Beyrouth – CPI
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a appelé à « faire pression sur Israël » pour un cessez-le-feu après une nuit de violents raids qui ont secoué la banlieue sud de Beyrouth.
Mikati a déclaré dimanche dans un communiqué : « Nous exigeons des pressions sur Israël pour qu’elle s’engage à mettre fin à l’agression contre le Liban, à un cessez-le-feu et à la mise en œuvre immédiate de la résolution n° 1701 de l’ONU. »
Il a exprimé son soutien à l’appel conjoint lancé par la France et les États-Unis d’Amérique, avec le soutien de l’Union européenne et des pays arabes et étrangers, en faveur d’un cessez-le-feu.
De son côté, le ministre libanais de l’Éducation, Abbas Al-Halabi, a annoncé aujourd’hui le report de l’année scolaire au Liban jusqu’au 4 novembre 2024, à la lumière des intenses bombardements israéliens sur diverses régions du Liban et du déplacement de plus d’un millions de personnes qui ont dû quitter leur foyer, dont beaucoup ont trouvé refuge dans les écoles.
Le ministre a déclaré lors d’une conférence de presse : « Il existe de nombreux risques sécuritaires et obstacles psychologiques qui empêchent de nombreuses familles d’accepter le transport de leurs enfants sur les routes pour se rendre à leurs classes ».
Depuis le 23 septembre dernier, Israël a élargi la portée du génocide qu’elle commet à Gaza depuis le 7 octobre 2023, pour inclure la plupart des régions du Liban – y compris la capitale Beyrouth – au moyen de raids aériens d’une violence et d’une intensité sans précédent. Elle a également lancé une incursion terrestre dans le sud du Liban, négligeant les avertissements internationaux et les résolutions de l’ONU.
Jusqu’à avant-hier, vendredi, ces raids ont fait 2 036 morts et 9 653 blessés – dont un grand nombre de femmes et d’enfants – et plus de 1 200 000 personnes déplacées, selon le ministère libanais de la Santé.
