Fri 2-May-2025

Les prisonniers de Gaza racontent un nouveau chapitre des crimes de l’occupation à leur égard

jeudi 2-janvier-2025

Gaza – CPI

Les institutions des prisonniers ont publié de nouveaux témoignages de prisonniers de Gaza détenus dans la prison du Néguev (Al-Naqab), détaillant des expériences horribles et difficiles qu’ils ont vécues lors de leurs arrestations et pendant les interrogatoires, qui ont été les pires. Ces témoignages reflètent une fois de plus le degré de brutalité exercé par le système d’occupation contre les prisonniers.

Les prisonniers ont notamment mis en évidence la propagation continue de la gale, utilisée par l’administration des prisons comme un outil de torture contre eux. La plupart des prisonniers visités étaient couverts de furoncles, et certains étaient encore détenus dans des tentes, frissonnant à cause du froid.

Les institutions des prisonniers ont confirmé que ces témoignages font partie de dizaines d’autres qui illustrent un niveau similaire de torture systématique, particulièrement à l’encontre des prisonniers de Gaza.

Disparitions forcées

Ces témoignages arrivent au moment où le nombre de martyrs parmi les prisonniers, en particulier parmi les détenus de Gaza, a augmenté. Depuis le début de la guerre d’extermination, 54 prisonniers sont morts, leurs identités étant connues, tandis que des dizaines d’autres sont toujours portés disparus.

Les témoignages indiquent également la possibilité que d’autres prisonniers de Gaza succombent à leurs souffrances en raison des conditions d’incarcération extrêmes, conditions qui semblent viser leur élimination physique de manière systématique.

Parmi les témoignages, un détenu a décrit les conditions difficiles vécues par le martyr Ashraf Abu Warda, qui est décédé le 29 décembre 2024. Il a raconté son propre arrestation en mars 2024, où il a été soumis à toutes les formes de torture. Il a été transféré dans un camp militaire à la frontière de Gaza, où il est resté pendant 82 jours, enchaîné et les yeux bandés, interdit de mouvement, obligé de s’asseoir 16 heures par jour sans pouvoir parler.

Un autre détenu, (M.H), a relaté avoir été arrêté à l’hôpital Kamel Adwan et soumis à des tortures pendant les premiers jours de son arrestation, avant d’être transféré dans un autre lieu où il a subi des abus encore plus graves. Il a précisé qu’après 27 jours de détention, il a été transféré à la prison du Néguev, où il vit aujourd’hui une lente agonie.

Un autre témoignage mentionne qu’un détenu, (H.R), a été arrêté à l’hôpital Kamel Adwan en novembre 2024, transféré dans un camp militaire où il a souffert de torture intense, avant d’être transféré à la prison du Néguev, où il endure les mêmes souffrances à cause de la gale et des douleurs liées à des furoncles.

Enfin, un autre détenu, (A.N), a déclaré que « la mort serait plus clémente que ce que nous vivons dans la prison », évoquant la souffrance permanente du froid, de la faim, des maladies, et notamment de la gale, malgré le fait que la saison hivernale ait commencé et que les prisonniers soient toujours en vêtements d’été.

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