Analyse politique
Le sommet de Charm Al-Cheikh est un mouvement stérile dès le départ. Sharon n’est pas apte politiquement parlant à donner quelque chose d’intéressant au peuple palestinien.
De plus Sharon souffre déjà de différents problèmes graves sur plusieurs niveaux. Dans son propre parti. Au parlement. Au gouvernement. Aux services de la sécurité et de l’armée. A l’établissement religieux. Aux conseils des colonies. Or dans tous ces domaines il y a des limites que le Premier ministre sioniste ne peut jamais transgresser.
D’un autre côté il ne peut retirer ses positions précédentes. Son discours dans la conférence de Hertzel à titre d’exemple est un obstacle à toute action politique par laquelle Mahmoud Abbas le Premier palestinien souhaiterait tirer une politique commune.
L’objectif israélien
Publiquement et dans les coulisses il était clair que l’objectif israélien de tous ces mouvements n’était que de donner à Abou Mazen le Premier ministre palestinien la chance de les sauver du poids sécuritaire de la résistance.
Les Sionistes veulent que Mahmoud Abbas arrête le tir des roquettes et des obus de mortier partant de la bande de Gaza. C’est un objectif sécuritaire et politique de cette période.
La déclaration de Mofaz le ministre israélien de la défense affirmant l’arrivée à un accord de trêve avec les factions palestiniennes était une grande surprise à tous les observateurs. Cette déclaration a montré de façon manifeste la grande crise sécuritaire et politique dans laquelle vit l’ennemi sioniste.
Malgré toutes ces données le gouvernement israélien n’a présenté aucune proposition intéressante. Ni un accord écrit. Ni une imagination politique compréhensible. Ni aucune satisfaction aux exigences palestiniennes essentielles.
Le vrai objectif israélien était de lancer la balle dans le camp de Abbas pour qu’il freine les factions palestiniennes et les prive de leur arme. L’ennemi veut que Abbas assure à Sharon le climat nécessaire pour qu’il puisse appliquer son plan sécuritaire de désengagement unilatéral (le retrait sioniste de la bande de Gaza et du Nord de la Cisjordanie). Toute petite modification a été ajoutée à ce plan. La sécurité et le pouvoir seront donnés aux hommes de Mahmoud Abbas et de ses services sécuritaires pour fermer toutes les portes devant le Hamas. Il ne faut pas que ce mouvement de la résistance islamique y mettre la main !
Une manifestation politique sans contenu
Ainsi on peut dire que la réunion de Charm Al-Cheikh n’était qu’une manifestation sans aucun intérêt. Elle était une couverture pour recommencer l’opération de la normalisation arabe avec Israël et les mesures qui seront prises par l’occupant contre le peuple palestinien lorsque sa sécurité serait en danger. En répliquant aux opérations palestiniennes de la résistance. Arrêter des opérations avant l’exécution. Pratiquer des arrestations préventives.
Sharon avec cette mascarade a gagné une tournée de relation publique. Une salutation internationale islamique et arabe est faite pour des discussions et des discours vides de toutes choses utiles pour le peuple palestinien.
De plus ses souhaits dans les domaines de la politique et de la sécurité ont été confirmés avec la garantie de deux pays arabes : l’Egypte et la Jordanie qui ne sont pas loin du jeu sécuritaire et politique de Sharon…
Qu’a eu Abbas de Charm Al-Cheikh ?
Sharon n’a même pas donné dix pourcent de ce que Abbas lui-même attendait. Il ne lui a rien donné sauf quelques soi-disant quelques pouvoir pour qu’il puisse lutter contre les factions de la résistance qui lui avaient donné une chance historique afin qu’il puisse envisager la réalité israélienne.
En dépit de cela les hommes de Abbas n’ont pas avoué leur échec. Ils ont essayé de donner un lecture romantique de ce qui s’était passé à Charm Al-Cheikh. Abbas a recommencé à donner des promesses que lui-même ne sait comment et quand il peut réaliser. Ainsi la diplomatie de Abou Mazen commence à cueillir les fruits de sa politique déjà en échec.
Ainsi on peut dire que la notion de la trêve est déjà morte. Abou Mazen doit être réaliste devant les réalités israéliennes. Il ne faut pas qu’il joue avec les principes du peuple palestinien. Il doit revoir ses comptes pour construire un front palestinien fort et cohérent. Ce front sera son appui dans ses manœuvres politiques. Il ne faut pas faire que la condescendance palestinienne soit une base de ses mouvements. Abbas a une idée de l’expérience vietnamienne de son côté stratégique.
La situation est très délicate et très dangereuse
Si la situation difficile n’a pas été redressée par le biais du mouvement du Fatah et son conseil révolutionnaire ainsi que la direction du mouvement de la résistance islamique de Hamas et ses alliés le rêve palestinien serait entré dans le crématoire israélien pour qu’il soit une partie de l’histoire lointaine. Un souvenir telle que le souvenir de l’holocauste juif.
La situation est dangereuse et très délicate. Les pressions sur les Palestiniens sont très grandes. Seules l’endurance et les sacrifices sont resté du grand rêve de la libération et du retour. La résistance restera le seul moyen pour mettre en échec le projet sioniste et l’arrêt dans son avancement. Elle est le seul moyen pour encourager les positions internationale et arabe pour qu’elles appuient la cause palestinienne.
L’enjeu sur la résistance irakienne et libanaise est toujours ouvert pour qu’elle soit un soutien réel de la résistance palestinienne jusqu’à la fin de la résistance et jusqu’à la réalisation de la liberté et du retour tant rêvé. (Fin)
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