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La nouvelle variable du sionisme

dimanche 28-mars-2010

La nouvelle variable du sionisme qui explique l’escalade actuelle et la situation d’impasse politique consiste dans le fait que le sionisme a pris sa décision devant la Terre entière. Il refuse d’abandonner un grain de poussière de la Palestine et se rattache à ce qu’il appelle « l’Israël de la Torah ». Donnant une leçon éloquente à ses ennemis le sionisme dit clairement que Jérusalem ne peut être divisée et que la Palestine est la terre d’un seul peuple qui est le « peuple juif ». C’est ainsi que s’accomplit la logique du sionisme. L’Etat sioniste ne peut être légal que par l’abolition de la Palestine. De même il ne peut y avoir de sécurité pour l’Etat sioniste que par l’ébranlement de la sécurité et de la stabilité des pays qui entourent l’Etat occupant.

Aussi il ne peut y avoir de futur pour un Etat juif que par le déplacement total du peuple palestinien et par l’obstruction de la mise en place d’un Etat palestinien.

Conformément à cette politique dès le début le sionisme a cherché à dépouiller les palestiniens de leur passé et à le détruire afin qu’il puisse alléguer que l’Israël moderne n’est autre que la reconstruction de ce qu’il y avait avant. C’est ce qu’il dit au monde au sujet de « la synagogue Hurva » qui a été construite sur les ruines de monuments islamiques. C’est l’essence de la politique du sionisme de nier notre passé et notre présent ensemble.

Ce qui se passe sur la terre palestinienne depuis des années indique que le sionisme est arrivé au bout de sa logique qu’il a pris sa décision et qu’il a défini son caractère final. Il s’est posé en antagoniste total de la Palestine et de l’Islam. Dans la région il a choisi d’être l’adversaire de l’histoire et de la civilisation des Arabes et des musulmans. Seuls le sang et l’oppression contre le peuple palestinien et les peuples qui l’entourent peuvent garantir sa pérennité à une citadelle inaccessible.

L’attachement de l’Etat sioniste à sa judéité et l’expansion de son périmètre de colonisation sont une application pratique de sa nouvelle résolution. Il ne se contente pas uniquement dans cette résolution de refuser l’idée de la reconnaissance du peuple palestinien et derrière cela l’idée de paix bien au contraire il les combat. Les combattre n’est possible que par l’approfondissement de la logique de la négation et du déni du peuple palestinien l’expansion des colonies et l’expulsion des palestiniens. Si ce que l’on vient de citer n’est pas possible pour les combattre alors cela se fera par la désintégration des éléments identitaires palestiniens : le peuple et la géographie.

L’implantation est l’équivalent négatif de la reconnaissance. Elle engendre le refus systématique et absolu de son existence. Elle représente la destruction politique. Il est sûr que le sionisme ne présente pas de solution ni aux juifs eux-mêmes ni à son environnement arabe et islamique du fait des règles qui lui sont inhérentes. Son projet est voué à l’échec. Les sionistes ne pourront pas clore le dossier palestinien pendant un long moment et échapper à leurs responsabilités envers ce peuple en raison de l’opinion publique internationale.

La survie de la cause palestinienne est sanglante et sans solution c’est-à-dire que l’Etat sioniste maintient en son sein une dangereuse gangrène qu’il s’efforce de tuer de l’intérieur. Il maintient aussi la gangrène du colonialisme suprémaciste raciste qu’il utilise contre le développement du camp opposé ; gangrène qui se développe à partir du sang de ses victimes et qui est capable psychologiquement et matériellement d’entraîner le déplacement des palestiniens à l’avenir.

Plus que jamais les dirigeants palestiniens et arabes sont au centre de la question. Ils doivent tous décider : soit de vivre soumis sous la tutelle du sionisme et accepter sa souveraineté sur la région arabe et islamique ; soit la dignité par le choix de la confrontation avec le sionisme comme option stratégique. C’est en fait ce qu’imposent les sionistes à leur environnement contre sa volonté.

Le comportement des sionistes réaffirme l’argument du martyr al-Shaqaqi penseur du mouvement islamique en Palestine : « Le phénomène sioniste est le contraire du phénomène islamique et il le nie. Ils ne coexistent et ne se côtoient pas. Chacun d’entre eux s’élève sur les ruines de l’autre. » La réalité du sionisme et sa pratique affirment son attachement à un mensonge complet. Serait-ce la cause pour laquelle les tenants de la vérité se cramponnent à leur droit ?

Source : Saraya al-Qods   
  Traduction : Souad Khaldi
 

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