Gaza – CPI
Pour sa cause juste la famille Al-Saoudi a donné quatre de ses garçons : Hossam Adnan Salama et Yahia. En effet l’un après l’autre tombe en martyre à intervalle de quelques heures seulement en défendant leur quartier Al-Toffah à l’est de la ville de Gaza envahi par des forces sionistes.
Ils sont tombés en martyre quand ils affrontaient les tanks sionistes dans la zone Al-Chaaf à proximité de la mosquée Al-Bachir indique un communiqué des brigades du martyr ‘Ezzidine Al-Qassam. Ainsi ils sont partis pour rejoindre les autres Palestiniens qui avaient donné leur vie pour donner d’excellents exemples d’héroïsme et de sacrifice pour défendre la patrie.
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Mon cher père
Les envoyés de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) avaient voulu faire connaissance de près avec les familles des martyrs. Ils sont arrivés au domicile du martyr Hussam. Dans une maison humble vit une famille de six personnes. Sur une simple natte s’est retrouvée sa femme entourée par ses petits enfants.
« La rentrée approche je n’ai pas pu aller avec papa pour acheter un cartable des crayons des cahiers comme il faisait auparavant ». C’est avec ces mots que la petite Noure de dix ans a exprimé son désarroi et ses douleurs face à la disparition de son père le martyr Hussam Al-Saoudi. Elle n’a pas pu empêcher ses larmes de faire leur chemin sur ses petites joues. « Mon père était très affectueux continue la petite. Il me répondait sans hésitation à toutes mes demandes. Aujourd’hui je vis sans papa. Qu’Allah le Tout Puissant coupe la main de ceux qui avaient tué mon père !»
Le papa de Noure est tombé en martyre en faisant face à l’invasion sioniste au quartier Al-Toffah. Il est père de cinq enfants dont un qui n’a pas encore vu le jour.
Riba sa deuxième fille se rappelle que son père lui donnait un surnom ressemblant au nom du vendeur de glaces où il l’emmenait assez souvent pour se rafraîchir.
Homme d’humour et d’amour
Notre martyr était un homme drôle aimait beaucoup l’humour aimait tout le monde : sa famille ses enfants ses frères ses amis ses voisins. « Il était un père exemplaire affirme sa femme Darifa Al-Saoudi un mari exemplaire. Il nous a quitté en ne laissant que de bons souvenirs dans nos cœurs non seulement dans le mien ou dans ceux de ses enfants mais aussi dans le cœur de quiconque l’avait connu. Son départ m’a laissé un grand vide. Il me manque énormément. Ses souvenirs je les trouve partout. Ses mots qu’il répétait. Ses bons caractères. »
« Les jours passent ajoute-elle. Pourtant ma tristesse ne s’apaise guère notamment du fait que je mettrai bientôt au monde un enfant qui ne verra jamais son père. Si c’est un garçon je l’appellerai Hossam [le prénom de son père]. »
Hussam était pour moi aussi bien un frère qu’un ami confirme le petit frère Jalal. Il était un refuge assuré pour tous ceux qui avaient un problème à résoudre. Même à son dernier jour dans ce bas monde il a insisté à m’aider à inscrire à l’université via Internet et malgré la menace du bombardement israélien.
Le lion de la montagne
Ahmed le fils du martyr Al-Saoudi confirme que son père était un père exemplaire. Plus qu’un père. Un vrai ami. Fidèle. Il n’aimait jamais qu’un de nous soit fâché de quoi que se soit.
Sa femme Fatima l’avait bien habillé le dernier jour. « J’ai dit à sa grande fille : ton père partira aujourd’hui sans retour. Ensuite lorsqu’il est tombé je me précipite vers lui. Je l’emporte aidée de mes enfants. Je dis Allah est grand ; votre amour vient de mourir. Le lion de la montagne est mort. Le cri d’ »Allah est grand » retentit partout ». Et à l’hôpital d’Al-Chifaa elle a vue le corps de Salama un père de six enfants un autre martyr.
Parti avant son temps
Quant à Yahya Al-Saoudi il est tombé en martyre à l’âge de dix-neuf ans. Il était un jeune homme obéissant à sa mère bien tendre avec ses frères.
Yahya respectait beaucoup son grand frère Nafid dit ce dernier. Il aimait tout le monde et tout le monde l’aimait. Un peu avant sa disparition il était parmi ses amis leur donnant des regards d’adieu.
La mémoire d’une mère
Naïma Habib la mère du martyr Yahya se rappelle de son fils chéri ; il ne me refusait aucune demande. Il était courageux depuis sa petite enfance aimait accomplir toutes ses prières à la mosquée.
Aujourd’hui je ressens un vide cruel. Il s’intéressait à moi ainsi qu’à ses frères en leur demandant de bien travailler à l’école en leur attribuant de bons conseils.
« Avant sa tombée en martyre se souvient la mère il m’avait demandé de préparer un plat de chou pour le lendemain ». Avec une voix suffoquée par les larmes elle dit : « Mon fils est mort avant de prendre part à notre table de nourriture avant de manger le chou qu’il aimait tant ».