Urgent

Fri 20-September-2024

Comment se souviennent les Israéliens de la bande de Gaza après leur retrait ?

mardi 6-février-2007

Gaza – CPI


Une approche historique

Comme quelqu’un qui reçoit un coup sur la tête pour qu’il se réveille d’une imprévoyance d’une inconscience qui eut assez durée paraissaient les Sionistes au lendemain du retrait de leur armée de la bande de Gaza. En fait les Israéliens dont les écrivains les journalistes et les analystes pensent que leur histoire tachée de sang avec cette région commença au temps de la guerre généralisée de 1948 lorsque leur armée de l’air l’eut bombardée à plusieurs reprises. Toute de suite après cette guerre-là elle devint la base de départ pour les groupes de fidayîn de volontaires palestiniens et égyptiens qui semèrent la mort dans la région du Sud. Certains d’entre eux purent même atteindre les confins de Tel-Aviv.

Dans la guerre du Sinaï en 1956 l’armée israélienne occupa Gaza pour une période d’environ six mois. Mais en printemps 1957 Israël se trouva obligée de retirer ses troupes sous la pression des Etats-Unis de l’Union Soviétique et de l’organisation des Nations Unies.

Plus tard dans la préparation de la guerre de 1967 le ministre de l’armée israélienne de l’époque de Mouchet Dayan mit en garde son armée contre toute occupation de Gaza. Le plan initial fut de l’assiéger de partout.

Mais à l’instar de ses collègues de la direction israélienne il tomba dans le piège de l’ivresse de la réussite militaire et ordonna à l’armée de mettre la main sur Gaza. Il déclara cependant qu’Israël payerait le prix de cette décision et serait obligée tôt ou tard de s’en retirer en défaite.

Dès le départ la taxe fut élevée. L’armée israélienne eut beaucoup de pertes grâce à la grande résistance qu’elle rencontra. Et depuis cette année-là de 1967 le nombre d’habitants de la bande de Gaza augmenta de façon considérable pour arriver à 35 mille personnes. Elle devient la région la plus dense du monde entier : mille personnes pour tout kilomètre carré.

Aujourd’hui les Israéliens se rappellent que la Première Intifada y fut née en décembre 1987. Et depuis cette année-là la guerre ne s’arrêta pas vraiment à part durant quelques périodes d’accalmie.

La seconde Intifada qui éclata en l’an 2000 présente un nouveau virage dans la conscience et la théorie sécuritaire et militaire israéliennes. La plupart des chefs de l’Etat hébreu croient que cette Intifada représente une guerre réelle. Et malgré la politique d’assassinat pratiquée contre des dizaines de résistants surtout contre leurs leaders politiques et leurs chefs militaires l’Etat d’occupation israélienne endure des pertes plus grandes que toutes ses pertes qu’il eut dans ses guerres avec toutes les armées arabes. Jusqu’à la défaite israélienne et le retrait de Gaza décidé par le Premier ministre israélien Ariel Sharon 193 soldats et 75 colons israéliens y laissèrent la vie.


Que pensent les Israéliens ?

‘Ozi Benziman écrivain dans le journal hébreu Ha’artis dans un article écrit le 11/09/2005 dit que lorsque l’occupation explose et prend fin notamment face à un peuple occupé qui entame une guerre « terroriste » l’occupant se doit de se soumettre aux ambitions de ce peuple et à son souhait à l’indépendance.

Le même journal écrit le 12/09/2005 un article sous le titre : le retour aux frontières de la sagesse. Dans cet article il affirme que l’occupation de la bande de Gaza ne fut qu’un parcours stupide. Cette occupation non seulement ne fut bénéfique aux intérêts nationaux mais en plus elle fit beaucoup de dégâts à la société à l’économie et à l’Etat israéliens. Il insiste sur le fait qu’elle laissa ses empreintes négatives sur tous les critères et tous les principes de la société israélienne qu’elle causa la perte de centaines de victimes et de milliards de dollars dépensés pour construire des colonies qui n’eurent aucune raison d’exister !

Sont peu ceux qui pensèrent depuis 1967 depuis les premières années de l’occupation aux dangers de cette occupation et à ses conséquences négatives. Ils sont peu nombreux aussi ceux qui appelèrent à traiter les territoires occupés comme étant un dépôt qui doit un jour être retourné à ses vrais propriétaires par des négociations pacifiques. Toutefois tous les gouvernements israéliens successifs toutes les institutions officielles et la plupart du public perdirent la raison si on regarde un peu vers l’arrière toujours selon le journal hébreu.

Le journal croit que l’importance du retrait de la bande de Gaza réside non seulement dans le fait que c’est un retrait d’une région trop densément peuplé mais aussi et surtout qu’il constitue une première phase d’un processus selon lequel Israël se rétrécit et se trouve à l’intérieur de frontières acceptables.

Quant à Sima Kadmoun journaliste du quotidien Yadiot Ahranot il écrit un article sous le titre du « crime et du châtiment ». Il y affirme que [l’occupation de] Gaza pour les Israéliens ne fut que plus de bêtises plus de négligence plus de perte de vies humaines de jeunes gens. Tout cela n’est que pour un objectif qu’on sait déjà sans intérêt.

Il y ajoute:
« Voilà Gaza le crime et le châtiment pour tous les gouvernements israéliens. Voila le prix sanguinaire que nous avons obtenu dans ce lieu maudit. Dans ces ruelles nous avons perdu les chers de nos enfants. Et de ces mêmes ruelles les forces humaines sont sorties pour résister contre l’exploitation coloniale dans ses plus mauvaises images ».

Lien court:

Copied