Selfit – CPI
A cause de ces caractéristiques dont bénéficie la région la colonisation a débuté bien avant les autres territoires palestiniens mise à part al Quds où la colonisation a commencé dès son occupation en 1967.
Pour ces caractéristiques géographiques idéales la colonisation de Selfit a commencé tôt en 1975 où l’occupation a installé plusieurs petites colonies qui ont grandi au profit des petites municipalités palestiniennes aux alentours.
Ainsi et sous des « prétextes militaires » l’occupation installa son contrôle sur de vastes régions qui furent annexées aux colonies; puis utilisées pour la construction du mur en annihilant ce qui est resté des territoires de la région de Selfit.
L’annexion continuelle de nouvelles terres pour la construction du mur ont pris des surfaces effrayantes en constituant un véritable danger et source de frayeur continuelle contre les habitants de la région.
L’expansion des colonies israéliennes est arrivé à quelques mètres seulement des deux villages Marada et Masha détenteurs du droit légitime et présent sur cette terre depuis des milliers d’années.
Les preuves historiques révèlent le droit des palestiniens à leur terre sur laquelle ils existent avant tout autre peuple.
Le village de Masha qui est situé à
Le mur a fait du village une petite agglomération isolée et les habitants autrefois agriculteurs et commerçants sont devenus maintenant des chômeurs. De plus il ne reste plus d’espace pour un futur élargissement du village et son accroissement démographique naturel dans la région.
* La lutte contre la continuation de la construction du mur de séparation
Le coordinateur du comité populaire pour la lutte contre le mur de séparation ethnique dans la région de Selfit Nesfet al Khefech rappelle que les travaux de construction du mur continus dans la région de Dir al Ballot en constituant une violation claire à la décision de
Il faut donc appliquer la décision de
Il est également nécessaire de mettre fin à toutes les activités de construction du mur de séparation dont les travaux pour son élargissement sont en cours actuellement en plus des installations de fils barbelés électriques sur le mur autour de la colonie « Ariel ». Ce qui représente donc une menace quotidienne pour les habitants et constitue également une violation à la décision de
« La région de Selfit est minée par la colonisation et l’expropriation des terres et voilà que le mur de séparation ethnique vient étouffer ce qui reste des terres de la région » ajoute-t-il. Les colonies et le mur ont découpé la région et ses alentours en plusieurs agglomérations isolées les unes des autres.
* L’avis des agriculteurs sur les violations de la décision de
Ahmed al-Dams Shahine “Abou Ma’zouz” 75 ans est l’un des agriculteurs qui souffrent du mur. Il a ainsi perdu son unique travail grâce auquel il nourrissait sa famille après que le mur a prit les
Il explique que « la décision de
Maintenant nous ne pouvons plus accéder à nos terres qu’à travers des permis spéciaux et les autorités de l’entité sioniste continuent de prendre à la légère les décisions internationales en se prenant pour des super humains ? »
Abou Ma’zouz ajoute que ces violations de l’occupant constituent une injure à la communauté et au droit international. Il est alors du devoir des médias et des organisations des droits de l’homme de dévoiler ces violations sionistes.
* La décision de
Le 9/7/2004
L’avis consultatif s’est intéressé en première mesure aux conséquences du mur de séparation et au droit du peuple palestinien à l’autodétermination.
Néanmoins la cour affirme qu’il existe de réelles craintes de voir le tracé du mur prendre des « faits accomplis sur le terrain » qui vont aboutir à l’annexion effective de larges surfaces des terres; ce qui pourrait avoir des conséquences directes sur le futur tracé des frontières entre l’entité israélienne et l’Etat palestinien.
La cour internationale considère l’annexion de des terres de
L’autre aspect retenu dans l’avis consultatif était la légalité du mur de séparation en se basant sur le droit humanitaire international.
La cour rejeta les allégations israéliennes selon lesquelles le quatrième accord de Genève ne s’appliquerait pas sur les territoires palestiniens du fait que jamais
A ce propos la cour de justice considéra qu’en raison de l’occupation de ces territoires par Israël suite à une guerre contre deux pays signataires des accords il faut donc que la domination israélienne sur ces territoires soit conforme aux accords de Genève.
La cour de justice affirma également que les restrictions prises à l’encontre des habitants situés entre le mur et la ligne verte pourrait aboutir à leur départ ce qui viole le 4ème article des accords de Genève. Par ailleurs l’avis consultatif indiqua que l’expropriation en vue de la construction du mur constitue une violation de la propriété privée.
Enfin le 3ème aspect de l’avis consultatif concerne la légalité du mur et des droits de l’homme. Dans ce cadre la cour de justice indique fermement que contrairement aux affirmations israéliennes la légalité internationale concernant les droits de l’homme s’applique à l’ensemble des territoires occupés.
Le mur affirme la cour de justice viole divers droits affirmés dans des accords qu’Israël a précédemment signé dont le droit à la liberté de mouvement le droit de non-ingérence dans la vie privée le droit au travail le droit à une vie décente et le droit à la santé et à l’éducation.
L’avis consultatif conclu qu’Israël doit mettre fin à la construction du mur démanteler les portions du mur déjà construites en Cisjordanie annuler les ordres de construction et dédommager les palestiniens qui étaient victimes de cette construction.
La cour de justice lance par ailleurs un appel à la communauté internationale en lui demandant de ne pas perpétuer la situation illégale engendrée par le mur et de prendre toutes les mesures légales nécessaires afin d’endiguer les violations israéliennes et de garantir l’application des quatrième accords de Genève.
* La lutte contre le mur dans la région de Selfit
La lutte des paysans palestiniens contre le mur dans la région et dans l’ensemble des territoires de
Selon les paysans l’une des principales conséquences du mur est l’annexion d’ « Ariel » du coté israélien du mur en séparant les sept villages situés au nord de la colonie et habités par près de 25000 palestiniens. Selfit (environ 10 000 habitants) leurs assure divers services nécessaires.
Le tribunal accepta ces allégations et refusa l’argument des habitants palestiniens selon lequel l’emplacement d’Ariel du coté israélien du mur a pour but la mise en place de « faits accomplis » sur le terrain pour préparer l’annexion d’Ariel à Israël.
L’Etat de l’occupation prétendit dans sa deuxième allégation que le choix du tracé du mur autour de la colonie d’Ariel effectué pour des raisons uniquement sécuritaires et « faute d’autres alternatives convenables ».
La cour a de même accepté l’argument des services de sécurité prétendant que le « scellement du mur à la colonie ne fournira pas le temps nécessaire aux forces de sécurité afin de localiser les terroristes qui s’infiltreraient avant que ceux-ci ne parviennent aux habitations des colons. »
La dernière allégation de l’Etat sioniste concernant la plainte des habitants palestiniens contre le mur qui a affecté la vie régionale serait des allégations « formulées en avance » : l’Etat affirma en effet que le gouvernement n’a pas encore donné l’ordre pour relier la barrière entourant Ariel avec les autres parties du mur ainsi les plaintes palestiniennes selon lesquelles le mur touche à l’organisation de leur vie en empêchant notamment les habitants des villages au nord de la colonie de se rendre à Selfit sont des plaintes « formulées en avance ».
L’Etat hébreux a révélé à plusieurs occasions sa volonté d’annexer la colonie d’ Ariel au coté israélien.
En se référent aux expériences passées nous pouvons supposer qu’un changement complet de la décision du gouvernement où celui-ci garderait la colonie Ariel du coté « palestinien » du mur en se contentant de l’entourer d’une barrière protectrice isolée n’a qu’une probabilité infinitésimale.
* L’avis d’une organisation des droits de l’homme
D’après « Betselem » : le centre d’information israélien des droits de l’homme dans les territoires occupés les colonies mises en place par Israël en Cisjordanie constituent par principes des violations du droit humain et international. Et vue que la question ici représente une violation perpétuelle le but du mur est de perpétuer indéfiniment les colonies illégales.