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Les corbeaux de la mort ôtent la vie à la fillette Akaber Zaïd au début du printemps 2006

mardi 6-février-2007

Jénine – CPI

La fillette palestinienne Akaber était blessée et attendait le retour de son père pour qu’il l’amène chez le médecin. Son oncle Kamal l’a enfin conduite avec sa voiture. En partant de la maison familiale dans le quartier Al-Charqi dans le village d’Al-Yamoun le soir du vendredi 17 mars 2006 personne n’a pensé que ce serait son dernier voyage en ce bas monde.

En effet dès que la voiture s’est un peu éloignée quelques centaines de mètres seulement sa malchance l’a fait tomber dans la route des unités sionistes de la mort. Elles poursuivaient un groupe de résistants palestiniens. Ces unités n’ayant pu mettre la main sur ce groupe elles ont ouvert le feu sur la population civile et tout ce qui bougeait dont la fillette Akaber. Quatre autres citoyens palestiniens ont aussi été blessés. Ils ont été hospitalisés dans l’hôpital du docteur Khalil Solayman dans la ville de Jénine.

Au lieu d’aller chez le médecin Akaber est partie chez son Seigneur Allah le Tout Puissant. Elle est allée auprès de Lui pour se plaindre contre l’injustice d’un occupant qui ne distingue pas entre un combattant et une fillette de neuf ans.


Une longue nuit

Plus la nuit avançait plus l’atmosphère devenait lourde sur le lieu du crime. Des dizaines d’engins militaires israéliens prenaient place partout sur tous les axes. Les corbeaux de la mort se trouvaient dans chaque coin. Le bourdonnement des chasseurs militaires remplissait l’air. Un bulldozer D9 dévorait par ses griffes les murs d’un bâtiment résidentiel de cinq étages seulement parce qu’un mouchard leur avait dit que ses habitants aidaient les recherchés.

Dans sa route le bulldozer défonçait toute chose : les voitures les murs les arbres les pierres. Avec la lumière de l’aube l’ampleur de la destruction a été connue. Mais la grande question qui restait en suspend était pourquoi les forces israéliennes d’occupation ont tué la fillette Akaber et blessé quatre autres personnes pourquoi toutes ces destructions. La réponse était claire : les unités de la mort avaient tout simplement échoué à liquider un certain nombre de résistants ; les Sionistes se sont alors vengés des civils qui étaient sur place par hasard. Ainsi l’occupant punit les enfants les adolescents les femmes et les hommes palestiniens. La politique de punition pratiquée par les Sionistes vient de se transformer en une loi de vengeance contre tous les Palestiniens !


Quelle scène !

Très émouvant riche en douloureuses émotions était le cortège funéraire d’Akaber. La défunte était une petite fillette innocente et non un résistant qui connaît son destin. Elle ne pensait certainement qu’à ses cahiers son crayon et ses devoirs du lendemain. Son corps a été enterré. Tout le monde croyait qu’une page venait d’être tournée. Pourtant l’arrivée des maîtresses de la défunte de l’école primaire des filles d’Al-Yamoune et de ses camarades d’école qui étaient la veille avec elle sur les banquettes de la classe a totalement changé l’atmosphère. Elles voulaient présenter leurs condoléances au père anéanti dont les larmes ne pouvaient que couler avec abondance… Une touchante et inoubliable scène.

Malheureusement pour le peuple palestinien déjà gravement blessé cette scène devient aussi fréquente que familière. Tout père pourrait être dans la même situation que celle du père d’Akaber et attendre le moment où son enfant disparaîtrait par les corbeaux de la mort.


Larmes et douleurs

En regardant la photo de sa fillette dans la salle de la mairie du village d’Al-Yamoune préparée pour recevoir les condoléances Abdou Al-Rahman Zaïd le père d’Akaber ne pouvait empêcher les larmes de jaillir ainsi que chaque fois qu’il entendait prononcer son prénom. Il aimait tant l’amener avec lui chaque fois qu’il prenait la voiture. Et elle était la plus sage de ses enfants.


Des souvenirs douloureux

La mort injuste de cette fillette a fait vivre des souvenirs très douloureux chez Hadj Abou Nadim le grand-père de la défunte Akaber. Il s’est rappelé comment des unités spéciales similaires avaient rendu son fils handicapé à vie dans des conditions similaires. En fait dans la première Intifada son fils se trouvait par hasard dans une ruelle non loin du lieu où sa nièce est tombée en martyre. Il était dans le chemin de retour à son domicile lorsque les unités sionistes de la mort l’ont touché.


L’occupation et la résistance

La tombée en martyre de la fillette Akaber reflète de façon probante les souffrances dans lesquelles vit le peuple palestinien. Ces images douloureuses ne prendront fin tant que l’occupation s’impose sur cette terre bénie.

La résistance restera donc le seul moyen permettant à ce peuple que tout le monde a laissé tomber de reprendre ses droits et de vaincre l’injustice !

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