Naplouse – CPI
Des figuiers s’étalent partout entre les collines et les vallées du sud-ouest de la ville de Naplouse. Ces arbres avaient activement participé à l’apaisement des conditions de vie difficiles des habitants du village de Tel. Cependant les maladies et l’état de siège imposé par l’occupant sur les agriculteurs palestiniens notamment sur la commercialisation de leurs produits ont suscité une baisse considérable de la récolte.
Un arbre béni
Omar Achtia président du conseil municipal du village de Tel visité par l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) indique : « Le figuier signifie beaucoup pour nous les villageois. Il est un arbre béni par le saint Coran. Il constitue une vraie bénédiction pour notre village qui en abritent beaucoup ». « Il consolide ajoute-il notre attachement à notre terre à nos héritages ».
Baisse de production
Achtia souligne que la saison de la production varie d’une année à une autre. Cette année par exemple la saison n’est pas bonne. La production a baissé de moitié en comparaison aux années précédentes. C’est au début des années soixante-dix que la production était excellente. Le village exportait quinze tonnes par jour. Aujourd’hui seulement entre sept et dix tonnes.
Plusieurs raisons se trouvent derrière cette régression de la production. Les différentes maladies dont celle de la mouche du rongeur du figuier sont un vrai problème… Ne pas les traiter par les responsables en est un autre. A côté de cela il y a le fait que les agriculteurs n’arrivent pas tous seuls à traiter leurs arbres de façons systématiques et scientifiques.
Visé par les Sionistes !
L’occupant a beaucoup contribué à la décadence du figuier surtout à sa production et sa commercialisation. L’état de siège et les barrages militaires israéliens y sont pour beaucoup.
Un jour de l’année 1989 à titre d’exemple les forces de l’occupation israélienne ont assiégé le village de Tel. Ils ont enfermé des agriculteurs qui exportaient des figues avec leurs 86 bêtes dans la cour d’une école sous un soleil tapant pour une journée entière.
Commercialisation difficile
Le prix de la figue dépend de son type il y en a plusieurs et du moment de la vente. Au début de la saison le kilogramme de ce fruit vaut huit shekels. Il arrivera à trois shekels au milieu de la saison à un prix médiocre à la fin la loi du marché oblige : trop d’offres et peu de demandes.
Le conseil du village a contacté les responsables histoire de trouver une solution pour la commercialisation de la figue selon le président du conseil du village. Et plusieurs projets pour traiter la figue sont en étude.
Dans ce contexte le docteur Mohammed Salim Achtia conférencier à l’université d’Al-Najah travaille avec le conseil du village pour publier certaines études concernant le figuier et ses maladies.
Festival de la figue
Chaque année le village de Tel célèbre la figue dans un grand festival présentant tous ses types.
Le but de tels festivals est d’envoyer un message aux responsables politiques pour trouver des solutions pour la commercialisation de la figue et en ouvrir de nouveaux horizons.
En définitive les habitants implorent Allah le Tout Puissant pour qu’Il bénisse leurs figuiers les protègent de toutes maladies de l’occupant et de ses sièges répétés.
