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Les factions de la résistance insistent sur la légitimité de leur armement

mardi 6-février-2007

 

Les factions de la résistance insistent sur la légitimité de leur armement  avertissant quiconque d’y porter la main  ou de le remettre en cause dans des communiqués

 

Gaza – CPI

         

C’est la première fois depuis l’occupation de Cisjordanie et de la bande de Gaza en 1967 que l’occupant sioniste décide le démantèlement de ses colonies et l’évacuation des colons. Les sionistes fuient ainsi les frappes répétées de la résistance palestinienne admettant l’échec de leur machine militaire à stopper ou diminuer de l’ardeur de la résistance.

 

Or le ministère de l’intérieur de l’autorité palestinienne vient de publier un communiqué dans lequel il refuse la subsistance de toute arme hormis celle de l’autorité palestinienne. Ce communiqué est censé être appliqué dès l’achèvement du retrait sioniste de la bande de Gaza et des quelques parcelles du nord de la Cisjordanie. Cette mesure révèle une intention dissimulée chez l’autorité palestinienne : désarmer la résistance.

 

Le communiqué du bureau médiatique du ministère de l’intérieur énonce ainsi que « le ministère de l’intérieur et de la sécurité nationale insiste sur l’unicité de l’autorité dont la légitimité n’est pas sujette aux cautions ou aux doutes. De même l’autorité nationale et la direction politique élue ne permettra pas l’existence de groupes armés et d’armées privées après la fin et l’achèvement de l’occupation des régions d’où l’ennemi se retire actuellement.

 

 Car il n’y a qu’une seule institution sécuritaire de même qu’une unique législation s’appliquant à tous et pour tous. Quant à ceux  qui souhaite faire partie de l’armée nationale du nom des «  forces de sécurité nationales » nous leur souhaitons à tous la bienvenue. »

 

Ce communiqué a par ailleurs suscité une grande indignation chez les factions de la résistance palestinienne. Celles-ci déclarent quant à elles qu’elles maintiendront leurs armes braquées sur l’armée d’occupation jusqu’à l’expulsion totale de celle-ci hors du territoire palestinien.

 

Hamas : « les armes de l’autorité n’ont pas protégé le peuple palestinien ».

 

Sami Abou Zohri porte parole médiatique de Hamas et parlant au nom du mouvement islamique a affirmé que : « le ministère de l’intérieur n’est pas celui qui possède le droit de décider de la destiné du peuple palestinien. L’armement de la résistance est quand à lui l’armement légitime qui a libéré la terre et protégé notre peuple. Cela étant nous n’avons pu apercevoir les armes de l’autorité autrement que braquées sur notre propre peuple. »

 

Abou Zohri a considéré dans une interview accordée à « Quds presse » que le communiqué du ministère de l’intérieur intervient dans le cadre des déclarations nuisantes au peuple palestinien. Il souligne que ces déclarations s’accordent avec l’attitude américano sioniste. Il appelle ainsi à condamner quiconque prononcerait ce genre de déclaration.

 

En ce qui concerne la question de la révélation des armes de la résistance suite au retrait sioniste Abou Zohri affirma : « le vrai problème reste l’occupation et non l’armement de la résistance. L’arsenal de la résistance n’est qu’une nécessité imposée par la situation. Il est là pour garantir la protection à notre peuple palestinien face à une quelconque incursion israélienne d’autant plus que les armes de l’autorité ont été totalement inefficace pour assurer cette protection.

 

En ce qui concerne l’appel de bienvenue du ministère de l’intérieur pour intégrer les factions de résistance dans le cadre de ses services de sécurité  « forces de sécurité nationales palestiniennes » le pore parole du Hamas dit : « cette question sera discutée dans le cadre d’un débat national et non par le porte parole médiatique de l’Intérieur. »

 

 

Les brigades d’Al-Aqsa : « un communiqué corrompu issu d’un groupe corrompu ».

 

Les brigades des martyrs d’Al-Aqsa bras armé du mouvement « Fatah » ont virulemment dénoncé le communiqué du ministère de l’intérieur. Ainsi dans un communiqué journalistique provenant de leur bureaux médiatiques les brigades ont déclaré : « alors que nos moudjahiddines se préparent à fêter cette grande victoire un groupe corrompu apparaît avec ses déclarations corrompues nuisant aux intérêts du peuple. Il accuse la résistance de travailler pour son propre compte et non pour les intérêts nationaux.

 

Il considère l’arsenal de la résistance comme armes d’armées privées. » Les brigades dans leur communiqué appuient sur le fait que le retrait sioniste a été gagné par le sang des martyrs avec des armes légitimes qui n’avait pour cible que les occupants. Les brigades des martyrs d’Al Aqsaa ajoutent : « nos armes resterons braquées sur les occupants. Gaza est le début de la voie de la libération complète de toute la terre de Palestine. Quand aux appels lancés entre autres par le ministère de l’intérieur visant à désarmer la résistance ce sont des appels faux qui ne nous troublent pas et dont nous ne tiendrons pas compte. »

 

Les brigades dissuadent également quiconque de porter les mains aux armes de la résistance. Elles considèrent que cela constitue « une atteinte au sang des martyrs qui ont forgé cette grande victoire. C’est  également le début de la soumission aux Etats-Unis et à l’entité sioniste pour que nos terres restent encore sous le joug de l’occupation et que les sionistes vivent paisiblement. Non ! Gaza n’est qu’un début et l’arsenal de la résistance restera le gardien de la patrie et du citoyen. »

 

Les régiments de « Al Nasser » : l’arsenal de la résistance est une ligne rouge !

 

Quand au porte parole médiatique des régiments d’Al Nasser Salah Al Dine : (bras armé des ligues de résistance populaires) : Abou Abir affirme: « l’arsenal de la résistance est légitime et constitue une ligne rouge. Nous ne permettrons à personne d’en débattre. Nous garantissons que ces armes resteront entre les mains des moujahiddines et qu’elles ne se découvriront que pour être braquées sur les poitrines des seuls occupants sionistes ».

 

Abou Abir a assuré également à l’agence « Quds press » qu’il est contre le fait de dévoiler la moindre arme. Il refuse également la réalisation de la moindre parade militaire suite au retrait sioniste si l’autorité palestinienne assure la sécurité aux citoyens palestiniens. Il a signalé qu’exhiber ainsi les armes sans présence d’occupation pourrait être une cause de discorde de litiges et d’affrontements internes. Il rappelle dans ce cadre que l’apparition antérieure de membres des services de sécurité en armes a été la cause de l’apparition de troubles sécuritaires. 

 

Il appela l’autorité palestinienne à faire participer l’ensemble des factions dans la prise de décision dans la construction de l’intérieur palestinien ce qui va empêcher toute discorde ou conflit internes puisque ces factions représentent la majeure partie du peuple palestinien.

 

Il demanda à l’autorité palestinienne et au bureau médiatique de l’Intérieur d’arrêter de publier de tels communiqués qu’il a qualifiés de « provocateurs et incitateurs aux conflits ». Il en dit également « ces communiqués ont pour but de prétendre que l’autorité palestinienne a elle seule réalisé ce retrait. C’est pour cela que nous insistons sur le fait que ce retrait est l’œuvre des palestiniens ; qu’il a été accompli avec l’aide de Allah d’abord puis grâce au sang des martyrs à la souffrance des prisonniers aux plaintes des blessés et enfin grâce à la force des factions palestiniennes qui ont épuisé l’ennemi l’obligeant au retrait.

 

          Abou Abir ajoute : « de tels communiqués qui ont été la cause de beaucoup de problèmes internes suscitent des tensions entre des frères d’une même nation. Cela d’ailleurs au moment où nous avons le plus besoin de panser nos blessures d’unifier les rangs nationaux. Cela étant nous sauvegarderons l’autorité palestinienne tant que celle-ci est là pour servir le peuple. Et si elle ne le sert pas nous allons nous introduire dans ses institutions combattre les erreurs qui s’y trouvent et nous travaillerons sans relâche au changement profond et à l’amélioration par tous les moyens pacifiques et le dialogue palestinien. En effet nous considérons cette autorité comme appartient à tous les palestiniens de manière égale et non uniquement à ceux qui sont à la tête du gouvernement.

 

          Il continue : « Nous ne nous battrons pas pour annuler cette loi par la force ni par la provocation ou les armes. La preuve en est que pendant la période de relâchement sécuritaire aucune faction en désaccord avec la gouvernement ne s’est manifestée alors que c’était l’occasion idéale pour chaque organisation désirant répandre ses poisons entre les fils de notre peuple ou l’attaque de l’autorité palestinienne afin de prendre sa place ».

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