Jénine – CPI
La veille du jour de l’enlèvement du député Khaled Soliman n’était pas pour sa femme Om Soliman et pour leurs enfants une nuit comme les autres. Une nuit des plus difficiles. Khaled Soliman (Abou Khaled) a été conduit enchaîné sans aucune considération pour sa position comme un élu du peuple palestinien. Nous avons cru que le fait d’être membre du Conseil législatif lui donnerait l’immunité croit Om Soliman. Mais l’enlèvement de députés et ministres palestiniens fait parti de cette agression visant le peuple tout entier. Cette agression ne fait aucune exception dit elle. Personne n’en échappe ni enfant ni personne âgée ni femme ni député ni ministre ni maire ni imam de mosquée ni professeur d’université ni étudiant ni ouvrier…
Pourquoi cet enlèvement
Les députés et les ministres n’ont pas été enlevés comme une réaction à la capture du soldat sioniste Djal’ad. Mais la question est liée à leur position contradictoire au projet américano-sioniste voulu pour la région. Om Soliman croit que les Etats-Unis essaient en utilisant « Israël » de tuer dans le berceau toute tentative d’auto-libération dans la région. Il est donc interdit à toute expérience nouvelle poussant la nation arabo-islamique de se concrétiser.
Des vrais leaders
L’enlèvement des députés et des ministres palestiniens n’est qu’une bêtise israélienne confirme Om Soliman. En fait cette nouvelle preuve a montré une nouvelle sorte de leaders qui ne profitent pas de leur position de cette lamentable carte de VIP. La crise prendra fin tôt ou tard souligne-t-elle. Néanmoins les Sionistes ont dévoilé leur vrai visage ; un visage de malfaiteurs de mafiosi-terroristes. Ils brûlent tout ; ils volent la démocratie ils détruisent tout.
La vie du député Soliman
Le professeur Khaled Soliman Faïz Abou Hassan est né dans le village Al-Yamoune à l’ouest de la ville de Jénine en 1967.
Il a obtenu sa maîtrise en doctrine islamique à l’université d’Al-Quds. Et son DEA de planification et de développement politique à l’université national Al-Najah. Avant son entrée au parlement il avait travaillé comme imam dans la mosquée Al-Qadi pour une quinzaine d’années. De plus il est analyste politique et journalistique.
Dans les élections législatives effectuées au début de cette année 2006 il a été élu député au Conseil législatif palestinien et porte-parole du groupe du « changement et la réforme ».
A trois reprises il a été arrêté. La première fois était par l’Autorité palestinienne en 1996. Et puis par les Sionistes en 1999 pour rester six mois en prison. La dernière est ce récent enlèvement.
La veille de l’enlèvement
La nuit du 29 juin 2006 était spécialement difficile indique Om Soliman. Les forces de l’occupation israélienne ont encerclé à minuit tapant la maison par tous les côtés. Les soldats ont cassé la porte principale de l’immeuble. Et à leur arrivée à la porte de l’appartement ils ont fortement tapé la porte sans aucun ménagement aux enfants. Ils les ont terriblement choqués en amenant leur père enchaîné !
Un jugement illégitime
Ne commettant aucun acte illégal toutes les mesures prises par les tribunaux sionistes dont son mari est l’objet sont injustes et illégales insiste Om Soliman. Elle ajoute que les autorités de l’occupation ont pris en otage les députés et les ministres palestiniens jusqu’au relâchement du soldat israélien captif. Les soldats sionistes l’ont informé de cela au moment de son arrestation. Et sans aucun fondement l’enferment de Soliman et des autres députés a été prolongé pour encore un mois.
Conditions d’enfermement difficiles
Om Soliman ajoute que son mari s’est plaint dans une rencontre avec son avocat des conditions d’emprisonnement dont le transfert incessant d’une prison à une autre pour voler tout sentiment de stabilité.
Paralyser le gouvernement
Om Soliman trouve que l’enlèvement des députés et des ministres palestiniens par les autorités de l’occupation fait partie de leur projet d’anéantir le gouvernement palestinien. Car le conseil législatif est l’institution la plus importante sur laquelle se base toute autorité.
Cependant les députés et les ministres arrêtés continue-t-elle ont donné des exemples d’une direction toute nouvelle. Ils se montrent différents de ces leaders qui ne vivent pas les souffrances de leur peuple.
Campagne de solidarité
La rue palestinienne doit réagir et travailler tous les moyens possibles pour libérer ses députés et ministres captifs et internés dans les prisons sionistes de façon à ce que le monde entier sache qu’il y a des députés et des ministres dont l’immunité avait été violée souhaite Om Soliman.
Toutes les institutions juridiques et humanitaires tous les hommes libres du monde doivent continuer et soutenir une campagne de solidarité et de soutien aux députés et aux ministres enlevés dit Om Soliman. Elle considère que l’humiliation portée par l’occupation aux députés et aux ministres est une humiliation portée au peuple palestinien tout entier et à ses institutions nationales.
Un dernier mot
L’épouse du député Khaled Soliman appelle les institutions palestiniennes officielles et officieuses à activer l’affaire des députés et des ministres enlevés par les Sionistes. Ils font partie du peuple palestinien. Ils représentent ce peuple qui les avait librement élus. Ils font partie d’une institution nationale représentant le peuple palestinien tout entier. Ils ont subi tout ce que le peuple subit : arrestations poursuites et mauvaises conditions de vie. Ils sont enfermés comme tous les captifs palestiniens dans les prisons sionistes.
Elle a finalement souhaité une libération rapide pour eux et pour tous les captifs palestiniens internés dans les prisons de l’occupation.
