Urgent

Fri 20-September-2024

Les palestiniens d’Akka résistent aux plans sionistes dexpatriation forcée .

mardi 6-février-2007

Akka occupée – rapport CPI

 

Sur le banquette d’un modeste canapé dans une chambre considérée comme la salle d’attente du quartier « Barbor » est assis Moussa Al Ashqar (49 ans) nous relatant les exactions du gouvernement sioniste à l’encontre des palestiniens qui demeurent jusque maintenant à Akka. Il affirme accorder au ministère de l’intérieur et aux institutions sionistes la note 10/10 pour avoir compliquer la vie des arabes dans cette ville côtière située au nord de la Palestine occupée de 1948.

 

Et tandis que ses enfants Ahmed Mahmoud et Mohammed se rassemblent autour de lui il affirme : « la mairie sioniste planifie notre expulsion de nos habitations nous détenteurs légitimes de la terre ! Les autorités sionistes décrochent le diplôme avec mention en ce qui concerne la complication de la vie des palestiniens à Akka… Les habitants de ce quartier l’aiment beaucoup car c’est l’endroit où ils sont nés ils y vivent avant 1948 mais le nombre des habitants était plus important précédemment. Ils sont partis car ils n’avaient pas de permis de construire ainsi que tous les expatriés avant 1948… Continuellement ils essaient de nous implanter dans une terre autre que la notre mais nous avons refusé de vendre ou d’échanger c’est notre terre et ce sont nos maisons » dit-il.

 

Al Ashqar continue dans une déclaration à « Quds presse » : « depuis des années que nous attendions de la part des autorités un plan détaillé afin de construire nos maisons de nos propres mains. Maintenant ils ont enfin préparé le plan structurel de la région mais non pour nous et nos intérêts mais plutôt pour la construction d’un chemin de fer ainsi qu’un nouveau quartier résidentiel dans la région après avoir détruit notre propre quartier dans le but de construire 2800 habitations afin de loger les colons venus de Gaza ainsi que d’autres nouveaux venus… »

 

Il pousse de grands soupirs révélant son inquiétude à ce qui peut attendre les habitants du quartier et ajoute : « le déracinement des habitants d’Akka est un loisir exercé contre les arabes : que ce soit au chemin de fer au quartier Barbor à la vieille ville ou encore à d’autres endroits. Le plus important pour l’occupant est que la ville conserve son caractère juif »

 

Il indique : « le quartier Barbor est beau et ce qu’il a de plus beau c’est sa situation à Akka car Akka est belle et ce qu’elle a de plus beau c’est qu’elle est Akka. Mais le prix de cette beauté nous oblige à se séparer à tout car rien n’est considéré règlementaire dans cet endroit mis à part les projets et les plans structurels qui interdisent aux gens de vivre leur vie comme ils l’entendent. »

 

Il continue : « le gouvernement « israélien » a mis la main sur les terres de ceux qui demeurent présents et sur les terres des réfugiés au Liban ou en Syrie… tous ces dérangements c’est pour que l’on quitte nos terres et nos maisons… Une fois alors qu’ils essayaient de nous déloger je leur ai dit :  » laissez nous ici en tant qu’hommes préhistoriques faites de nous des objets de musée que les gens viennent observer ! »

 

Les habitants connaissent bien Akka mais ce qu’ils connaissent bien plus c’est la mer et les remparts car Akka est liée plus à la mer  qu’à tout autre chose et c’est pourquoi la mer demeure dans la vie quotidienne des gens. Elle n’évoque pas seulement la nage ou la pêche mais un symbole pour tous… « Mon père a dit : si la mer part je part aussi sinon je suis mieux ici » nous dit Ashqar. Il ajoute : « ils nous ont proposé des terres de l’argent des appartements des bâtiments et m’ont même dit d’habiter où je veux mais j’ai refusé de sortir d’ici ; mon père est décédé en nous recommandant de garder cette terre »

 

En ce qui concerne Mahmoud Ashqar (61 ans) un autre habitant du quartier Barbor à Akka et qui habite dans une maison couverte de planches  d’acier très vieilles pleines de rouille et dont les cotés se sont déjà désagrégés ; il affirme : « nous ne pouvons pas changer la toiture et lorsque nous avons efféctué quelques réparations ils ont porté plainte contre nous et nous étions obligés d’aller au tribunal où on nous a dit qu’il est interdit de changer ou rénover les planches. »

 

Quand à Ali Taher Rajab (31 ans) son histoire est différente et étrange. Il s’est marié il y a deux ans et vit maintenant chez ses parents mais sa femme vit encore chez ses parents. Ils ont un enfant qui se déplace entre eux. Il affirme : « nous habitons dans des maisons et nous nous attendons d’un moment à l’autre à ce qu’elles s’écroulent brusquement ou petit à petit. Les autorités d’occupation empêchent les gens d’y habiter ou de les rénover afin que l’endroit reste à leur merci. » il ajoute : « je travaille maintenant à la rénovation d’une maison composée d’un salon de 4m2 d’une chambre à coucher d’une salle de bain de 9m2 et d’une cuisine de 3m2 ».

 

Il affirme : « je ne peux pas appeler ça :« une maison » car ce n’est qu’ un taudis dont je donne valeur » et ajoute : « la meilleure chose à Akka c’est la mer où les gens y jettent leurs soucis car elle est très vaste et supporte beaucoup de soucis ». Malheureusement ces soucis dépassent maintenant la mer !!

 

Quand au membre arabe au conseil local d’ Akka : Ahmed Odah celui-ci parle de la nouvelle méthode adoptée par les autorités afin de faire face à la présence palestinienne dans la ville d’Akka : « après avoir eu le sentiment que leurs plans ont échoué pour  expatrier les habitants palestiniens les autorités d’occupation ont commencé à appliquer une nouvelle méthode qui consiste à ramener des centaines de colons armés afin qu’ils vivent dans la ville d’ Akka ».

 

Odah ajoute dans sa déclaration à « Quds press » :  » les autorités d’occupation profitent de l’opération terroriste qui s’est déroulée dans la ville de Shafa Amr commise par un colon terroriste et qui a fait 4 martyrs palestiniens habitants la ville afin de terroriser les autres palestiniens de la ville d’ Akka. Des centaines de colons armées apparaissent et se baladent dans la ville. »

 

Il ajoute que le but de cette mesure engagée par le gouvernement sioniste et par les responsables juifs de la mairie d’ Akka est l’augmentation du nombre de juifs dans la ville puisque le pourcentage de palestiniens parmi les habitants est de 38%. Ce qui représente un grand pourcentage pour les autorités qui projettent donc de diminuer ce pourcentage à 15%.

 

Il ajoute que ce plan qui se réalise dans la ville d’ Akka fait parti d’un plan plus vaste visant à judaïser les régions palestiniennes d’Al Khalil et de Naqab où il n’y a pas de majorité juive : 49% de juifs contre 51% d’arabes. Il a indiqué qu’ Akka constituait la pierre angulaire à ce plan du fait qu’elle représente une capitale historique et économique depuis biens longtemps et jusqu’à maintenant.

 

Odah a souligné que les habitants palestiniens étaient confrontés à de nombreuses perturbations afin de les obliger à quitter leur ville. Les autorités sionistes essaient à tout changer dans la ville d’ Akka et de mettre les habitants palestiniens face au fait accompli. L’une de ces mesures est la fermeture des boutiques commerciales le samedi et imposer le couvre feu ce qui entraine à des affrontements entre citoyens palestiniens et juifs pratiquants.

 

Il ajoute que les nouveaux groupes de juifs installés à Akka possèdent un caractère extrémiste religieux. Ils tentent d’étouffer les habitants palestiniens et de les priver de tous leurs droits dans différents domaines. Odah rappelle qu’il existe 17000 palestiniens dans la ville dont 7000 dans la vieille ville alors que 10000 habitent la nouvelle.

 

Odah affirme qu’il n’existe que deux écoles pour les citoyens palestiniens et qui intègrent à peu près 1500 élèves. Ces deux écoles font face à de nombreuses difficultés vu le grand nombre d’élèves. Odah affirme également que le taux de chômeurs parmi la population palestinienne à Akka varie entre 30 et 50%.

Il ajouté par ailleurs qu’il existe un autre plan qui permet aux bandes criminelles et aux trafiquants de drogue de pénétrer sous l’indulgence de la police sioniste dans cette ville qui souffre déjà de nombreuses dégradations.

 

La ville souffre en effet de nombreux maux sociaux à cause de la propagation de la violence et de la drogue qui sont vus avec une indifférence totale voulue de la part de la police qui laisse les bandes sionistes criminelles  opérer dans la ville. Ces dernières tentent d’attirer la jeunesse arabe afin qu’elle se dirige vers la délinquence afin de pervertir la jeunesse et la société arabe. Ceci fait parti d’un grand plan sioniste qui vise à obliger les habitants palestiniens à quitter leur ville de peur pour leurs enfants.

 

Cependant Odah révèle que ce plan qui vise les habitants palestiniens s’est retourné contre les sionistes puisque l’incitation des criminels et des trafiquants de drogue n’a pas entraîné au départ des habitants palestiniens mais au contraire il a contraint beaucoup de juifs de quitter la ville alors que les arabes sont restés malgré leurs  difficultés sociales nombreuses et comme le dit le proverbe : « celui qui tend un piège a son frère y tombe dedans. » en effet c’est la jeunesse juive qui est tombée dans les filets des trafiquants de drogues et de criminels et il existe une émigration forte de juifs quittant la ville. Odah assure que les juifs restants sont ceux qui ne possèdent pas de moyens matériels pour partir et s’ils en avaient ils auraient quitté la ville.

 

Odah a par ailleurs indiqué que les palestiniens vivent dans de très vieilles habitations et qu’ils rencontrent de nombreux obstacles et entraves de la part des autorités juives de la ville lorsqu’ils décident de rénover leurs maisons surtout pour obtenir les permis requis car quiconque voulant effectuer des réparations doit obtenir un permis de la mairie juive.

 

Il ajoute ensuite que les maisons de la vieille ville d’Akka sont collées les unes aux autres chose qui ne laisse pas de place pour construire quoi que ce soit. Cela pousse les habitants et surtout les jeunes couples mariés à vivre en dehors de la ville. Les mesures sionistes selon lui n’ont pas aboutit à une émigration arabe de la ville mais au contraire elles ont renforcé leur volonté d’y rester.

 

Il a enfin indiqué qu’Akka fondée il y a 6000 ans sur les côtes avec ses murs ses mosquées et ses sites historiques reconnus au niveau international par l’Unesco est la ville qui a vaincu Napoléon. Elle est donc capable de faire échouer toutes les mesures et plans sionistes visant à expatrier les habitants originaires et légitimes de cette ville.


Lien court:

Copied