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L’emprisonnement administratif : un sabre suspendu au dessus des têtes des prisonniers palestiniens

mardi 6-février-2007

Naplouse- CPI

L’emprisonnement administratif est considéré comme un sabre au dessus des cous des prisonniers palestiniens emprisonnés dan les centres de détention sioniste. Il consiste en la capture d’une personne sans nécessité de fournir une accusation quelconque bien définie de façon authentique et sans nécessité de jugement devant une cour de justice. Ce type d’ emprisonnement injuste est pratiqué par les autorités de l’ occupation en tant que crime-punition contre ceux qui ne montrent aucun signe servant à une accusation solide ou même ceux dont un jugement précédent a rendu innocent.

Ce genre d’emprisonnement se fait dans le cadre d’un
« dossier secret » de sorte que ni l’accusé ni son avocat ne peuvent y avoir accès et que l’accusé emprisonné ne sait s’il va sortir un jour. Dans le cadre de cette emprisonnement administratif de nombreux prisonniers sont reconduits en prison sans jugement au terme de leur séjour initialement programmé. Cela a bien sûr pour effet d’arracher l’espoir et le moral des âmes des prisonniers et leur oppression ainsi que leur humiliation ont pour but de faire pression sur le moral des prisonniers administratifs de manière extrême et dans des conditions désolantes. Le sentiment éprouvé par les familles attendant le chef de la maison qui devait rentrer après cette longue absence dans les cages de l’occupation privé des visites et des moyens de communication pour réconforter sa famille et effacer un peu de cette immense tristesse est la consternation ainsi qu’un nouveau choc.

Ce moyen immonde injuste et irresponsable est combattu de différentes manières par les prisonniers victimes : comme les grèves de faim les coups sur les portes le Takbir et des cris de guerres.

Les responsables sionistes occupantes perpétuent une pratique infâme utilisé à tout temps qui est la provocation des prisonniers injustement placés en prison pour trouver des preuves contre eux et ainsi faire tourner les prisons sionistes. Ils leurs est ainsi proposés de quitter les terres vers la Jordanie ou de rester pour une période de longueur indéterminée dans les prisons administratives c’est-à-dire de quelques mois ou quelques années.

L’emprisonnement administratif

Aujourd’hui il n’ y a pas moins de 153 % de prisonniers administratifs dans l’ensemble des prisons sionistes sur l’ensemble des prisonniers capturés. Et ce chiffre alarmant ne réveille personne et nul acte n’est fait pour empêcher ce massacre perpétré à feu doux.

La crise de la situation familiale telle que décrite a quand même suscité une réaction mondiale qui a permis la création d’ organisations humanitaires jointes à celles existantes ; ces dernières demandent naturellement la libération des prisonniers administratifs et des victimes des prisons sionistes mais le gouvernement de
l’occupation refuse tout dialogue et refuse d’ avouer que des milliers de personnes parmi les prisonniers palestiniens placés dans des cages ou des chambres étroites vivent dans des conditions humanitaires désastreuses.

Abou Malek…le grand-père tendre

Abou Malek est l’un des membres du groupe du Djihad Islamique dans la zone de Naplouse et membre du conseil de coordination des différents groupes. Il a du arrêté sa profession d’enseignant pendant dix mois alors qu’on avait le plus grand besoin de lui. Après avoir préparé ses affaires pour sortir de la prison dans laquelle il était détenu (al Naqb) et avoir salué ses compagnons de prison il avait le cœur plein de joie et ne pouvait pas même contrôler son comportement car il était tellement heureux d’être enfin libre après tant de temps de patiente. Soudain on lui annonçe qu’il était clacé parmi les prisonniers administratifs. Et pour la troisième fois il eu cette fausse joie : il le su six heures seulement avant sa sortie.

Zahra la petite-fille d’ Abou Malek a préparé toutes les festivités pour accueillir son grand-père si tendre en apprenant à lancer des cris de joie féminins traditionnels malgré son très jeune âge (trois ans). Lorsqu’ elle apprit que son grand-père n’allait plus sortir et qu’un mois de Ramadan supplémentaire allait passer sans son grand-père auprès d’elle elle s’est noyée de chagrin et a pleuré énormément.

Oum Malek (la femme d’Abou Malek) dit : « nous avons été victime de cet emprisonnement stratégique qui signifiait pour nous la plus dure des vengeances. Mon fils Assem a été empêché de continuer ses études à l’étranger dans le domaine de sa spécialité alors qu’il fut accepté en Allemagne : il doit rester quatre ans sans revenir ou il doit renoncer à ses études ». Elle ajoute encore : « nous nous sommes habitués à vivre côte à côte avec l’ occupation sioniste et ces actes ne nous ébranleront pas malgré les sentiments amers que nous éprouvons suite à cette séparation plus longue que prévue.

« Quand revient papa ?! »

Le prisonnier Moufid Zaloum âgé de 28 ans frère de Nidal Zaloum a été reconduit à l’emprisonnement après sa sortie de prison pour la quatrième fois.

Moufid Ayman et Nidal Zaloum sont frères d’ une famille qui ne possède plus d’ hommes en dehors des prisons. Nidal étant condamné à perpétuité et ayant déjà passé seize ans de sa vie en prison Ayman lui est emprisonné depuis deux ans. Leur mère « Oum Nidal » passe tout son temps dans les salles d’attentes de visite des prisonniersmais malgré sa fatigue et sa maladie elle est souvent privée de les voir au dernier moment.

Moufid a quant à lui laissé un fils et une fille qui l’attendent toujours le cœur plus chaud que la braise pour qu’il leur apporte des cadeaux à l’occasion de la fête de l’Aid El Fitr de cette année comme il le faisait toujours. Cependant la nouvelle décision prise par les forces de l’occupation sioniste qui ne fait que jouer de la vie des palestiniens et arrache le bonheur du cœur des enfants palestiniens en l’emprisonnant leurs pères de famille. Cela vient s’ajouter à la douleur amère de ne pas être ensemble dans cette fête pour la quatrième fois consécutive.

La mère de Moufid « Oum Nidal » combat ses passions et lutte contre sa colère. Elle dit : « nous attendions sa libération son retour et sa protection patiemment. Nous nous sommes réunis pour l’accueillir chez moi; ses amis sa femme ses enfants étaient heureux. Mais notre espoir avait été vain et s’est envolé lorsque la journée s’est écoulée et que Moufid n’est pas encore arrivé. Nous avons attendu jusqu’au soir puis nous sûmes qu’il avait été reconduit en prison une nouvelle fois ».

Elle ajouta : « j’ai essayé de ne pas pleurer devant les petits mais ils m’y ont contraint par leur questions répétées : « quand revient papa ?! » ».

 

http://www.palestine-info.info/arabic/palestoday/reports/report2005/tamdeed.htm


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