Urgent

Sat 5-October-2024

Le conseil consultatif palestinien… un an de boycott interne et international

samedi 17-mars-2007

Les élections législatives qui se sont déroulées le 26 janvier 2006 furent une étape importante dans la vie politique palestinienne dont monde entier attesta de leur authenticité et furent l’objet d’admiration de tous ainsi qu’une fierté pour chaque palestinien et pour toute personne aimant la transparence la justice et la démocratie.

Les secondes élections législatives qui sont venues après dix ans ont abouti à l’arrivée du mouvement Hamas au pouvoir. Après une année complète des élections le mouvement continue à faire face aux énormes difficultés et défis dont les plus importants sont :  

  • L’enlèvement du tiers des députés du Conseil législatif palestinien dont la plupart sont des représentants du Hamas et à leur tête le président du Conseil Dr Aziz Dweik.
  • Les barrages militaires israéliens en Cisjordanie qui empêchent de nombreux députés de parvenir au siège du conseil législatif ce qui a prohibé la tenue de nombreuses sessions et a conduit à un manque clair et dangereux dans l’institution législative qu’on a essayé de rendre inefficace. Le Conseil s’est trouvé donc dans l’impossibilité d’exercer sa tâche de législateur et d’observateur.  
  • Les restrictions de déplacement entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza auxquelles font face les députés du Hamas : ce qui empêche la tenue de sessions où l’ensemble des membres du Conseil sont présents : empêchant ainsi la mise en place d’un réel processus de concertation et de complémentarité.
  • Le boycott politique a rendu difficile les déplacements de certains députés qui se sont trouvés dans l’impossibilité de communiquer avec les députés dans le monde afin de faire passer le message palestinien et expliquer la réalité du blocus à l’encontre du peuple palestinien.
  • La fermeture des barrages et des postes de frontière notamment celui de Rafah et d’al Karamah face aux députés et l’interdiction de voyager pour de longues durées prévenant ainsi toute communication avec le monde extérieur.
  • Le boycott économique et ses effets sur les fonctionnaires dont les salaires sont restés impayés les poussant à la grève générale en handicapant ainsi le Conseil législatif au  point de vue administratif.
  • Certaines grèves prirent un aspect politique et ont empêché de nombreux fonctionnaires du Conseil législatif de parvenir à leurs lieux de travail.
  • Les menaces qui parvenaient à certains fonctionnaires les incitant à ne plus s’engager dans les débats politiques entre les groupes parlementaires du Conseil législatif.
  • L’entrée des groupes parlementaires dans le Conseil législatif dans une logique de rivalité conflictuelle et non en tant qu’associés. Ainsi chaque groupe parlementaire avait son propre programme politique ce qui a rendu le Conseil inefficace.  
  • La montée des rivalités politiques et la polarisation politique montante qui a touché l’opinion palestinienne aboutissant à l’absence ou au boycott par certains groupes parlementaires minoritaires des sessions du Conseil législatif.

 Handicaper et rendre inefficace le Conseil législatif palestinien n’était dans l’intérêt d’aucune des parties mais représentait une perte à tout le peuple palestinien qui espérait une vie meilleure et un engagement politique plus important de la part de tous tout en plaçant chacun face à ses responsabilités nationales.

 Le peuple palestinien espérait voir l’ensemble des membres du Conseil législatif unis pour servir le peuple et s’éloigner des basses rivalités politiques.

Il souhaitait que les protagonistes rejettent enfin les idées et les programmes sectaires et partisans pour adopter en échange des idées qui servent le peuple et rien d’autre. 

 Professeur universitaire Palestine Gaza.

Lien court:

Copied