Ramallah – CPI
L’Autorité des affaires des détenus et des libérés a confirmé que l’administration des prisons d’occupation persiste dans ses violations envers les détenus malades, en les ciblant clairement en ignorant leur état de santé et en retardant la fourniture des traitements nécessaires.
Dans un communiqué publié aujourd’hui, lundi, après la visite de ses avocats, l’Autorité a indiqué que les détenus Hamza Safran et Mohammed Ahmed font face à des conditions de santé extrêmement inquiétantes, avec un manque de soins médicaux délibéré, des retards dans l’administration des traitements nécessaires, et un refus de leurs droits fondamentaux à la dignité.
L’Autorité a précisé que le détenu Safran, originaire de la province de Ramallah, souffre de problèmes de sinus depuis son arrestation, et pendant son incarcération dans les prisons israéliennes, il a développé une déficience visuelle sévère.
Il est à noter que Safran est un détenu administratif, contre lequel trois ordres de détention administrative ont été émis, chacun d’une durée de 6 mois, le dernier devant se terminer le 15 avril 2025.
Concernant le détenu Mohammed Ahmed, originaire de la province d’Hébron, il souffre de problèmes de santé dus à son arrestation, notamment un cancer de la vessie et du pancréas. Avant son arrestation, il recevait un traitement, avec des opérations tous les trois mois. Il a subi 42 opérations endoscopiques et a reçu 86 séances de chimiothérapie. Après son arrestation, il n’a reçu aucun traitement, malgré ses demandes répétées à l’administration de la prison.
Dans le même contexte, l’Autorité a abordé dans son rapport la politique de répression continue subie par les détenus, les fouilles sévères et les sanctions incessantes à leur égard. Les détenus restent privés des besoins les plus fondamentaux, tels que les vêtements, en particulier durant cet hiver rigoureux, et ils se plaignent de la mauvaise qualité et de la quantité insuffisante de la nourriture qui leur est fournie.
