Urgent

Fri 20-September-2024

20 % des palestiniens vivent dans les prisons sionistes

mardi 6-février-2007

CPI – Naplouse
Depuis la colonisation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza en Novembre 1967 et jusqu’au mois de Novembre de cette année les forces de la colonisation sioniste ont emprisonné ou un nombre impressionnant de palestiniens : plus de six cent cinquante mille personnes selon certaines estimations !

Ce chiffre représente tout de même vingt pourcent de la population palestinienne qui vit en Palestine…

Aujourd’hui le nombre de prisonniers et détenus dans les prisons sionistes a atteint un total de huit mille huit cent prisonniers palestiniens ; l’ensemble est réparti dans plus de vingt huit centre de détention prisons et poste de contrôle possédant une infrastructure
d’« accueil ».

Voilà les résultats désastreux révélés par le rapport publié par le centre de recensement appartenant au ministère des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers.

Le président du centre de recensement du ministère des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers nous dit : « le nombre de prisonniers et de détenus palestiniens est en croissance fulgurante et cela reflète bien le sentiment de souffrances et douleurs du peuple palestinien .

Ces souffrances sont quotidiennes et touchent beaucoup de familles et de foyers palestiniens. Elles montrent aussi la contradiction flagrante entre la situation réelle et ce que l’on montre :le gouvernement colonisateur avec ses accords de cessez-le-feu contraste avec les actes de son armée sioniste.

J’ajoute que le nombre de personnes emprisonnées par les forces de l’armée sioniste depuis les pourparlers de sharm Cheikh au mois de Février dernier a atteint plus de deux mille cinq cent personnes et que ces forces sionistes ont emprisonné durant le mois d’Octobre précédent seulement près de deux cent cinquante palestiniens.

En comparaison avec la même période les forces armées sionistes avaient emprisonné sept cent personnes durant le mois de Décembre dernier ».

Il continue : « le nombre global de prisonniers encore détenu juste avant l’Intifada d’Al Qods (Jérusalem La Conquise) était de cinq cent soixante dix huit prisonniers dont deux cent quatre vingt seize habite la Cisjordanie soit 512 % du total des prisonniers cent soixante dix prisonniers étaient des régions de la bande Sud et de la bande de Gaza soit 294 % du total et cent douze prisonniers étaient de la ville de Jérusalem et de l’intérieur d’ autres régions soit 194 % du total des prisonniers durant la période qui a précédé l’Intifada seulement ».

Il a aussi montré que le nombre de prisonniers et détenus a atteint avant la création de l’état palestinien et de son gouvernement en Mai 1994 trois cent soixante neuf prisonniers soit 42 % seulement du nombre total de prisonniers qui atteint aujourd’hui huit mille huit cent prisonniers environ.

Parmi ces prisonniers deux cent neuf ont été emprisonnés après les accords d’Oslo et avant l’Intifada de Jérusalem et ils y sont toujours; leur pourcentage est de 24% de l’ensemble des prisonniers.

Les prisonnières

Durant l’Intifada d’Al Qods (Jérusalem La Conquise) les forces sionistes ont emprisonnés plus de quatre cent femmes palestiniennes dont cent quatorze sont toujours emprisonnées entre les mains du colonisateur.

Ces femmes représentent 13% du nombre total des prisonniers. Parmi ces prisonnières il y aurait cent onze femmes originaires des régions du Nord et de Jérusalem La Conquise alors que trois seulement viendraient des régions du Sud. Il y a trois prisonnières qui ne sont même pas encore majeures !

Et pendant la période où les prisonnières étaient censées recevoir un jugement soixante six d’entre elles ont été accusés de choses diverses sans lien avec la sécurité
d’(israël) et elles représentent quand même 579% de l’ensemble des prisonnières.

Quarante deux des prisonnières ont été arrêtés et accusés de crimes ce qui représente 368% de l’ensemble ; et enfin six prisonnières arrêtées dans le cadre de l’emprisonnement « administratif » une sorte d’emprisonnement préventif et qui représentent 53%.

Les enfants prisonniers

Le rapport cite aussi les cas d’emprisonnement d’enfants mineurs par les forces armées sionistes.

Ces enfants sont arrêtés et jugés comme les adultes et ils sont aussi maltraités que les grands et détenus dans des conditions aussi exécrables.

Ces palestiniens sont emprisonnés dans les parties colonisées par les sionistes.

Seulement il y a là non seulement quelque chose d’horrible mais aussi une autre révélatrice : en considérant les lois universelles dressées par l’Organisation des Nations Unies et votées par ses membres dont ferait semble-t-il partie ce pays colonisateur sioniste et qu’il aurait signées on voit que certaines parties interdisent l’emprisonnement d’enfants et cela met (israel) dans une situation difficile à expliquer…

Le nombre d’enfants palestiniens emprisonnés depuis l’Intifada d’Al Qods du 28 septembre 2000 a atteint plus de quatre mille enfants dont deux cent quatre vingt dix sept sont toujours emprisonnés ce qui représente 34% du total de prisonniers enfants.

Le rapport cite également que 99% des enfants qui ont été arrêtés ou emprisonnés ont subi des tortures et des violences traumatisantes dont les plus occurrentes sont des coups de matraque sur la tête des bastonnades et des gifles.

Le nombre d’enfants prisonniers recensés précisément est de cent vingt six enfants répartis de la façon suivante dans les centres de détention sionistes : soixante douze enfants à « awfar » trente cinq à « majdo » dix-neuf à « Naqb ».

Le reste recensé ou pas se répartit généralement dans les prisons de « talmund » de « sharon » de « aljamla » et encore d’autres.

Le rapport dit aussi que parmi les prisonniers mineurs il y en a cent trente six qui ont reçu un jugement (soit 458%) cent cinquante cinq dont le sort n’est pas encore décidé et ils sont considérés comme en arrestation (soit 522%).

Six enfants (soit 2%) sont des prisonniers du type administratif c’est-à-dire qu’ils ont été arrêtés sans raison et il n’y aura pas d’accusation portée contre eux.

Il contient aussi la précision suivante : sur l’ensemble des prisonniers des prisons palestiniennes où sont pris en compte les enfants et les adultes et qui atteint huit mille huit cent personnes il y en aurait quatre mille deux cent soixante dix qui ont reçu un jugement qui les condamnait à la détention soit seulement 485% de l’ensemble.

Les autres catégories de prisonniers sont : les arrêtés qui n’ont pas reçu de jugement mais qui sont quand même emprisonnés et qui sont trois mille huit cent quatre vingt prisonniers grands et petits (soit 441% de l’ensemble) et les prisonniers du type « administratif » qui sont détenus sans raison ni accusation (et qui représentent 74% de l’ensemble des prisonniers).

Les prisonniers de longue date

Le rapport donne la définition de ce qu’est un prisonnier palestinien de longue date : ce sont ceux qui ont été emprisonnés avant la création de l’état palestinien et de son gouvernement en 1994 et qui sont encore en détention de nos jours.

Leur nombre atteint les trois cent soixante neuf prisonniers soit un pourcentage de 42% des prisonniers. Leur situation est très dure et les conditions de détention sont extrêmes : car elles sont les mêmes que pour les jeunes et ni leur vieillesse ni le nombre d’années passées en prison n’améliorent la façon dont ils sont traités.

Même les personnes malades n’ont pas de traitement qui prend en compte leur situation alors même qu’elle serait critique.

Les directions de la prison ne répondent pas aux accusations et s’obstinent devant l’évidence d’erreurs graves en laissant par exemple se perpétrer tous les jours des scènes de violences faites aux personnes âgées ou des séances de fouilles humiliantes et imprévues dans les chambres parfois même au milieu de la nuit.

Les directions font aussi en sorte de déplacer en masse les prisonniers de façon permanente soit de section à section soit de chambre à chambre soit encore de prison à prison ce qui a pour but d’empêcher aux prisonniers de sentir une quelconque quiétude et de souffrir de maux psychiatriques.

Ce qui a été fait pour tuer l’âme des prisonniers en les affaiblissant c’est l’utilisation de la politique d’isolation personnelle : une personne se retrouve seule sans personne pendant de très longues périodes.

Les directions des prisons imposent aussi des amendes de forte somme pour toute sorte de raison parfois allant au ridicule.

Des dizaines de prisonniers ne peuvent même pas contacter leurs proches et ce depuis des années et ce pour des raisons sécuritaires qui ne tiennent jamais la route et qui sont vraiment injustifiées.

Ces longues années de souffrance et d’isolement en prison ont eu de nombreuses conséquences désastreuses sur les prisonniers dont des maladies chroniques. Parmi ces
« vieux prisonniers » trente deux ont passé plus de vingt ans de leurs vies et six ont passé plus d’un quart de siècle et ils y sont toujours…

La santé : quelle est la situation ?

Le rapport certifie que près de cent quarante prisonniers détenus depuis la période qui a précédé l’Intifada d’Al Qods souffrent de conditions sanitaires désastreuses.

Parmi eux ceux qui souffrent de maladies graves du cœur du rhumatisme ou qui ont des problèmes de vue.

Près de mille prisonniers souffrent de différentes maladies chroniques dont certains ont été capturés à la suite de leurs blessures par balle et n’en ont pas été soignés correctement et subissent leurs conséquences à vie.

Des personnes capturées risquent la mort lors de leur transport.

Il faut aussi établir une autre vérité : la totalité des centres de détention et prisons ne sont pas dotés de structures qui permettent de soigner les prisonniers même lorsque les maladies sont bénignes.

Les conséquences de telles structures si pauvres sont évidentes.

Des dizaines de cas de prisonniers qui nécessitaient des opérations chirurgicales urgentes et indispensables à leurs survies dont des personnes âgées des enfants et des femmes n’ont pas pu être transférées vers des hôpitaux capables de les soigner à cause de l’interdiction des autorités de la direction des prisons.

Ces dernières se justifient en prétendant que les structures des prisons sont capables de traiter toutes les maladies et de donner tous les traitements aux prisonniers alors que les prisonniers ne sont traités qu’avec des médicaments calmants.

Les prisons ne contiennent pas non plus de médecins spécialisés.

Les prisonniers relatent qu’il y a de nombreux cas où le médecin marchande avec le malade nécessiteux des informations pour lui sauver la vie : il devient alors un outil d’espionnage malgré sa propre volonté.

La torture

Le rapport a jugé aussi que la torture utilisée par les forces sionistes dans leurs prisons contre les palestiniens était totalement interdite toutes les conventions de l’Organisation des Nations Unies.

Ce « gouvernement » est le seul qui autorise ouvertement l’utilisation de la torture et lui donne un statut juridique.

Il est aussi le seul à l’utiliser comme un moyen officiel et non officieux dans le but d’arriver à ses fins sous un soutien politique et une couverture juridique car elles ont été élaborées par la cour suprême des services sécuritaires sionistes en 1996 : c’est pendant cette année que le shabak a donné le droit aux personnes chargées de collecter des informations d’utiliser la torture les coups les secousses les harcèlements comme des moyens légitimes pour obtenir les informations désirées.

Le rapport donné quelques chiffres qui montrent l’ampleur de cette torture autorisée : les palestiniens sont torturés de façons très horribles et très diversifiées!
Le rapport cite que 99% ont été frappés ou bastonnés 68% ont été placés dans un congélateur.

Il y aurait aussi à peu près 88% de prisonniers qui ont reçu des coups de fouet et 92% ont été obligés de se tenir debout pendant de longues heures jusqu’à l’évanouissement. 93% ont été privés du sommeil.

Les prisonniers partis en martyrs

Les martyrs ne se comptent plus parmi la population palestinienne mais ce qui est plus tragique le nombre de martyrs dans les prisons même. Les sionistes arrivent à tuer des palestiniens sans être jugés : cent quatre vingt un prisonniers sont tombés en martyr suite aux tortures ou aux exécutions ou encore à la négligence médicale alors qu’ils étaient officiellement détenus.

Soixante dix martyrs sur l’ensemble des prisonniers soit 387% d’entre eux ont rejoint leur Seigneur après leurs tortures quarante martyrs parmi les cent quatre vingt soit 221% d’entre eux sont morts suite aux négligences médicales et soixante et onze martyrs soit 392% d’entre eux ont été assassinés par les forces sionistes lors de leur détention.

Lien court:

Copied