Silfit – CPI
Dans son village de Zita au nord de la ville de Silfit Fathi Al-Haïk 35 ans s’est réveillé pour accomplir sa prière respectant son habitude de chaque matin. Il a aussi lu quelques versets du saint Coran. Il a embrassé sa famille avant de partir vers Ramallah où il travaille comme directeur général dans le ministère palestinien de l’intérieur.
Mais ce matin du lundi 13 novembre 2006 sur la barrage militaire de Za’tara installé abusivement par l’occupant à l’est de la ville de Silfit le soldat israélien ne lui a pas rendu sa carte comme à l’accoutumée. A sa surprise il lui a ordonné de quitter son véhicule. Et tout de suite on lui a bandé les yeux et lié les mains par derrière ; un long périple d’une prison à une autre a débuté.
Enlèvement à répétition
Cet enlèvement n’est pas le premier de son genre. Auparavant plusieurs fois il a été capturé et emprisonné. Au total il a passé huit dans les prisons de l’occupation.
Après son premier enfermement il a pu continuer son parcours d’études à l’université Biralzeit à proximité de la ville de Ramallah. Un étudiant sérieux et exemplaire était Fathi. Et dans sa ville sa bonne conduite l’a conduit à la présidence de la municipalité de Jamaïne aux dernières élections.
Le destin des gens libres
La plus dure période d’enfermement pour Fathi Al-Haïk reste celle de l’époque d’«Oslo ». Il était paralysé tant il était violenté durant les interrogations pratiquées par les Israéliens. Ils voulaient même casser sa colonne vertébrale ; il ne pouvait pendant longtemps marcher ou même s’asseoir.
Fathi a pris trois ans et demi fermes. Mais cet emprisonnement n’était pas le dernier. Cependant entre deux enfermements il travaillait dans le bureau palestinien des fonctionnaires. Et depuis peu de temps il occupe le poste de directeur général dans le ministère d’intérieur.
Mais au matin du lundi 13 novembre 2006 le train de l’occupant mis sur les rails pour chasser les hommes libres ne l’a pas manqué. Il l’a pris pour un nouveau enfermement dans les geôles israéliennes.
