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900.000 Libanais déplacés en 2006 et 900.000 Palestiniens expulsés en 1948

lundi 5-février-2007

Rim al-Khatib
1948 2006. Deux dates symboliques dans la courte histoire de l’Etat d’Israël.

En regardant les images de l’exode forcé des populations libanaises du Sud-Liban on ne peut s’empêcher de penser aux populations palestiniennes qui en 1948 avaient pris la route de l’exil suite aux massacres commis par les forces sionistes sur la terre de Palestine avant la proclamation de la mise en place de cet Etat criminel.

Cana Deir Yassine. Cana 2006 où la population est massacrée pour la deuxième fois en l’espace de dix ans. Deir Yassine 1948 où les civils palestiniens vivaient tranquillement dans leur village avant que les bandes terroristes sionistes armées par les Britanniques avant leur départ commettent un des massacres les plus « symboliques » dans le but de créer une panique au sein de la population et la pousser à s’en aller.

Les populations quittent : femmes hommes enfants les ballots sur le dos les larmes aux yeux laissant derrière eux des maisons détruites ou encore debout mais menacées. La route de l’exil est parsemée de destructions de ruines de voitures calcinées là où les barbares sont déjà passés et ont fait leur oeuvre.

Désolation mort humiliation des familles entières prennent la route de cet exil forcé. Entières ? Non elles laissent parmi les décombres une partie d’elles-mêmes les enfants qu’elles n’ont pu sauver les grand-pères ensevelis les soeurs dont il ne reste que des photos récentes de mariage et des nourrissons dans leurs couffins remplis de sang.

Les images s’entremêlent. 1948 la Palestine 2006 le Liban. Et des larmes qui coulent sur les joues creuses de ces grand-mères qui se voient investies d’une nouvelle mission alors qu’elles souhaitaient couler des jours heureux avant la fin : s’occuper des survivants des petits-enfants dont les pères et mères sont restés ensevelis là-bas sous les maisons familiales ou là-bas dans les voitures calcinées sur les bords de la route. La barbarie est passée par là.

1948 2006. Deux peuples martyrs. Deux peuples soumis à la même barbarie avec la complicité occidentale. Et entre les deux dates des dizaines et des dizaines de massacres commis par les mêmes nourris de cette haine incompréhensible au commun des mortels.

En 1948 les Palestiniens ont été expulsés suite à des massacres de nombreux massacres que seuls peuvent commettre ceux qui en commettent des semblables aujourd’hui.

Mais en 1948 les médias n’étaient pas là. Les sionistes et leurs amis ont pensé qu’ils pouvaient cacher leurs crimes ensevelir la mémoire palestinienne rien que parce que les médias de l’époque n’ont pas transmis ces massacres. Le responsable du CRIF de Rhône Alpes parle même du « mythe de Deir Yassine » lorsque cette organisation sioniste a voulu interdire la tournée théâtrale des enfants du camp de Aïda.
Mais en 2006 les médias sont là comme ils étaient là lors du massacre de Jénine en 2002 ou le massacre de Rafah en 2004. Il n’y aura pas de « mythe de Cana » ou « mythe de Jénine ».

Et surtout en 2006 la résistance est là. Trop faible en 1948 la résistance palestinienne ne pouvait faire face à ces bandes armées formées et armées par l’impérialisme britannique.

En 2006 la résistance est là et avec elle l’espoir d’en finir avec cette excroissance cancéreuse de l’Occident qui depuis 48 n’a fait que tuer détruire humilier priver les peuples de la région de toute stabilité.

Il est vrai que ces images d’exode et de massacres ne peuvent que nous rappeler ou nous laisser deviner ce qui s’est passé en 1948 en Palestine à Deir Yassine Yafa Ramleh Tantoura mais nous savons que la situation a changé : nous sommes sur le chemin de la libération nous le savons et en sommes certains.

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