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La colonisation a avalé les terres dal-Khalil et le mur a réduit la ville à des morceaux coupés isolés de la Cisjordani

lundi 5-février-2007

al-Khalil – CPI
Dès le début de l’occupation sioniste de la Cisjordanie et de la bande de Gaza en juin 1967 et jusqu’à présent la superficie de la province d’al-Khalil n’a cessé de se restreindre pour devenir la moitié de ce qu’elle était avant 1948. La province a perdu plus de 50% de la superficie de ses terres considérées comme les plus larges de la Cisjordanie du fait du vol et de l’accaparement des terres par la colonisation sioniste.

Le rapport préparé par le centre de recherches sur les terres d’al-Khalil précise que la superficie des terres était avant la Nakba en 1948 de 2076 km2 et aujourd’hui la superficie n’est que de 1060 km2 ce qui signifie que la province d’al-Khalil a perdu plus de 51% de ses terres d’origine ce qui a pour conséquence d’accentuer les difficultés des habitants pour se loger avec l’augmentation du nombre de la population qui selon l’appareil central des statistiques palestinien est d’environ un demi-million de personnes et une densité atteignant 500 personnes au km2.

La ville d’al-Khalil se trouve sur une colline traversée par des vallées à 940 mètres au-dessus de la mer. Une voie principale la relie à la ville de Bethlehem al-Quds et des routes régionales la relie aux villes et villages de la province. Les sources d’eau sont nombreuses et notamment dans la région entourant la ville les plus importantes étant les sources d’al-Fawwar dont les eaux coulent dans des canaux pour alimenter la ville. De plus les habitants de la ville recueillent l’eau de pluie dans des puits et des citernes.

La ville d’al-Khalil est connue depuis très longtemps pour être entourée de tous côtés par de riches terres agricoles. Elle est réputée pour son raisin ses figues ses amendes abricots et olives tout comme elle cultive les graines. Au niveau de l’industrie la ville d’al-Khalil est connue pour son artisanat : les chaussures la fabrication du savon la tannerie la filature mais aussi les industries métallurgiques et alimentaires.

La province d’al-Khalil a perdu de larges superficies des terres volées par les colonies sionistes. De vastes terrains ont été annexés au-delà de la ligne verte dans la Palestine occupée en 1948. Et aujourd’hui al-Khalil est en train de perdre de larges terrains qui sont avalés par le mur de séparation que les occupants construisent sur les terres palestiniennes en Cisjordanie. Dans la province d’al-Khalil le mur est long de 1255 km. Selon le rapport le mur de l’annexion commence à partir de la colonie Gush Atzion et finit dans la région des Bédouins d’al-Hazalin à l’est de la ville d’la-Khalil indiquant que 109 km ont déjà été érigés et il est encore prévu de poursuivre entre Gush Atzion et Jabaa soit 16 kms.

Le rapport considère que la superficie sur laquelle le mur de la séparation est érigé est de 125 km2 et la région annexée se trouvant derrière le mur est de 414 km2 ce qui représente 3;9% de la superficie totale de la province d’al-Khalil. La région démolie pour la construction de ce mur est de 539 km2 (soit 5% de la superficie totale).

Et selon la carte militaire de l’occupant datée du 30 avril 2006 le bourg de Jabaa situé à l’extrême point occidental de la province d’al-Khalil se trouve de l’autre côté du mur avec sa population estimée à 1000 personnes.
Le rapport précise que le but principal du mur de la séparation dans la province d’al-Khalil est de rapprocher les colonies l’une de l’autre en formant des poches géographiques isolées des ghettos notamment à l’ouest de la province qui comprend les colonies de Tilim Nigohot Ashkelot. Il vise aussi dans la partie sud de la province à relier la colonie Unta’il avec les blos de colonies installés dans le sud du bourg de Yata.

Le tracé du mur indique aussi qu’il vise à rapprocher les colonies installées dans les réduits palestiniens qui se trouvent au sud de Yata avec les colonies de Kiriat Arbaa Kharsina et les quatre autres points de colonisation dans la vieille ville d’al-Khalil. Il en est également de même pour la colonie de Bini Haniver (Maale Haniver) construie au sud du bourg de Bani Na’im à l’est d’al-Khalil. Ainsi il est prévu que trente colonies et bases sionistes soient érigées à l’ouest et au sud de la province.

Isolement de la ville d’al-Khalil

Le rapport indique que le mur vise à isoler la province d’al-Khalil des autres provinces de la Cisjordanie mais aussi de couper les moyens de communication à l’intérieur même de la province entre ses parties en séparant entre les villages et les centres urbains qui rassemblent les services sociaux et généraux et pour empêcher toute possibilité d’extension de la province.

Les précédents objectifs de la construction du mur étaient de s’emparer de toutes les ressources naturelles de la Palestine l’eau le gaz la pierre naturelle etc.. car plusieurs sources sont actuellement situées au-delà du mur. De même la main d’oeuvre palestinienne est empêchée de se rendre à son travail dans les territoires occupés en 48. Des actes de violence et d’expulsion sont entrepris contre les Palestiniens qui se sont retrouvés vivant près du mur leurs terres ont été confisquées alors qu’elles étaient leur principale source de vie.

Ce qui a eu pour conséquence l’accentuation de la pauvreté du chômage la détérioration du niveau de vie et de l’économie nationale palestinienne.

Le rapport indique la construction d’un mur supplémentaire dont l’armée sioniste a publié le tracé en octobre 2003 qui sert à maintenir les colonies dans le sud de la ville d’al-Khalil et les relier par les routes 60 et 317 inaccessibles aux Palestiniens.

Trois ordres militaires ont été publiés au mois de décembre 2005 concernant les voies de passage nécessaires pour les routes situées sur les lignes 317 325 et 60 qui passent par la colonie Karmal pour rejoindre dix villages dans le sud de la province. Selon les dispositions de ces ordres le barrage d’al-Kharsani s’agrandit par la construction de trois à quatre mètres sur la route et le barrage aura une hauteur de 180. Ce barrage s’étend le long du côté sud des routes latérales 317 60 et 326. Ces ordres visent à séparer et isoler encore plus les villages les uns des autres afin de faciliter le vol des terres.

Le rapport indique que toutes les mesures prises par l’occupant visent à protéger les colons et les colonies qui sont dans la province pour leur permettre de circuler librement entre les colonies et vers les terres occupées en 48 sur les routes 317 et 60. Le rapport prévoit des conséquences dramatiques pour la population à cause de ce nouveau barrage qui vise à s’emparer de 80.000 dunums soit 7;5% des terres de la province la plupart étant des terres de pâturage et des terres agricoles. Il aura des conséquences dramatiques sur 22 localités dont al-Ramadin al-Frayjat au sud-ouest de la Cisjordanie et plus de 8000 Palestiniens seront suspendus entre le barrage et le mur de la séparation.

Traduit par

Centre d’Information sur la Résistance en Palestine

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