Palestine – rapport spécial
« La journée de la terre » restera un repère important dans l’histoire de la lutte du peuple palestinien. C’est le jour où les Palestiniens ont déclaré leur attachement à la terre de leurs ancêtres à leur identité nationale au droit de se défendre contre les opérations d’assassinat de terreur et d’agression.
Les autorités de l’occupation sioniste ont pratiqué tous ces crimes à l’envers du peuple palestinien et elles continuent à les pratiquer pour éloigner ce peuple de sa terre de sa patrie.
Cette année » La journée de la terre » revient au moment où les Sionistes n’arrêtent pas leurs opérations terroristes contre les Palestiniens en dépit de l’accalmie engagée par les différentes factions de la résistance palestinienne. Des assassinats des bombardements des destructions et des arrestations.
Tout cela montre bien la nature sanguinaire de l’Entité Sioniste d’ »Israël » dont son existence dépend du fait de tuer les Palestiniens et de prendre leurs terrains.
La terre palestinienne est considérée comme le premier fondement nécessaire pour la réussite du projet sioniste.
Toute la littérature sioniste en parle notamment les documents produits par la première conférence sioniste organisée dans la ville de Pal en Suisse en 1897.
L’Entité Sioniste d’ »Israël » depuis sa naissance a adopté la politique de la judaïsation de la terre arabe et d’arrachement des Palestiniens de leur terre. Il ne s’empêche pas de commettre des massacres affreux à l’envers des Palestiniens. Les autorités de l’occupation sioniste ne satisfont pas de confisquer les terrains des Palestiniens qui ont été chassés de leurs terrains elles confisquent encore les terrains de ceux qui occupent encore leurs terrains.
La journée de la terre :
Le samedi 30 mars 1976 après 28 ans de couvre-feu de mesures d’agression de discrimination raciale de confiscation de terrains de destruction de villages tout entiers et de privation de tout moyen d’organisation et de parole le peuple palestinien tout entier dans tous les villages toutes les villes et tous les rassemblements arabes des territoires palestiniens occupés en 1948 se sont révoltés contre l’occupation sioniste.
Cette révolte-là a pris différentes façons. Une grève générale. De grandes manifestations. Les forces de l’occupation ont utilisé tous les moyens pour réprimer cette révolte. Ces forces ont ouvert le feu contre des manifestants pacifiques. Six Palestiniens sont tombés en martyre. Ils sont :
· La martyre Khadija Chawahina
· Le martyr Raja Abou Riah
· Le martyr Khidir Khalayla du village de Sakhnine· Le martyr Khayr Ahmed Yassine du village de Arraba· Le martyr Mohsine Taha du village de Kfr Kanna· Le martyr Ra’fat Alli Zahdi du village de Nour Chams.
Ainsi que des dizaines de blessés et plus de 300 Palestiniens ont été interpellés.
La cause directe:
La cause directe de ce soulèvement était la confiscation par les autorités de l’occupation sioniste d’environ vingt-et-un mille hectares de terrains appartenant aux villages de Arraba Sakhnine Dire Hanna Arabe Al-Swa’id et d’autres villages. Elles confisquaient ces terrains palestiniens pour bâtir des colonies sionistes dans l’objectif de judaïser de la région de Al-Jalile.
Il est à noter que les autorités de l’occupation sioniste ont confisqué entre 1948 à 1972 plus d’un million de terrains appartenant à différents villages arabes des régions de Al-Jalil et Al-Mothallath.
Tout cela venait s’ajouter aux terrains confisqués par les autorités de l’occupation sioniste suite aux horribles massacres qui ont été perpétrés par l’armée de l’occupation sioniste et les opérations d’expulsion forcée pratiquées contre les Palestiniens en 1984.
Dans cette révolte-là s’est aussi engagé le peuple palestinien des territoires palestiniens occupés en 1967. Ainsi le jour du 30 mars est devenu une occasion nationale palestinienne et arabe.
Le jour de la terre devient un symbole de l’unité du monde. Un peuple que tous les facteurs de déchirement et de déprime n’ont pu atteindre. Le jour de la terre reste l’anniversaire de la solidarité du peuple palestinien partout où il se trouve.
L’objectif : la judaïsation :
Malgré tous les complots sionistes la région de Al-Jalil a pu garder sa majorité arabe.
Cette région est toujours l’objet de manoeuvres sionistes les plus dures de judaïsation.
Les autorités sionistes ont déclaré au début de l’année 1975 leur plan de judaïsation de la région de Al-Jalil sous le titre de : « le développement de Al-Jalil ».
Ce plan est considéré comme le plus dangereux des tous les projets planifiés par l’entité sioniste. Il consiste à y construire huit villes industrielles.
Cela provoque la confiscation de 20 000 hectares de terrains arabes. En fait la théorie de la colonisation recommande de ne pas développer des terrains déjà faits. Il faut le faire sur des terrains délaissés. Cela veut dire des terrains appartenant aux arabes.
La judaïsation de la région de Al-Jalil était et restera toujours un objectif du mouvement sioniste. Ben Gourion par exemple dit : « C’est la colonisation qui décidera si nous devons défendre Al-Jalil ou pas ».
Confiscations perpétuelles:
En appliquant cette politique sioniste d’expansion l’entité sioniste à occuper de vastes parties de la région de Al-Jalil. Et elles y ont bâtie un bon nombre de colonies.
Les Sionistes prétendaient toujours que ces terrains appartiennent aux absents.
Mais la réalité est toute autre chose Les sionistes ont mis la main sur les propriétés du gouvernement mandataire britannique. Ces terrains sont estimés à environ deux à trois millions d’hectares.
L’entité sioniste n’a pas pris uniquement ces terrains et elle a mis aussi la main sur des terres appartenant au Palestiniens qui ont préféré rester sur leurs terrains.
Il est à noter que les arabes étaient propriétaires jusqu’en 1948 d’environ 13 000 000 d’hectares d’un total de 27 millions d’hectares de terrains de la région de Al-Jalil. L’entité sioniste n’avait que 51 millions d’hectares. Le reste est des terrains connus.
Légalisation d’un flagrant vol :
Depuis 1948 les sionistes volent des terrains arabes. Pour légaliser ces vols ils publient des lois qui leur donnent différentes nominations.
De la loi des terrains non cultivés à la loi des terrains fermés en passant par la loi des absents des terrains de sécurité tous les moyens sont bons pour chasser les arabes de leurs terrains et confisqués plus d’1 000 000 d’hectares de terrains les plus fertiles.
L’entité sioniste applique une théorie disant : « Ce que nous avons en main est à nous. Ce qui est entre les mains des Arabes restera la cible ».
La dernière en date de ces lois et celle qui vient d’être publiée par le conseil des ministres sionistes consistant à confisquer des terrains dans la région de Al-Jalil sous prétexte de la développer. Cette loi a été votée après la constatation que le niveau des Arabes était élevé dans la région à plus de 50 %.
Défendre la terre :
Les palestiniens de la région de Al-Jalil après avoir compris l’objectif de cette décision ont organisé dans la ville de Hayfa le 29/07/1975 une assemblée de protestation contre la confiscation des terrains.
Plusieurs présidents des conseils locaux des avocats des médecins des intellectuels des journalistes et des propriétaires y ont participée. L’assemblée a constitué un comité de défense de la terre qui a pris le nom de : « le comité national de défense des terrains ».
Ce comité a appelé à une réunion dans la ville de Al-Nasira le 06/03/1976. Une vingtaine de présidents des conseils locaux y ont participé. Les participants ont appelé à une grève générale qui aura lieu le 30/03/1976 afin de protester contre les confiscations de terrains palestiniens.
Arriver à ce stade de lutte et à ce stade d’organisation était une réalisation exceptionnelle. En fait les Arabes de 48 n’avaient qu’une sorte de résistance passive pour montrer leur attachement à leurs terrains et leur solidarité.
Les martyrs de la terre:
La décision de l’appel à une grève générale pour les Palestiniens de 48 est la première décision de la sorte de fruits de catastrophe de 1948. Le peuple palestinien a commencé à se préparer en masse pour ce jour historique.
Il n’avait cependant pour lutter que les pierres les bâtons les haches les faucilles les couteaux les bidons d’essence. Tous les groupes arabes de la région de Al-Jalil ont répondu présents à l’appel de la grève bien que les autorités sionistes aient tout fait pour la mettre en échec ce jour-là.
La veille du jour J une force de la police sioniste et de la garde des frontières ont envahi le village de Arrabat. Elle a provoqué les Palestiniens par des frappes arbitraires et par des tirs. La force s’est accrochée avec la population. Le Palestinien Khayre Ahmed Yassine était le premier martyr du jour de la terre.
La journée de la terre le 30/03/1976 :
La police sioniste à imposer un couvre-feu pour une période de 24 heures dans tous les villages de la région de Al-Jalil et de Al-Mothallathe.
Les voitures de la police se sont déployées partout dans le village.
Les policiers ont menacé tous ceux qui tentaient de sortir de leurs maisons.
Mais toutes les menaces n’ont pas pu fléchir les Palestiniens de leur décision de s’exprimer de montrer leur colère. Tout le peuple est sorti dans les rues. L’armée sioniste s’est accrochée avec la population dans une bataille sans précédent.
Par ailleurs ce n’était pas la seule bataille. Les manifestations de protestation ont envahi tous les villages et les villes de la région de Al-Jalil.
Le peuple palestinien à affronter de grandes forces de la police et de l’armée sioniste qui voulait à tout prix et par tous les moyens diviser et faire partir les manifestants.
Tous les villages et villes participent :
Le village de Sakhnine :
Les forces de la police sioniste ont prétendu que la population avait violé le couvre-feu et attaquée les forces de la police.
Ces dernières se sont retrouvées obligées d’utiliser la force d’ouvrir le feu ce qui avait causé la tombée en martyre de trois villageois qui sont : Khadija Chwahina Raja Abou Abou Riah et Khidir Khalayla. Une cinquantaine d’autres ont été blessés. Et 70 autres personnes ont été arrêtées par les forces sionistes.
Le village de Kafr Kinna :
Les forces de la police sioniste ont essayé de provoquer les manifestants. Et elles ont tiré en leur direction lancé des bombes lacrymogènes pour les disperser utilisé des bâtons envahi les maisons agressé les femmes et les enfants.
Dans ce village un jeune homme palestinien portant le nom de Mohsine Tahah est tombé en martyr. Plusieurs autres Palestiniens ont été soient blessés soient arrêtés par la police.
Le village de Al-Tiba :
Les forces de la police sioniste ont essayé de disperser les manifestants avec des gourdins et avec des bombes lacrymogènes.
Ra’fate Ali Zahdi un habitant du village de Nour Al-Chams qui était venu pour participer à la manifestation du village de Al-Tiba a été abattu par la police sioniste. De plus cette police a effectué une vaste campagne d’arrestation.
La ville de Al-Nasséra :
80 % de la ville a participé à l’intérêt général. Les forces d’occupation sioniste ont saisi l’occasion pour intéresser le président du conseil municipal de la ville.
Et elles ont envahi sa maison sous prétexte de poursuivre quelques jeunes qui avaient lancé des pierres des bouteilles et des cocktails Molotov sur les forces de la sécurité. Ces forces ont agressé sa femme et sa fille.
Par dizaines les jeunes de la ville se sont précipités vers les hôpitaux pour proposer leur sang aux dizaines de blessés de la ville et des villages arabes avoisinants.
Le village de Dir Hanna :
Dans ce village un Palestinien est tombé en martyre. Plusieurs autres Palestiniens ont été blessés. Les forces occupation sionistes ont déclaré que trente-huit soldats sionistes ont été blessés et que six voitures militaires ont été brûlées.
Le village d’Al-Taira :
Le président du conseil municipal local Tariq Abdou Al-Hay a essayé de disperser la manifestation. Mais les manifestants lui ont résisté et l’ont affronté. Il a appelé la police sioniste qui est arrivée sur place par centaines. Les policiers ont attaqué les palestiniens par de sauvages frappes et même par des tirs de balles réelles. Un jeune homme a été blessé. Une quarantaine d’autres Palestiniens ont été incarcérés.
Le village d’Al-Baka Al-Gharbia :
Les forces de la police sioniste se sont trouvées devant une grande manifestation qui défilait. Les policiers parcouraient en fait les rues du village depuis la veille. La police a interpellé plusieurs jeunes palestiniens.
Le village de Kasra :
Les habitants ont affronté les bulldozers protégés par des forces policières qui voulaient confisquer des terrains. Ils ont réussi à empêcher ces engins de pénétrer le village. Tout le monde a juré de rester attachés à la terre et de résister contre toute nouvelle confiscation.
Le village de Kafr Qassim :
Tous les magasins et les écoles ont participé dans la grève générale. Un millier de gens se sont rassemblés dans la cour du conseil local et créé des slogans nationaux.
Et puis ils sont partis vers leurs terrains encerclés par des barbelés installés par la direction sioniste des terrains. Ils les ont attachées. La manifestation a été dispersée par la force et plusieurs Palestiniens ont été arrêtés.
Le village de Qalanswa :
Dans le village de Qalanswa les manifestants ont installé des barrages dans les rues brûlé des pneus. Une grande force de la police et de la garde des frontières est intervenue pour disperser les manifestants et démanteler les barrages.
Le village de Al-Ramia :
Tout le village de Al-Ramia a participé dans la grève générale. Les masses se sont rassemblées devant l’église orthodoxe du village pour manifester leur colère contre les crimes sionistes et contre la confiscation des terrains.
Le village de Nahaf :
De grandes forces de la police sioniste ont envahi le village. Elles ont lancé des bombes lacrymogènes en direction des maisons agressé les Palestiniens effectué une grande campagne d’inspection et arrêté quelques jeunes.
Le village de Majd Al-Kouroum :
En dépit de l’objection du président du conseil municipal local une grande manifestation a parcouru les rues du village. Les manifestants se sont dirigés vers la mosquée du village où quelques versets ont été prononcés sur les âmes des martyrs de la terre.
Ensuite ils sont partis vers le conseil municipal local en lui demandant de condamner les massacres sauvages et les confiscations de terrains.
Tous les villages en grève :
Lors de cette grève générale les villages de Dire Al-Assad Al-Ba’na Abou Sinane Kfr Yssif Chefa Omro Abline et Kaboul y ont participé.
*** Fin***
