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Limpuissance des familles palestiniennes de Cisjordanie face aux dépenses scolaires

mardi 28-août-2007

 

Naplouse – Silfit – CPI

Il ne reste que quelques jours avant que la rentrée scolaire n’arrive en Palestine. Un million cent cinquante mille élèves se dirigeront vers leurs écoles lundi prochain le 2 septembre.

Et pour se préparer à cette occasion les rues et les magasins de la Cisjordanie sont bondés de ces gens qui y viennent faire leur marché. Des milliers de Palestiniens arrivent de partout de toutes les localités de tous les villages et villes pour se procurer les fournitures scolaires afin de faire face à cette année scolaire qui s’annonce difficile voire impossible.

Toutes les opérations faites par les commerçants ne peuvent alléger le poids de la situation économique imposée sur les gens. Elle ne peut donner la possibilité de trouver des produits bon marché.

Des bourses maigres

En fait il n’est pas facile pour la dame Om Amjad de trouver pour ses cinq enfants des fournitures à des coûts peu élevés notamment avec cette flambée des prix sans précédent une flambée inimaginable.

Om Ayad une dame venant du camp de réfugiés palestiniens de Balatta en y laissant son mari sans emploi depuis un an exprime son désarroi à notre envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI). Pour ces trois enfants elle avait acheté certaines fournitures scolaires. Par contre sa bourse est déjà vide et il reste beaucoup à faire. Elle cherche un commerçant qui voudrait bien lui vendre à crédit ; ce n’est pas une tâche des plus faciles de nos jours !

De l’autre côté du comptoir Abou Mohammed Al-Misri vendeur de cartables exprime aussi sa déception : « Quiconque voit le marché si bondé de gens croira que la vente tourne à son plein régime. Cependant les gens bien qu’ils soient nombreux n’achètent que le strict minimum ; ils fatiguent les vendeurs avec leur marchandage ».

Quant à la dame Khawla Jabril elle est elle aussi dans une situation difficile avec toutes les dépenses que la vie scolaire exige : vêtements fournitures scolaires transport et les acomptes de l’école : « Cette situation est trop difficile quand bien même mes parents m’aident je ne le nie pas. Mais chacun a ses propres soucis ».

Sacrifices

Quant à Om Mo’ath elle n’aurait cru qu’elle vendrait un jour son bracelet cadeau de sa sœur à l’occasion de son mariage afin d’acheter une partie des fournitures scolaires de ses enfants ! En effet son mari avait perdu son travail sous l’effet du siège hermétique imposé sur les territoires palestiniens occupés en 1967. « Tout le monde pleure sur le sort des fonctionnaires dont les salaires tardent parfois à arriver mais personne ne fait attention aux ouvriers lorsqu’ils perdent leurs emplois » constate-t-elle avec amertume.

Le chômage

Justement le chômage frappe de plein fouet la société palestinienne. Et les familles vivant en dessous du seuil de pauvreté sont en augmentation incessante. Tout le monde est touché par les mesures agressives pratiquées par l’occupation israélienne contre le peuple palestinien par les politiques de blocus et de sanction collective injuste.

Avant la fin de l’année scolaire précédente la dame Rahma Attallah pensait déjà à la manière d’acheter les fournitures scolaires son mari ayant rejoint l’armée des chômeurs qui ne cesse de grossir. Elle aussi s’est retrouvée obligée de vendre ses bijoux.

« Malgré la situation économique des plus difficiles j’insiste pour que mes enfants continuent leurs études coûte que coûte. Je vendrai tout et j’emprunterai de l’argent tout pour que je les voie sur les bancs de l’école comme leurs semblables. C’est avec la science qu’ils peuvent libérer notre terre et nos lieux saints » a-t-elle ajouté.

Associations

Om Hassan est aussi dans cette situation intenable. « Heureusement quelques gens biens et plusieurs associations de bienfaisance envoient à chaque famille démunie une partie de leurs fournitures scolaires » dit-elle en ajoutant : « Notre peuple possède beaucoup de gens biens ». « Heureusement qu’il y a encore des commerçants qui acceptent de nous accorder des crédits » dit-elle encore.

Le problème est que les associations de bienfaisance n’arrivent guère à couvrir tous les besoins des familles dans le besoin surtout ces familles ayant plus de trois enfants.

En quelques mots la famille palestinienne passe un moment très difficile de sa vie. Toutefois la mère palestinienne se montre encore une fois forte avec une énergie renouvelable qui fournit la vitalité à sa famille à ses enfants coûte que coûte. Ils devront persister afin que la société palestinienne aille toujours dans la bonne direction.

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