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Le moudjahid d’Al-Qassam Abdel Majid Doudine entre l’enclume de la maladie et le marteau de la poursuite sioniste

lundi 5-février-2007

Al-Khalil – CPI


Ni la famille d’Abdel Majid Doudine membre des brigades du martyr « Ezzedine Al-Qassam » ni son quartier dans la ville de Dora dans le département d’Al-Khalil ni sa mère sa femme et son frère ne sont jamais rassurés depuis 1994 l’année où les forces de l’occupation israélienne l’ont mis sur la liste des recherchés palestiniens. Depuis douze ans il ne connaît une maison un abri une famille. Quant aux médias ils n’en parlent guère malgré l’affreuse guerre sioniste pratiquée contre sa famille durant ces interminables années.

Le moudjahid Abdel Majid Abdellah Doudine est né dans la ville de Dora en 1962. Il a commencé sa vie comme tout Palestinien par les arrêts continuels. La première fois était en 1982 lorsqu’il était président du conseil des étudiants à l’université Polytechnique de la Palestine à Al-Khalil. La deuxième fois en 1993 en purgeant un an dans les prisons de l’occupationpour pour en sortir en 1994. En 1996 l’occupation sioniste a démoli sa maison quelques mois seulement après que les forces de l’occupation l’aient mis sur ladite liste des recherchés.


Dans les prisons de l’Autorité

La raison de la poursuite de Doudine par les autorités sionistes d’occupation ressemble à une histoire de science fiction. Il a été interné en 1995 par les services de renseignements de l’Autorité palestinienne en l’accusant d’être à la direction des brigades d’Al-Qassam en Cisjordanie et d’être derrière plusieurs opérations de résistance et a été condamné à 12 ans de prison. Il était en prison lorsque les forces de l’occupation israélienne ont encerclé la ville d’Ariha (Jéricho) pendant onze jours en exigeant sa délivrance. Toutefois la crise a été réglée et il est resté dans la prison de cette ville qui internait à l’époque beaucoup de personnalités politiques et militaires palestiniennes.

Il a eu une étrange maladie dans cette prison et les médecins croient plutôt qu’elle est cause à une tentative d’empoisonnement après qu’un traître a essayé de l’assassiner. Cette maladie a infecté son cœur et ses reins. L’Autorité palestinienne à cette époque s’est retrouvée obliger de le transférer à l’hôpital de Ramallah. Mais son état grave nécessitait un transfert vers des hôpitaux étrangers. L’invasion du siège de l’Autorité par les forces de l’occupation a poussé Doudine de fuir l’hôpital pour être pourchassé jusqu’à nos jours.


Détérioration de sa santé

Entre 1994 et 1995 la famille et les enfants ont subi toutes sortes de préjudices à cause des descentes nocturnes répétées qui ont pris une ampleur croissante depuis la démolition de la maison familiale en 1996. Avec le déclenchement de « l’Intifada d’Al-Aqsa » et la réoccupation de la Cisjordanie les descentes sont devenues quasi-quotidiennes sous prétexte de le chercher ou pour pratiquer d’incessantes pressions afin qu’il se livre aux autorités occupantes. Durant cette période de poursuite Doudine a perdu plusieurs membres de sa famille sans pouvoir les voir : son fils son père son frère sa sa tante maternelle son cousin son oncle maternel et beaucoup d’autres.

De temps à un autre les forces de l’occupation israélienne investissent leur maison en expulsant les enfants et tous les membres de la famille vers l’extérieur.

« L’armée israélienne prétend qu’Abdel Majid se trouve derrière plusieurs opérations militaires effectuées contre l’occupation » dit sa femme. Une affaire réfutée par sa famille vu son état de santé notamment le problème cardiaque les reins le foie douleurs au dos et aux membres inférieurs. Elle ajoute : « Il portait toutes ces maladies il y a cinq ans; comment sera donc son état de santé actuellement? Il n’y a aucune nouvelle sur lui et il ne peut même pas se rendre à un hôpital pour recevoir un traitement? »

La femme d’Abdel Majid ajoute : « Même lorsqu’il était dans les prisons de l’Autorité il était interdit de le visiter ou de le traiter dans un hôpital. Nos demandes de lui faire une simple visite se heurtaient toujours aux refus des services de renseignements qui refusaient de nous transmettre aucune information sur son lieu d’enfermement. Une fois seulement un type qui a refusé de nous révéler son nom ni le bureau ou le service où il travaillait nous a informé sur sont état de santé seulement. Et depuis ce temps nous n’avons rien entendu à son sujet».

L’amertume et la douleur ont régné sur sa voix lorsqu’elle a ajouté :

« Il y a cinq ans nous avons appris que son rein gauche s’est arrêté et que l’autre ne fonctionnait que partiellement. Il soufrait terriblement des hémorroïdes d’un disque abîmé et d’un nerf bouché. Il ne pouvait marcher qu’avec une extrême difficulté et ne pouvait même se servir ».


Encore en vie

La fragile santé de Doudine n’est pas l’unique souci de la famille mais en plus de cela les invasions répétées des forces occupantes aux maisons des membres de la famille sont aussi ennuyeuses. Dernièrement cinq maisons de la famille ont été l’objet de descentes sionistes.

« En plus de notre maison dit la femme de Doudine elles ont investi la maison de son frère de son gendre et les maisons de trois de mes frères qui ont été emmenés chez nous enchaînés et les yeux bandés pour que je les vois après les avoir arrêtés et investi leur maison. Ils ont été accusés de voir Abdel Majid il y a deux ans ».

Pour sa femme et ses enfants le seul moyen de savoir si Abdel Majid est encore en vie sont les raids répétés contre les maisons de la famille.


Le dossier des fugitifs

La femme du fugitif Doudine mère de quatre enfants qui n’ont jamais vu leur père depuis douze ans lance un appel de détresse au Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh ainsi qu’à tout esprit libre d’intervenir pour aider à ramener son mari le protéger et à s’intéresser à sa cause de façon semblable à la cause des autres captifs.

« Je ne veux pas m’adresser dit-elle au monde et à ce qu’on appelle les institutions internationales des droits de l’homme. Car non seulement leur conscience est morte mais en plus ils n’ont aucune conscience. Cependant j’implore Allah le Tout Puissant en premier lieu et puis je m’adresse aux responsables palestiniens au frère Ismaïl Haniyeh en tête et à tous ceux qui s’occupent de l’accalmie de trêve ou d’échange de prisonniers afin qu’ils mettent fin au dossier des recherchés dont mon mari surtout à cause de son état de santé ».

« Il n’y a aucun sens à cette trêve ajoute-elle au moment où les recherchés [palestiniens] sont tués ou pourchassés leurs maisons démolies leurs enfants terrorisés et leurs femmes arrêtées ».

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