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L’agression israélienne contre Gaza n’est qu’une façon d’améliorer l’image d’une direction en défaite

lundi 5-février-2007

Naplouse – CPI


La campagne militaire sioniste contre la bande de Gaza continue quotidiennement. Les assassinats contre tout le monde civils comme activistes de la résistance palestinienne surtout dans le village de Beit Hanoun ne s’arrête pas. Des questions sur ces pratiques et sur les objectifs visibles et invisibles du gouvernement de l’occupation s’imposent.


Pourquoi l’escalade ?

Beaucoup d’observateurs de la scène palestinienne croient qu’il y a plusieurs raisons qui se cachent derrière cette escalade des opérations militaires sionistes qui ne se sont d’ailleurs même pas arrêtées pour une seule journée.

En effet le gouvernement sioniste actuel veut réaliser un succès militaire récompensant son flagrant échec subit au cours de la dernière guerre au Liban.

L’escalade de l’agression sioniste contre le peuple palestinien a aussi pour objectif de ramasser des soutiens à l’entrée de l’extrême droite au parlement israélien « le Knesset ».

Il y a aussi cette volonté odieuse de mettre en échec tout ce qui conduit les Palestiniens à une entente nationale qui peut à son tour les amener vers une porte de sortie dans la crise politique dans laquelle vivent-ils.

Quelques observateurs voient dans cette campagne du gouvernement d’Olmert comme un acte d’anticipation destiné à ne pas montrer tout échange de prisonniers comme une victoire palestinienne même symbolique. Cet acte est aussi destiné à casser sinon affaiblir les factions de la résistance palestinienne qui sont prétend l’occupant devenues des petites armées couvrant toute la bande de Gaza.


Le problème d’Olmert

L’écrivain palestinien Nyaf Aid ne croit pas aux dires prétendant que le Premier ministre israélien Olmert ne se serait rendu compte que récemment de l’existence de quelques chose qui s’appelle la bande de Gaza. En fait Gaza est là avant la création artificielle de l’Etat d »Israël ». Et elle constitue toujours un fardeau pour l’Etat de l’occupation. Le problème d’Olmert réside cependant dans le fait qu’il avait perdu toute popularité toute crédibilité toute confiance de la rue sioniste !

Sont nombreux ceux qui partagent l’avis d’Aid. Le Premier ministre israélien commence à se rendre compte qu’il avait perdu le semblant d’un homme politique moderne.

De son côté le professeur de sociologie-politique Mostapha Al-Fakhori dit qu’Olmert n’est pas un homme de guerre. Il ne porte aucune médaille. Son registre est totalement vide. Et cela lui pose un grand problème une complexité dont il devient malade. Il avait alors voulu y inscrire une victoire. Mais il n’a fait que ramasser une bonne défaite. Il veut maintenant gratter quelques médailles en se plongeant dans le sang des Palestiniens de la bande de Gaza.


Extrémisme extrême

Comme cela était le cas avec les cabinets précédents Olmert réagit selon ses intérêts partisans de façon à consolider son parti au pouvoir « Kadima ». Il a même tendu la main vers un parti israélien de droite des plus extrémistes pour chercher un renforcement.

Aid ajoute que la défaite israélienne dans la guerre au Liban a poussé la rue sioniste vers l’extrémisme. Olmert suit cette tendance. Ce que nous voyons à Gaza n’en est qu’une expression. C’est aussi une façon de rebâtir la confiance avec ce nouvel allié : l’extrémiste Libermann.


Semer la zizanie

Nombreux sont les observateurs qui croient que la dernière agression sioniste perpétrée contre Beit Hanoun avait été préméditée de longue date. Elle n’a pour objectif que de donner l’occasion aux mouvements du Fatah et du Hamas pour qu’ils se tuent après une période de congestion intérieure de la scène palestinienne.

A ce sujet Aid affirme que les Israéliens savent bien combien le combat intérieur est dangereux pour les Palestiniens. Dès qu’il y a une petite escarmouche l’ennemi sioniste est prêt à y mettre le nez afin de jeter l’huile sur le feu et à faire aux Palestiniens davantage de mal.


Un pas préventif

Des pourparlers pour échanger le soldat sioniste enlevé contre des captifs palestiniens se sont engagés. L’aboutissement de cette transaction pourra être considérée comme une victoire au moins symbolique. L’Entité sioniste veut alors voler cette lueur de victoire.

Le Hamas le principal acteur de cette transaction met des conditions et des critères pour l’accomplir. A titre d’exemple il impose la libération d’au moins mille Palestiniens précédée par une libération de quelque 400 femmes et enfants prisonniers chez les Sionistes a récemment dit Ossama Hamdan membre du bureau politique du Hamas.

Le temps ne joue plus au profit du cabinet d’Olmert ; et il en est conscient. La société israélienne qui a bien sympathisée avec la famille du soldat enlevé Chalit n’arrête pas ses pressions. Olmert craint le jour où il se trouvera obligé de céder aux conditions du Hamas. Donc il fait tout pour dissimuler cette faiblesse. Il se veut fier de tuer plus de trois cents Palestinien depuis l’enlèvement de ce soldat.

Le journal hébreu Haartis exprime cet énervement en disant que le Hamas ne doit pas sortir victorieux de cette transaction.


Frapper la résistance

Aid et Al-Fakhouri se mettent d’accord sur le fait que la campagne agressive sioniste perpétrée récemment contre la bande de Gaza représente une tentative d’emprunt du chemin tracé par l’ancien Premier ministre sioniste Sharon qui disait clairement qu’il faut faire un maximum de mal possible aux Palestiniens !

Les déclarations précédant la dernière agression contre Gaza prétendant l’augmentation de la capacité militaire des factions palestiniennes et prétendant que le Hamas possède désormais une vraie armée dans la bande de Gaza ne constituaient qu’une préparation du terrain.

Enfin Al-Fakhouri ajoute qu’Olmert s’était préparé pour une nouvelle expédition dès qu’il aurait été sorti vaincu de sa guerre agressive contre le Liban. Il avait alors commencé à préparer le terrain en prétendant qu’il se trouvait face à un ennemi bien armé et que le fait de vaincre cet ennemi avait besoin d’une direction forte et bien organisée. Olmert veut à tout prix faire des retouches à cette direction en débandade qui avait perdu toute crédibilité dans sa propre société israélienne.

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