Gaza – CPI
Le Dr. Hossam Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, a confirmé que les bombardements israéliens se poursuivaient depuis ce matin, affectant les bâtiments de l’hôpital, son environnement et ses cours.
Dans une déclaration de presse, lundi soir, Abu Safiya a exprimé sa profonde inquiétude face à la situation actuelle : « Malheureusement, depuis hier jusqu’à maintenant, nous sommes confrontés au même scénario : des frappes continues et une attaque violente contre l’hôpital Kamal Adwan. La nouveauté d’hier était l’arrivée des ambulances qui avaient été coordonnées par le DCO, mais celles-ci ont également été visées, ce qui a entraîné la blessure de deux secouristes et la mise hors service de trois ambulances sur quatre. »
Il a ajouté que les frappes semblent particulièrement ciblées contre l’hôpital, son bâtiment, ses alentours, et toute personne se déplaçant à l’intérieur. Abu Safiya a précisé que ce qui a rendu la journée d’hier particulièrement préoccupante, c’est que le service des soins intensifs a été attaqué pour la première fois par des tireurs d’élite, et toutes les fenêtres de l’hôpital ont été endommagées. « Cela montre que les tireurs d’élite sont positionnés dans des endroits élevés, et toute personne qui se déplace dans les ailes de l’hôpital est exposée au danger, ce qui a créé une situation extrêmement risquée pour les patients et le personnel. »
Il a aussi souligné qu’à partir d’hier, l’hôpital a dû soigner certains blessés dans les couloirs, et qu’environ 29 blessés ont été traités, avec cinq martyrs.
Le directeur de l’hôpital a mis en avant les urgentes besoins de maintenance, comme la réparation des générateurs, de l’électricité, de l’eau, et des approvisionnements en oxygène. Il a précisé : « Malheureusement, nous ne pouvons pas sortir pour réparer les dommages causés par les attaques d’hier et d’aujourd’hui. » Selon lui, la situation est devenue critique, et l’hôpital traverse désormais des heures difficiles sans électricité, oxygène ou eau. « La situation empire, et l’hôpital risque de se transformer en une véritable tombe pour tous ceux qui se trouvent à l’intérieur. »
Abu Safiya a appelé la communauté internationale à intervenir d’urgence pour protéger le système de santé et ses travailleurs, soulignant que l’hôpital ne reçoit aucune garantie ou promesse d’aide concrète pour cette protection. Il a déploré le manque de soutien et d’intervention : « Ce manque de soutien est la raison pour laquelle nous nous retrouvons seuls dans cette situation. Personne dans le monde ne se tient à nos côtés, malgré les prétentions humanitaires et démocratiques. Quelle est la faute d’un hôpital qui fournit des services humanitaires aux femmes et aux enfants blessés ? Nous sommes attaqués de cette manière sans qu’aucun intervention ou condamnation n’ait lieu. »
Il a conclu avec amertume : « Malheureusement, il n’y a eu aucune condamnation ou engagement à mettre fin à ces attaques barbares et inhumaines. »