lointains seront considérés comme les « enfants errants » revenant récupérer leur maison tandis que les véritables propriétaires de la maison qui portent les traits de leur terre dont le sang et la sueur coulent sur leur terre et dont les racines plongent profondément dans le cœur de leur terre seront considérés comme « non pertinents ».
On nous demande de fournir les « preuves » que Jarash Deir Aban Zakariya et tous les autres villages ethniquement nettoyés de leurs populations puis effacés de la surface de la terre par les sionistes sont un fait et non une fiction en dépit des millions et millions de réfugiés palestiniens qui portent ces villages dans leur esprit leur cœur et leur nom. Ils nous demandent des « preuves » que ces villages ont existé qu’il y a eu « nettoyage ethnique » alors que leurs dirigeants se vantent des massacres et de la destruction des maisons et des champs alors qu’ils démolissent même nos cimetières pour effacer non seulement les vivants mais aussi les morts. Ils demandent des « preuves » alors qu’ils viennent d’Allemagne de France du Royaume-Uni des Etats-Unis et de Russie et qu’ils occupent les maisons de ceux qui ont été expulsés pendant la Nakba. Ils demandent des « preuves » alors qu’ils construisent des musées des écoles et des parcs sur nos morts sur nos maisons et sur nos vies.
Et en dépit de l’océan infini de films documentant l’oppression du peuple palestinien par Israël vous continuez à entendre des exigences de « preuves à fournir » aux « accusations infondées » visant uniquement à déformer l’image de l’entité sioniste éprise de paix. Et après les raids aériens les bombardements et les massacres des civils palestiniens dormant dans leurs maisons et après avoir pleuré sur les dizaines les centaines et les milliers d’enfants de femmes et de vieillards tués sans aucune raison hormis celle d’être Palestiniens on continue à entendre des demandes de preuves les Etats-Unis l’Union Européenne les Nations Unies et presque tous les autres et leurs médias respectifs qui continuent à exiger des « preuves » de nos « affirmations » alors que souvenez-vous quand des gangs rivaux de mafieux israéliens posaient des bombes dans leurs discothèques magasins ou immeubles tout le monde se dépêchait de relayer les allégations israéliennes selon lesquelles il s’agissait d’« attaque terroriste » palestinienne. Pas besoin de « preuves » les FIO ont parlé ainsi soit-il.
Et lorsque les preuves des crimes de guerre d’Israël sont transmises en direct à tout l’univers comme pendant le génocide israélien à Gaza tout ceux qui avaient exigé des « preuves » sont devenus aveugles d’un seul coup et l’entité sioniste qui dans ce cas n’est plus en mesure de déformer les faits se contente de déformer la loi et de déclarer qu’à partir de ce moment-là l’utilisation des bombes au phosphore est légale sur des zones résidentielles et le monde entier se contentera en toute « conscience » d’opiner du chef et de féliciter Israël.
Et puis il y a les dizaines de milliers d’autres exemples de crimes de guerre perpétrés par Israël au vu et au su de tous sans qu’aucune « preuve » ne soit « documentée » à part les témoignages des survivants qui sont « non pertinents » puisqu’ils sont Palestiniens. Lorsqu’Israël attaquait par exemple le camp de réfugiés de Jenin qu’il commettait des atrocités puis dénonçait devant les caméras les fausses « allégations » palestiniennes et exiger des « preuves » rares sont ceux qui ont pris la peine de se souvenir que juste avant et pendant les atrocités Jenin avait été déclarée « zone militaire fermée » et les journalistes interdits d’accès. Ce n’est qu’après le « nettoyage » du camp de réfugiés des pires traces de ses crimes de guerre qu’Israël a autorisé les journalistes à y entrer.
Alors voyez-vous la prochaine fois que vous vous demanderez pourquoi à notre époque avec toute la technologie qui nous étrangle on a si peu de preuves de l’oppression des Palestiniens par Israël sous forme de reportages vidéo en direct sachez que c’est parce que l’armée d’occupation israélienne « l’armée la plus morale du monde » commet ses crimes dans des « zones militaires fermées » à l’avance sans présence de témoin à part les témoins palestiniens qui sont eux « non pertinents ». Et sachez que l’entité sioniste « la seule démocratie au Moyen-Orient » ne permet généralement aux journalistes de travailler en Palestine occupée qu’après leur avoir fait signer des déclarations s’engageant à ne rien écrire qui puisse porter préjudice « aux meurtres systématiques des Palestiniens par Israël » c’est-à-dire à la « sécurité » d’Israël c’est à dire en censurant tout ce qu’ils écrivent. Et les journalistes qui désobéissent à ces règles se voient interdire de faire d’autres reportages. Et sachez que cet Etat « protecteur des droits de l’homme » le « seul tenant de la liberté d’expression dans une mer de dictatures et de censure » n’hésitera pas à kidnapper le journaliste récalcitrant à bombarder son bureau dans le local de l’agence de presse ou même à assassiner le caméraman qui osera filmer Israël en plein « travail humanitaire » sur les Palestiniens. Comment voulez-vous que ces journalistes osent nous filmer ? On comprend qu’ils préfèrent préserver l’anonymat de l’action humanitaire comme par exemple à Haïti.
Il arrive aussi que en dépit de la censure d’Israël des preuves soient fournies parce que quelqu’un a filmé en secret les hauts faits et gestes de « l’armée la plus morale du monde » ou que quelqu’un a réussi à cacher le film avant que sa caméra ne soit cassée par les travailleurs humanitaires des Forces israéliennes d’occupation (FIO) intimidés par les caméras ou parce qu’une gentille soldate sympathique des FIO qui aime les Palestiniens à mort et qui veut juste apporter du rire dans la vie de ces Palestiniens austères qui ne comprennent pas les joies de la vie et ne veulent pas sourire à la caméra a pu partager avec le monde les « meilleurs moments de sa vie » avant que « l’armée la plus morale du monde » lui explique qu’il vaut mieux garder secrets les beaux gestes pas les révéler parce que « le monde nous déteste et ne nous comprend pas. » Mais dans ces rares cas où malgré la censure d’Israël des preuves sont fournies l’entité sioniste et son armée terroriste tiennent leur hasbara toute prête :
1. Nier les « allégations » ; car ce que disent les Palestiniens sont toujours des allégations/plaintes des histoires à dormir debout. En revanche ce que disent les Israéliens sont toujours la réalité les paroles de nul autre que « le peuple élu de Dieu ».
2. Ensuite quand quelque journaliste imbécile (qui se retrouvera au chômage après l’article/reportage TV/entretien) va un petit peu au-delà que ce qui est permis et montre quelques vidéos ou photos qui ont échappé à la censure sioniste l’entité sioniste (après bien sûr le processus habituel d’accusation du reporter d’incompétence professionnelle d’être partial de haïr Israël et d’antisémitisme) déclare que c’est une fabrication une production « Palywood » et que « le monde entier est contre nous » alors qu’en fait ce sont eux les experts en productions Zionwood (par exemple la production Zionwood “The Fantasy World of ZIONWOOD”).
3. Si la preuve est trop accablante et que les cris de « manipulations » « Palywood » et « prochain holocauste » ne donnent rien alors l’entité sioniste s’excuse en soulignant que « l’incident » était un « incident isolé » un « acte honteux » « regrettable » et accompli par une personne « dérangée ». Un commandant de l’armée sioniste apparaîtra lors d’une conférence pour dire : « Voyez comme je suis triste de la perte de ce Palestinien mais le soldat qui l’a tué bien qu’il ait suivi les ordres des FIO a agi seul et bien que sa conduite soit commune dans l’armée israélienne il ou elle ne nous représente pas ; et pour montrer aux Palestiniens notre sincère tristesse pour cette perte nous récompenserons le soldat qui a accidentellement alors qu’il travaillait seul tué un Palestinien qui aurait pu en grandissant devenir un terroriste. Nous ressentons votre perte mais c’est votre faute. » En fait étant donné le nombre de tels « incidents » et de soldats « dérangés » qui servent dans l’armée d’occupation israélienne et avec un minimum de connaissances en mathématiques le résultat de cette équation est clair : les sionistes sont des assassins qui tuent les gens et volent leur terre.
4. En cas de massacres commis en direct devant les caméras au vu et au su du monde entier et quand elle ne peut recourir à d’autres mensonges l’entité sioniste utilise la formule magique de la légitime défense. Par exemple et entre autres lors des massacres d’Al-Aqsa de Jenin de Gaza et de la Flottille internationale.
Les illustrations de la véritable nature du sionisme ne manquent pas : terrorisme racisme et nettoyage ethnique de la population indigène vol des terres de l’histoire et de la culture. Les atrocités sionistes commises contre les Palestiniens sont innombrables de même les atrocités sionistes que chacun de nous a expérimentées dont il a été témoin ou qu’un proche un ami ou un voisin lui a raconté. Mais pour l’instant voici trois exemples les autres suivront dans un prochain article.
MAHMOUD SALAH
Le 8 mars 2002 Mahmoud Salah 23 ans de Naplouse a été tué de sang froid par la police israélienne des frontières. Selon divers témoignages visuels Mahmoud a été arrêté au checkpoint militaire de Beit Hanina fouillé et menotté. La police israélienne l’a déshabillé et 30 minutes après son arrestation et alors qu’il était toujours sous le contrôle de la police des frontières Mahmoud a été exécuté. Un robot détecteur de métaux a été amené pour flouer le monde et faire croire que Mahmoud allait se livrer à un attentat-suicide. Un témoin Yehiya al-Waari 56 ans a affirmé sous serment que Mahmoud « a été assassiné une demi-heure après son arrestation après que la police l’ait totalement maîtrisé. » (…) « Vers 16h15 le vendredi une patrouille des gardes frontières est arrivée au Troisième Projet du Projet de logement de Nuseibeh à Jérusalem occupée et a interpelé deux personnes qui passaient dans la rue Randy habitant du quartier Nuseibeh et Mahmoud de la région de Naplouse. » (…) « Quand Mahmoud s’est approché il a été immédiatement menotté puis les policiers l’ont jeté contre ma voiture. Quelques minutes plus tard une unité de déminage de la police est arrivée sur les lieux. » (…) « Un policier avait mis son pied sur le cou de Mahmoud un autre lui tenait les jambes et un troisième les mains. Tous les voisins et moi-même nous avons vu par les fenêtres de nos appartements et les balcons comment il a été exécuté une demi-heure après son arrestation. » (…) « Les membres des unités spéciales l’ont jeté à terre découpé et enlevé ses vêtements avec une lame spéciale et ne lui ont laissé que son slip. » (…) « Des membres de la police régulière ont depuis le début clairement marqué leur désaccord avec le comportement des membres des unités spéciales qui ont exécuté Mahmoud et répété en hébreu : ‘Tuons-le !’ » Al-Waari ajoute que la police israélienne des frontières a exécuté Mahmoud « à une distance de 40 à 60 centimètres… et l’a laissé gisant sur le sol pendant 40mn après sa mort. Puis ils ont fait venir un robot pour retirer une ceinture d’explosif. »
Les médias sionistes & Co ont répété la propagande de la police israélienne des frontières prétendant que la police israélienne avait tué un Palestinien qui allait mener une « attaque suicide ». Déclaration après déclaration la police israélienne a tenté de justifier le meurtre. Un porte-parole de la police israélienne Kobi Zarhad a affirmé que Mahmoud « portait une ceinture explosive sur l’estomac et un détonateur sur la poitrine » ajoutant que « cette personne a été tuée parce qu’elle n’a pas pu être maîtrisé. Ce n’est qu’après sa mort que nous avons pu retirer la ceinture d’explosifs. »
Dans un communiqué de presse la police israélienne a eu le culot de déclarer que Mahmoud « a été maintenu au sol la face contre terre pendant qu’un expert en déminage tentait de désamorcer l’engin explosif. Ceci a duré plusieurs minutes. Pendant ce temps le ‘suicide bomber’ a tenté à plusieurs reprises de déclencher la bombe en frottant sa poitrine contre le sol dans l’espoir d’activer le détonateur. Pour empêcher le meurtre des policiers et du démineur la police a tué le ‘suicide bomber’. La bombe a été désactivée à l’aide d’un robot démineur. »
Les Palestiniens qui ont assisté à l’exécution ont réfuté la version de la police israélienne des frontières et déclaré qu’il s’agissait d’une exécution d’un meurtre de sang froid. A l’insu de la police israélienne l’exécution a été filmée à partir d’un immeuble proche. La vidéo montre clairement comment Mahmoud Salah a été plaqué au sol dévêtu (on ne voit aucune ceinture d’explosifs) puis exécuté. Un robot a été amené pour « démanteler » la ceinture d’explosifs inexistante. Les photos prises prouvent ce que les témoins ont dit et démasquent les mensonges israéliens. Une photo montre le corps presque nu de Mahmoud et on ne voit nulle part une ceinture d’explosifs. Elle montre Mahmoud mort la face tournée vers le sol comment le robot aurait-il désactivé l’engin explosif – visiblement inexistant ? Mahmoud a été arrêté menotté sous le contrôle des soldats israéliens et complètement maîtrisé pendant toute la demi-heure qui a précédé son exécution ce qui contredit également le mensonge israélien selon lequel l’opération n’aurait duré que quelques minutes. Une autre photo montre des soldats maintenant Mahmoud au sol juste avant de l’exécuter. Si Mahmoud avait eu une ceinture d’explosifs attachée à la taille les policiers israéliens l’auraient-ils bloqué au sol face contre terre ? Se seraient-ils assis sur lui s’ils avaient eu 01% de doute qu’il portait une ceinture d’explosif ? Non ils n’auraient jamais osé le faire. Un étaient SURS qu’il n’y avait pas de ceinture d’explosif ! Selon le Jerusalem Post l’Inspecteur général de la police israélienne Shlomo Aharonishky a téléphoné aux deux policiers des frontières qui ont exécuté Mahmoud pour les féliciter personnellement.
(Voir les photos de l’assassinat publiées à l’époque par Al-Hayat Al-Jadeeda « Images of an execution« )
SABRI FAYEZ YOUNIS AL-RAJOUB
Le 14 février 2005 Sabri un jeune de 16 ans habitant Doura a été tué par un officier de l’occupation israélienne au checkpoint militaire proche de la mosquée Ibrahimi à Hébron. Selon les témoins Sabri a été exécuté. Sa mère qui s’est précipitée a vu son fils criblé de balles couvert de sang et des policiers israéliens l’encerclant et riant en le montrant du doigt. Un photographe palestinien Nayef Al-Hashlamoun a pris une photo qui montre « l’humanité » des policiers israéliens après qu’ils aient tué le jeune non armé.
L’un d’entre eux sourit et montre Sabri gisant au sol tandis qu’un autre semble « papoter » avec des amis comme si personne ne venait d’être assassiné. Les témoins palestiniens du meurtre ont déclaré sur l’honneur à des organisations de droits de l’homme que le commandant israélien au checkpoint avait personnellement tiré sur Sabri à une distance d’une dizaine de mètres. Sabri a été touché à la poitrine à l’abdomen au bas-ventre et à la jambe droite. Le commandant israélien s’est approché du jeune et l’a poussé du pied pour vérifier qu’il était bien mort. Puis il a nouveau tiré sur Sabri trois balles dans la poitrine à un mètre de distance. L’armée d’occupation israélienne comme toujours s’est empressée de clamer que Sabri le jeune sans arme était armé jusqu’aux dents et avait tenté de poignarder un soldat israélien. On n’a trouvé aucun couteau sur le jeune.
Comme d’habitude si rien n’est trouvé sur la victime ni couteau ni bombe à présenter au monde alors une arme est miraculeusement « créée » ou la victime est responsable de sa propre mort : il marchait parlait pensait d’une manière « suspecte » : « Les FIO ont affirmé qu’Al-Rajoub s’était approché des troupes israéliennes en faction près du Lieu saint musulman d’Al-Haram Ibrahimi dans la ville d’Hébron au sud de la Cisjordanie d’une manière « suspecte » et avait tenté de poignarder un soldat. Les témoins disent que le jeune n’avait pas d’arme et que les troupes des FIO l’ont tué de sang-froid. »
(Article asharq-alarabi.org)
J’aimerais vraiment savoir ce que signifie une manière “suspecte” : Sabri 16 ans marchait-il sur les mains ? Ou peut-être s’« approchait-t-il » du checkpoint en sautillant ?
Et pour ce qui est de l’utilisation sioniste du fameux prétexte de l’incident « isolé » le 30 mai 2005 Omar Radi Mahmoud Houshyyieh 28 ans de Yatta a été assassiné de la même manière : les forces d’occupation israélienne stationnées à un checkpoint dans la vieille ville d’Hébron ont tiré sur Omar l’ont tué et ont affirmé ensuite qu’il avait tenté de poignarder un soldat. A l’hôpital les médecins ont trouvé au moins 7 balles dans le corps d’Omar. Les habitants palestiniens du secteur ont démenti la version israélienne. Je me pose la question : Omar marchait-il ou parlait-il de manière suspecte ? Ou peut-être portait-il une chemise suspecte ou un pantalon suspect ?
HUDA AL-KHAWAJA
Au cours d’un assaut de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés d’Aida à Bethléem le 8 mars 2002 les soldats israéliens ont martelé la porte d’entrée de la maison de Huda Al-Khawaja à la recherche de « prétendues armes ». Alors que Huda s’approchait de la porte pour l’ouvrir les soldats l’ont fait sauter à l’explosif blessant grièvement Huda. Elle est tombée par terre en sang tandis que son mari et ses enfants l’entouraient en larmes suppliant les soldats d’aller chercher de l’aide médicale pour la sauver. Mais les soldats ont refusé et ont effectué leur fouille des soi-disant armes qui ne furent jamais trouvées. Pendant la fouille les soldats ont détruit les meubles et abattu des murs ignorant Huda qui agonisait devant eux. Huda 31 ans mère de 5 enfants s’est vidée de son sang pendant une heure avant que l’armée israélienne n’autorise finalement l’arrivée de l’aide médicale. Huda a bien été assassinée.
Quand l’histoire de Huda a été racontée par les Palestiniens comme d’habitude très peu les crurent. Mais deux semaines plus tard une chaîne de télévision israélienne a décidé de faire fi de la censure israélienne et a diffusé un reportage montrant le raid israélien et ce qui s’était passé dans la maison de Huda. Le 19 mars 2002 CBC rapportait : « Lorsque CBC News a discuté avec Ismail Khawaja à l’hôpital de Bethléem au début du mois il n’y avait aucune moyen de vérifier l’histoire qu’il nous racontait sur les circonstances de la mort de sa femme jusqu’à ce que la Chaîne 2 israélienne diffuse la vidéo le week-end dernier. »
En d’autres termes : lorsque les Palestiniens racontent leurs histoires « nous ne sommes pas sûrs qu’ils disent la vérité » à moins qu’Israël ne confirme ! Comme d’habitude la « seule démocratie au Moyen Orient » et la « protectrice des libertés » n’a pas autorisé les journalistes à entrer dans le camp pour témoigner des atrocités que l’armée était en train de commettre. Seuls quelques médias israéliens sélectionnés ont accompagner les soldats à condition que leurs reportages passent par la censure de l’armée. Une équipe a filmé l’explosion de la porte Huda blessée et perdant son sang par terre et sa famille suppliant les soldats de l’aider. Le reportage montrait Ismail Khawaja « suppliant les soldats de laisser venir l’ambulance. La caméra a saisi la terreur de la fille de la femme et les tentatives de son frère pour qu’elle ne montre pas sa peur aux soldats. Après que la femme ait été enfin emmenée un des soldats regarde la caméra et dit : ‘Je ne sais pas ce que nous faisons ici. Purification peut-être ? C’est sale ici. Je ne sais pas pourquoi un bon gars hébreu doit être ici si loin de chez lui.’ Les soldats ont saccagé l’appartement à la recherche d’armes (mon commentaire : rien n’a été trouvé). Une autre fille les suppliait de ne pas démolir le mur de la maison. Habituellement les soldats cassent les murs pour passer directement dans la maison mitoyenne. »
Ci-dessous le reportage sur le meurtre d’Huda Al-Khawaja filmé par les médias israéliens autorisés à accompagner l’armée pendant le raid.
Source : A Voice from Palestine
Traduction : MR/NA pour ISM