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Au Ramadan davantage de solidarité à Al-Khalil

lundi 5-février-2007

Al-Khalil – CPI


Cette année dans la ville d’Al-Khalil (Hébron) le mois béni de Ramadan n’a pas pareil goût que naguère. Crise économique majeure. Chômage écrasant. Et tous les autres problèmes engendrés par l’occupation et par cet état de siège économique international imposé sur le peuple palestinien afin de le punir pour son choix démocratique !

A Gaza le niveau de l’économie en général et celui de la pauvreté en particulier sont en recul cette année. Tout cela a considérablement affecté la joie accompagnant l’arrivée du béni mois de Ramadan.


Les causes sont-là

Le président de la chambre de commerce du sud d’Al-Khalil Jalal Mokhazira affirme que les raisons de cette crise économique n’ont aucunement besoin d’une analyse profonde. Les localités et les villages palestiniens subissent un siège sioniste des plus féroces un siège international des plus injustes. Ni les produits alimentaires ni les vêtements ne peuvent accéder à Al-Khalil. Et lorsqu’ils entrent le prix sera excessif notamment pour les faibles bourses.

Quant aux fonctionnaires palestiniens déjà souvent endettés n’ayant pas touché leurs salaires ils vivent une situation aussi difficile qu’absurde. Un cercle infernal affecte la vie de tous les Palestiniens.

Ramadan reste tout de même le mois de la bénédiction et de la bienfaisance. Toutes les tranches de la société palestinienne consolident leur solidarité. Les tranches les plus faibles se trouvent épaulées pour acquérir leurs besoins. Les commerçants eux seront sollicités pour offrir des prix raisonnables pour faire marcher la machine économique menacée.


Ville en déprime

La déprime des souks de la ville a laissé son ombre sur les fêtes consacrées habituellement à l’accueil de ce mois béni de Ramadan. Les visages des habitants ne peuvent refléter la joie ; la plupart des habitants n’ont pas la capacité de s’offrir l’essentiel spécial à ce mois. Le fonctionnaire Hosham Jadallah qui a six enfants est un exemple probant. Ses dettes gonflent de plus en plus ; il ne sait plus comment payer ses factures !


Les commerçants souffrent aussi

Les fonctionnaires qui n’avaient pas touché leurs salaires depuis sept mois ne sont pas les seuls à souffrir de cette situation. Les commerçants en souffrent aussi. Logique des choses : moins d’acheteurs plus d’invendus !

C’est la première fois que les marchés connaissent une décadence économique si forte dit le commerçant Shaouer. Les gens n’ont rien pour acheter. Ils ne sont souvent que des spectateurs.

Dans ce contexte bien sombre les habitants d’Al-Khalil et ses localités avoisinantes ses associations de bienfaisance entament une grande solidarité jusqu’à ce que certains Palestiniens vendent leurs terres pour distribuer la rente à leurs nécessiteux. Certains autres ont retiré toutes leurs économies pour venir en aide à quelques-uns de leurs concitoyens.


Les Nations Unies

Notons que la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) avait averti contre le fait que l’économie de la Cisjordanie et la bande de Gaza est sur le bord du gouffre. La baisse du soutien des pays donateurs avait mis l’Autorité palestinienne dans une situation financière dangereuse.

La conférence avait prévu que deux familles palestiniennes sur trois étaient en dessous de la ligne de pauvreté. Elle a donc appelé les donateurs à augmenter leurs aides et à laisser la marge un peu plus libre pour dessiner les politiques générales palestiniennes.

Les sources de tout Palestinien pourront baisser en 2006 jusqu’à encore plus bas que la moitié de celles de l’année 2000 estime la CNUCED. Le chômage pourra toucher la moitié des personnes actives à la fin de cette année 2006. Tout cela est causé par ce siège injuste qui joue avec la nourriture des Palestiniens pour les pousser à accepter l’occupation et à laisser tomber leurs droits.

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